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Le rire: journal humoristique — 6.1899-1900 (Nr. 261-312)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21881#0776
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d’y monter, le forcer à se rendre à pied à l’Élysée. Il ne serait rien
resté, je te jure, de celui qui se serait permis de jeter dans l’ovation
la moindre note discordante.

Il y avait une série de maires qui était invitée à se rendre ensuite
à une grande représentation donnée à la salle des fêtes à l’Expo-
sition, pendant que l’autre était attendue chez le Président de la
République.

Les Pyrénées-Occidentales étaient de la représentation, à laquelle
ont pris part l’Opéra et le Théâtre-Français.

La salle des fêtes

, qui est toute ronde comme notre
die, mais peut-être cent fois plus grande, est trop
vaste pour que j’aie pu bien entendre MUe Bartet qui,

vue de loin

, a l’air d’une
toute p'etite jeune fille
de dix-huit ans au
plus, jolie, oh ! jo-
lie, d’ailleurs
comme toutes
les demoiselles
qu’on nous a

LA DEXTR,E PRESIDENTIELLE APRES LA VINGT-DEUX
MILLIÈME POIGNÉE DE MAIN

montrées dans des danses qui ne ressemblent en rien à
celles qu’on voit chez nous.

Ce n’est bien sûr pas Junès qui, malgré son désir, qu’il
manifestait trop haut, aurait pu leur faire vis-à-vis.

Ma pauvre amie, tu me pardonneras, mais ces danses
pour lesquelles on ne met pour ainsi dire pas d’habits,
nous ont tous affolés. Je ne suis même pas certain qu’d
soit bien convenable de se montrer dans cet état-là. Junès
était si emballé qu’il a fallu absolument que nous dînions
avec lui dans un restaurant très cher. Aussi n’avons-
nous pas voulu lui permettre de régler la note. Nous
avons payé chacun notre écot, il ne faudra pas me gron-
der. Je t’aime bien, va. Je te l’ai prouvé, quand notre
préfet, qui se promène à l’Exposition comme moi à Pic-
en-Taillac, nous a conduits dans la rue de Paris.

Je ne sais pas comment ça se fait, mais toutes les
dames qui étaient là nous connaissaient. Elles disaient
à Féninzac: « Bonjour, monsieur le maire ! » Elles sont
familières au point de tutoyer. Il y en a une qui a osé
me dire: « Tu vas bien me payer quelque chose, mon
petit maire? » J’ai pensé à toi et me suis cramponné
au bras de mon préfet. Ne dis jamais à Mme Junès que
son mari s’est laissé entraîner...

Le 23, je ne me 'suis réveillé, le croiras-tu, qu’à onze
heures du matin. J’ai eu juste le temps de m’habiller,
de dîner et de me rendre au café de la Paix. M. le
préfet nous y avait donné rendez-vous pour nous con-
duire à l’Elysée où nous attendait le Président de la Ré
publique.

Non, je ne te décrirai pas aujourd’hui les merveil-
les de son palais. Des tapis partout, ma chère. Et des
fauteuils en or. Et des statues donc ! Imagine-toi qu’il
y en a une toute nue qui est accroupie et qui tourne le
dos. Junès en est retombé fou.

M. le Préfet nous a menés dans le jardin où M. Lou-
bet se tenait entre des officiers. Il faut croire que

un qu’on s’arrache
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