VIVE LA LIBERTÉ
Mon ami Pandore me disait hier soir au, dessert: « Et d'abord c’est imprimé sur tous les monuments pu- « Moi qui ne suis qu’un simple gendarme devant l’Eternel,
« Citez-moi-z-un pays, nom d'une brisque, où Ton vous verse blics et autres : voilà une preuve irréfutable et superlative ! avec la permission du maire de mon arrondissement, ie
lo lil-VAvtA 1, « ,-x w, tv, ~ ^ ^ ^ I • 1 M J'... * -, /V 1 J
ta liberté à pleins bords, comme en France!
suis libre d’arrêter tout citoyen qui offusque ma vue par
une tenue subversive ou différente de la mienne.,.
telle que la tenue de facteur, de pâtissier, de mili-
taire,, de bicycliste, de civil ou de pompier.
« Conséquemment que ce matin, je me suis permis en
toute liberté de dresser contravention à un particulier en
soutane qui se promenait sous l’habit ecclésiastique.
« C’est que, voyez-vous, dans notre pays, tous les hommes
sont des frères et que le gouvernement il est comme qui
dirait notre oncle à tous. C’est lui qui nous permet d’em-
pêcher la circulation des journaux dont la lecture est pour
les individus, et surtout pour les militaires, perniciause.
a Tandis qu’il donne des bourses aux ceusses qui lisent C’est bon à savoir, dis-je en moi-même, et dès le len.de- Et l’on tn'appm qu’on allait même les enlever afin de
les bons journaux qui ne disent du mal de personne. » main, je sortis pour en acheter un paquet; mais je remar- permettre aux automobiles de circuler sur le trottoir.
quai que tous les kiosques étaient fermés. . Dessin de Fernand Fau.
Mon ami Pandore me disait hier soir au, dessert: « Et d'abord c’est imprimé sur tous les monuments pu- « Moi qui ne suis qu’un simple gendarme devant l’Eternel,
« Citez-moi-z-un pays, nom d'une brisque, où Ton vous verse blics et autres : voilà une preuve irréfutable et superlative ! avec la permission du maire de mon arrondissement, ie
lo lil-VAvtA 1, « ,-x w, tv, ~ ^ ^ ^ I • 1 M J'... * -, /V 1 J
ta liberté à pleins bords, comme en France!
suis libre d’arrêter tout citoyen qui offusque ma vue par
une tenue subversive ou différente de la mienne.,.
telle que la tenue de facteur, de pâtissier, de mili-
taire,, de bicycliste, de civil ou de pompier.
« Conséquemment que ce matin, je me suis permis en
toute liberté de dresser contravention à un particulier en
soutane qui se promenait sous l’habit ecclésiastique.
« C’est que, voyez-vous, dans notre pays, tous les hommes
sont des frères et que le gouvernement il est comme qui
dirait notre oncle à tous. C’est lui qui nous permet d’em-
pêcher la circulation des journaux dont la lecture est pour
les individus, et surtout pour les militaires, perniciause.
a Tandis qu’il donne des bourses aux ceusses qui lisent C’est bon à savoir, dis-je en moi-même, et dès le len.de- Et l’on tn'appm qu’on allait même les enlever afin de
les bons journaux qui ne disent du mal de personne. » main, je sortis pour en acheter un paquet; mais je remar- permettre aux automobiles de circuler sur le trottoir.
quai que tous les kiosques étaient fermés. . Dessin de Fernand Fau.