Kruger le Grand et
Aujourd’hui le Rire ne rit pas, ou du moins son inspiration
s’est faite plus satirique que bouffonne, et plus indignée que
joyeuse.
Ses amis lui passeront cette exception à ses habitudes en faveur
de la générosité de la cause qu’il défend, car cette cause, c’est
celle de la civilisation elle-même.
Pourtant s’il y a un côté de comédie dans le drame au dénoue-
ment duquel nous allons peut-être assister (enfin!). C’est cette
situation du colosse s’armant en guerre contre le pygmée, et tenu
pendant si longtemps en échec rien que par des pichenettes, des
coups de pieds, des croquignoles et des embuscades.
C’est cette situation, bien digne de la patrie des clowns, que
John Bull le Petit
Caran d’Ache a développée dans ses vaillants et puissants
tableaux.
Ils rencontreront l’approbation du monde civilisé tout entier et
seront applaudis en Angleterre même, car dans ce pays, il s’est
trouvé un grand nombre de braves gens pour réprouver la guerre
de Chamberlain.
Naguère les Anglais ont accusé le Rire d’un parti pris d’hosti-
lité contre leur pays. Cette fois c’est aux sources anglaises elles-
mêmes que nous avons puisé, et on trouvera dans ce numéro
autant de pitié pour les soldats anglais envoyés à la mort par les
spéculateurs anglais, que d’admiration pour leurs héroïques
adversaires.
LE RIRE
— VAINQUEUR... ENFIN 1
Aujourd’hui le Rire ne rit pas, ou du moins son inspiration
s’est faite plus satirique que bouffonne, et plus indignée que
joyeuse.
Ses amis lui passeront cette exception à ses habitudes en faveur
de la générosité de la cause qu’il défend, car cette cause, c’est
celle de la civilisation elle-même.
Pourtant s’il y a un côté de comédie dans le drame au dénoue-
ment duquel nous allons peut-être assister (enfin!). C’est cette
situation du colosse s’armant en guerre contre le pygmée, et tenu
pendant si longtemps en échec rien que par des pichenettes, des
coups de pieds, des croquignoles et des embuscades.
C’est cette situation, bien digne de la patrie des clowns, que
John Bull le Petit
Caran d’Ache a développée dans ses vaillants et puissants
tableaux.
Ils rencontreront l’approbation du monde civilisé tout entier et
seront applaudis en Angleterre même, car dans ce pays, il s’est
trouvé un grand nombre de braves gens pour réprouver la guerre
de Chamberlain.
Naguère les Anglais ont accusé le Rire d’un parti pris d’hosti-
lité contre leur pays. Cette fois c’est aux sources anglaises elles-
mêmes que nous avons puisé, et on trouvera dans ce numéro
autant de pitié pour les soldats anglais envoyés à la mort par les
spéculateurs anglais, que d’admiration pour leurs héroïques
adversaires.
LE RIRE
— VAINQUEUR... ENFIN 1