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Le rire: journal humoristique — 7.1900-1901 (Nr. 313-364)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21882#0852
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— Empêchez-le donc de jeter des cris par la fenêtre... S’il venait à passer quelqu'un dessous! Dessin d’Abel Faivre.

d’argent, la façon de
s’en procurer (de l’ar-
gent) n’est aujourd’hui
un secret pour person-
ne ; la seule raison pour-
quoi le tandem est en
état d’infériorité numé-
rique sur la bicyclette
est qu’il nécessite, en
quelque sorte, la pré-
sence de deux individus
au lieu d’un. Saisissez-
vous?

— Comme avec la
main.

— De là à mettre le
tandem à portée des
personnes seules, il n’y
avait qu’un pas. Ce pas
consistait à placer sur
une des selles un sim-
ple mannequin dont les
jambes seraient action-
nées par les pédales.

— Pour une fois les
pédales devaient bien
ça aux jambes; c’est
purement génial !

—Dites logique. Pour-
tant, je ne m’en tins pas
là, je n’aime pas les
bouches inutiles; je ré-
solus d’utiliser mon au-
tomate.

— Mon admiration
vous pardonne mal de
la faire attendre.

— Si restreint soit-il,
le mécanisme d’une ma-
chine automobile dé-
truit irrémédiablement
l'harmonie de sa forme.
Or j’avais sous la main

un réceptacle tout trou-
vé. Je construisis mon
mannequin en alumi-
nium et j’y dissimulai
un moteur électrique :
Le « tandem automo-
bile pour personne
seule » était résolu le
plus heureusement du
monde (1).

Devant les immenses
progrès accomplis par
l’industrie des cycles,
l’esprit reste émerveillé
et confiant dans un ave-
nir plus brillant encore,
surtout s’il se reporte au
temps, pas si éloigné,
mon Dieu, des vieilles
besicles de nos pères!

Jean Prairial.

N. B. Est-il néces-
saire d’ajouter que le
mannequin pourra se
maquiller et être vêtu
suivant qu’on désirera
donner à croire que l’on
pédale en compagnie de
Rochefort, de M. Dru-
mont ou de telle de nos
dem i-mondaines en
vogue.

J. P. 1

(1) Les commandes peu-
vent dès aujourd’hui af-
fluer aux luxueux maga-
sins du « Flye-Bird» 273,
rueNollet, qui s’empresse-
ront d’y satisfaire.
 
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