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Le rire: journal humoristique — 7.1900-1901 (Nr. 313-364)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21882#0850
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M. Cougourdan prend une petite fiole, l’em-
plit parcimonieusement d’eau distillée, la
colore d’un peu de brou de noix, la cachette
de cire rouge, lui colle une étiquette mer-
veilleuse, et la tend à Tarnagas, en disant
simplement :

— Voilà ! c’est trois francs soixante-quinze!

Mais, tout à coup, regardant son client :

— Tiens ! vous faites donc vos vingt-huit
jours, monsieur Tarnagas?

— Moi !

— Dame ! si j’en juge d’après vos culottes !

Tarnagas abaissa ses regards sur ses jam-
bes, et fut tout stupéfait de les voir panta-
lonnées de rouge...

Et, depuis ce jour, il y a à Roc-en-Plaine,
un habitant de plus qui sait que ce pauvre
Tarnagas est cocu : C’est ce pauvre Tarna-
gas lui-même.

Rodolphe Bringer.

mesdames, vous eussiez fait à sa place, elle
feignit une subite indisposition.

— Ah ! oh ! hi !

— Qu’est-ce que tu as?

— Je ne sais ! mais je ne me sens pas
bien !

— Veux-tu que j’aille chercher le doc-
teur?...

— Ce n’est peut-être pas la peine...

— Pourtant...

— Peut-être le pharmacien?...

— Oui, c’est ça! je vais chez le pharma-
cien chercher une potion calmante.

Et Tarnagas s’habille à la hâte, il descend,
fait deux cents pas à travers les rues désertes,
il tire le cordon de la sonnette de nuit, de
cet excellent M. Cougourdan, pharmacien de
lro classe et de Roc-en-Plaine.

— Tiens! c’est vous, monsieur Tarnagas,
fait M. Cougourdan, qui vient ouvrir en sa-
vate et en caleçon.

— Oui! Donnez-moi une potion calmante!
Ma femme est malade.

— Bon ! je vois ce que c’est.

f Mi

f c^<a •

LES BONNES AMIES

— Il n’a plus d’esprit que pour la douairière!

— Ce n’est pas ça qui la déridera.

Dessin de Couturier.

@E QUI S’APPELLE « MARCHER RONDEMENT »

Dessin de II. de ua. Nézière.
 
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