AU MOULIN-ROUGE
Quand on a eu fini de tout prendre, le préfet nous a invités à le
suivre. Féninzac a dressé en l’air un grand écriteau sur lequel il y
avait : « Pyrénées-Occidentales » et qui était planté dans une espèce
de chandelier doré. Nous nous sommes groupés autour de cet écri-
teau et on nous a conduits dans une partie du Jardin des Tuileries
où tous les maires ont formé deux haies vivantes.
Alors M. Loubet, que suivaient tous ses ministres et puis des géné-
raux et des personnages habillés comme notre préfet, est apparu au
bout de l’allée que nous formions. Si tu savais comme on Ta acclamé !
Au bruit fait, le pauvre clocher de Saint-Martin en serait tombé.
Ah ! que ça doit être bon, quand en est chef d’État, de se sentir
aimé comme ça!.,.. On ne se contentait pas d’acclamer M. Loubet,
on sortait des rangs, on le suivait, on le touchait. Quand il est
arrivé à sa voiture attelée de quatre chevaux, on a voulu l’empêcheu
Quand on a eu fini de tout prendre, le préfet nous a invités à le
suivre. Féninzac a dressé en l’air un grand écriteau sur lequel il y
avait : « Pyrénées-Occidentales » et qui était planté dans une espèce
de chandelier doré. Nous nous sommes groupés autour de cet écri-
teau et on nous a conduits dans une partie du Jardin des Tuileries
où tous les maires ont formé deux haies vivantes.
Alors M. Loubet, que suivaient tous ses ministres et puis des géné-
raux et des personnages habillés comme notre préfet, est apparu au
bout de l’allée que nous formions. Si tu savais comme on Ta acclamé !
Au bruit fait, le pauvre clocher de Saint-Martin en serait tombé.
Ah ! que ça doit être bon, quand en est chef d’État, de se sentir
aimé comme ça!.,.. On ne se contentait pas d’acclamer M. Loubet,
on sortait des rangs, on le suivait, on le touchait. Quand il est
arrivé à sa voiture attelée de quatre chevaux, on a voulu l’empêcheu