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Le rire: journal humoristique — 7.1900-1901 (Nr. 313-364)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21882#0849
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je vous en souhaiterais une pour passer vos après-midi du dimanche et même
vos vacances du Jour de l’An.

C’est-à-dire que si l’honorable Tarnagas n avait pas été cocu, on se de-
mande qui pourrait l’être : ce serait à désespérer de l'institution.

Mais comme nous avons eu l’honneur de le dire, il l’était et copieusement.

C’était un jeune capitaine du régiment en garnison à Roc-en-Plaine qui
était la cause première de cet accident.

Je me garderai bien certes

de vous dire son nom ; ce capi-
taine ne joue en effet qu’un
rôle tout épisodique en cette
véridique histoire, ét même
y tint-il le premier emploi, mes
sentiments vivelarmistes bien
connus me feraient un devoir
de vêtir ses galons du voile de
l’anonymat.

Mais, entrons en plein cœur
du récit : c’est assez s’amuser
aux bagatelles de la
poste, comme le dit
notre éminent ami M.
Mougeot.

Donc, le mardi de
l’autre semaine, l’ho-
norable M. Tarnagas,
se vit contraint de
s’absenter, durant
deux jours, de son do-
micile conjugal, pour
des raisons qui n’im-
portent guère, et qui
d’ailleurs ne vous re-
gardent point.

Ayant fermé sa cha-
pellerie, sur le coup
de sept heures, sept

heures et demie, il prit sa valise, embrassa sa femme, et monta dans l’omnibus qui devait
le conduire à la gare, distante de trois kilomètres de Roc-en-Plaine, comme chacun sait.

Vous dirais-je qu’à' peine l’omnibus avait tourné le coin de la rue, le capitaine était
dans la chambre et dans les bras de Mme Tarnagas? Ce serait, je le suppose, complètement
pléonasmatiquer.

D’ailleurs, ne voulant pas vous donner des émotions, contraires à votre maladie de cœur,
je préfère vous avouer tout de suite quel’honorable Tarnagas manqua le train.

Oui, il manqua le train. Je ne prétends point prendre un brevet d’invention pour ce

trait de mon histoire. Et puis, moi, je n’in-
vente rien : je vous dis que Tarnagas man-
qua le train parce qu’il le manqua, en effet.
Un point, c’est tout.

Mais vous voyez d’ici le tableau. Retour

LES GROUPES SYMPATHIQUES
(Photographies instantanées.)

— Et vos bébés vont bien ?

— Ils sont en nourrice, cher monsieur ; les enfants, ça fait tomber les

seins... Dessin de F. Front.

APRES L ACCIDENT

wr

Mon Dieu! Que vais-je devenir sans jambes?

Ne vous désespérez pas. Connaissez vous un peu la comptabilité?
Oui !

— Eh bien, j’ai besoin d’un caissier. Je vous prends !

Dessin de Dépaquit.

LE CYCLISTE ET SA MOITIE

Dessin cFAvelot.

intempestif du mari, frayeur du couple, fla-
grant délit, toute la lyre...

Eli bien, non!

Tarnagas rentra chez lui et ne s’aperçut
de rien, pour cette bonne raison que la brave
Mme Tarnagas avait eu le temps de cacher le
bon capitaine dans son cabinet de toilette.

Et Tarnagas se coucha sans se douter une
seconde que l’armée française logeait, cette
nuit, chez l’habitant.

Seulement, dame ! la bonne petite Mme Tar-
nagas ne la menait pas large, s’il m’est per-
mis de m’exprimer ainsi. A tout prix il fallait
éloigner son mari, et faire déguerpir le capi-
taine.

Et, incontinent, elle fit ce que vous toutes»
 
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