l’éternel ennemi
Le pharmacien. — Quel est donc ce terrible
microbe qui vous fait perdre les cheveux par poi-
gnées ?
Le patient. — Ma femme, monsieur.
(Pick-Me-Up, Londres.)
Avez-vous remarqué? Ce n’est pas un
drame, mais un à-propos : on n’y parle que
d’abdication.
A ce moment (quelques minutes avant le
baisser du rideau) un officier entre en scène.
L’Officier.
Sire, la Révolution est en bas.
Le Roi, simplement.
Qu’elle monte. (après réflexion) Non, vous
direz que je n’y suis plus. {Rideau.)
Un monsieur qui suit i.es drames.
LA BOURSE
Et vous croyez que nous n’avons pas de quoi
nous amuser! Tenez, laissez-moi vous énumérer
nos diverses causes d’esbaudissement :
1° Les énormes moins-values sur les prévisions
des recettes d’impôts; 2° les troubles en Espagne;
3° le déficit de 50 millions pour le budget de 1902 ;
-1° les menaces de grève générale ; 5° le renchérisse-
ment de l’argent, qui "s’est manifesté à la dernière
liquidation.
Tout cela est-ce rien? Alors, le marasme persiste,
les cours ne se relèvent pas. De temps en temps,
une velléité de hausse provoquée par un ordre
d’achat de 25 titres ; aussitôt, les offres de se pro-
duire bien au delà des demandes et la dégringolade
de recommencer, s’accentuant.
Comme on n’a rien à faire en Bourse, tout le
monde de se demander : « Pourquoi ne faisons-
nous rien? « A la Coulisse on répond : « Parce que
les agents de change sont des crétins qui ont
fourré dedans leur clientèle et sont, par suite, fort
mal engagés eux-mêmes. » Au Parquet on répli-
que: « C’est la Coulisse qui est cause de tout; elle
est idiote! »
Bien entendu, dès que coulissiers et agents dis-
sertent entre eux, ils s’évertuent à découvrir
d’autres motifs : si l’on ne fait rien en banque,
c’est que M. Rouvier ne s’entend pas avec son co-
adjuteur M. Ernest May; si le Métro baisse, c’est
que M. Empain et M. Bénard se regardent en
chiens de faïence...
Et les cancans de s’ajouter aux potins qui s’a-
CONVERSATION PAR TELEPHONE
( Wahre Jacob, Stuttgart.
PEPA
Procuremse Espagnole
JOURNAL AUTHENTIQUE D'UN CÉLIBATAIRE
vp vp vÇ Q/ vV *y>
Un volume in-16 jésus de la Collection Libertine
Illustrations en noir et en couleurs c/u peintre Cardona
qy
Prix : 3.50 franco
F. JUVEN, Editeur, 122, rue Réaumur, Paris
morcellent sur les ragots. Quand la concierge, la
fruitière, la porteuse de pain et la femme de l’épi-
cier sont à jaboter sur le pas de la porte, elles ne
disent guère plus de... sornettes (soyons régence!)
qu’on en raconte sous les colonnes.
Voulez-vous, sans aller consulter MmodeThèbes
ou MUe Couesdon, savoir la vérité? Réfléchissez à
ceci : la grave affection dont souffre le marché,
c’est le manque de confiance. Or, la confiance, ça
ne s’achète pas comme un kilo de saindoux chez
le charcutier. Il faut la gagner, et quand on l’a
perdue, même saint Antoine de Padoue ne saurait
vous la rendre. Eh bien, grâce à l’habileté de
M. de Verneuil, syndic, et de ses confrères, le
public capitaliste a perdu sa confiance en même
temps que son argent. Est-il étonnant qu’il ne
veuille rendre l’une qu’à qui — rien des soldats
anglais — lui fera retrouver l’autre.
De Lorenbarre.
î Vient de paraître le numéro 16 de
Contemporaine
REVUE ILLUSTRÉE
paraissant le 10 et le 25 de chaque mois
> Dans co numéro :
ILa « Semaine des Celtes », par J. le Fustec.
Leurs Figures (Roman), par Maurice Barrés.
Hommes en jupons et Femmes en culottes ;
par Léo d'IIampol. <
Créatures (Poésie), par Léonce Depont.
Le Général Hoche, par Ernest Daudet.
De la « Closerie des Lilas » à la« Grande Chau- J
mière », par H. d’Almeras.
La jeunesse des Calian (Roman), par Jean Roane. j
La première tentative de guerre sous-marine,
par le lieutenant Delpeuch.
Les Russes en Asie, par Léon Carmant.
'i.
Texte inédit. — Nombreuses illustrations )
LE NUMERO ! 1 FRANC (
| F JUVEN, éditeur, 122, rue Réaumur, Paris j
AU RESTAURANT “ KONS ”
Tous les soirs, en quittant le théâtre, le
monde select se rend chez « KONS », bou-
levard des Italiens (entrée rue de Gram-
mont), pour y souper en entendant le déli-
cieux orchestre royal napolitain « Il Canto
di Napoli » d’Abel Goyé.
Maptème d’une empanachée.
Quand survient pour Cythère une jeune recrue,
Le syndicat fêtard la baptise, or il faut
Pour la cérémonie un bain de fin Congo
Où la novice doit se plonger toute nue.
C. Marnier, au savonnier Victor Vaissier.
Le premier groom.-—Pourquoi Chimmy pleure
il?
Second groom. — Sa grand’mère est morte
et on l’enterre un jour de fête.
[Pack, New"-York.)
Le pharmacien. — Quel est donc ce terrible
microbe qui vous fait perdre les cheveux par poi-
gnées ?
Le patient. — Ma femme, monsieur.
(Pick-Me-Up, Londres.)
Avez-vous remarqué? Ce n’est pas un
drame, mais un à-propos : on n’y parle que
d’abdication.
A ce moment (quelques minutes avant le
baisser du rideau) un officier entre en scène.
L’Officier.
Sire, la Révolution est en bas.
Le Roi, simplement.
Qu’elle monte. (après réflexion) Non, vous
direz que je n’y suis plus. {Rideau.)
Un monsieur qui suit i.es drames.
LA BOURSE
Et vous croyez que nous n’avons pas de quoi
nous amuser! Tenez, laissez-moi vous énumérer
nos diverses causes d’esbaudissement :
1° Les énormes moins-values sur les prévisions
des recettes d’impôts; 2° les troubles en Espagne;
3° le déficit de 50 millions pour le budget de 1902 ;
-1° les menaces de grève générale ; 5° le renchérisse-
ment de l’argent, qui "s’est manifesté à la dernière
liquidation.
Tout cela est-ce rien? Alors, le marasme persiste,
les cours ne se relèvent pas. De temps en temps,
une velléité de hausse provoquée par un ordre
d’achat de 25 titres ; aussitôt, les offres de se pro-
duire bien au delà des demandes et la dégringolade
de recommencer, s’accentuant.
Comme on n’a rien à faire en Bourse, tout le
monde de se demander : « Pourquoi ne faisons-
nous rien? « A la Coulisse on répond : « Parce que
les agents de change sont des crétins qui ont
fourré dedans leur clientèle et sont, par suite, fort
mal engagés eux-mêmes. » Au Parquet on répli-
que: « C’est la Coulisse qui est cause de tout; elle
est idiote! »
Bien entendu, dès que coulissiers et agents dis-
sertent entre eux, ils s’évertuent à découvrir
d’autres motifs : si l’on ne fait rien en banque,
c’est que M. Rouvier ne s’entend pas avec son co-
adjuteur M. Ernest May; si le Métro baisse, c’est
que M. Empain et M. Bénard se regardent en
chiens de faïence...
Et les cancans de s’ajouter aux potins qui s’a-
CONVERSATION PAR TELEPHONE
( Wahre Jacob, Stuttgart.
PEPA
Procuremse Espagnole
JOURNAL AUTHENTIQUE D'UN CÉLIBATAIRE
vp vp vÇ Q/ vV *y>
Un volume in-16 jésus de la Collection Libertine
Illustrations en noir et en couleurs c/u peintre Cardona
qy
Prix : 3.50 franco
F. JUVEN, Editeur, 122, rue Réaumur, Paris
morcellent sur les ragots. Quand la concierge, la
fruitière, la porteuse de pain et la femme de l’épi-
cier sont à jaboter sur le pas de la porte, elles ne
disent guère plus de... sornettes (soyons régence!)
qu’on en raconte sous les colonnes.
Voulez-vous, sans aller consulter MmodeThèbes
ou MUe Couesdon, savoir la vérité? Réfléchissez à
ceci : la grave affection dont souffre le marché,
c’est le manque de confiance. Or, la confiance, ça
ne s’achète pas comme un kilo de saindoux chez
le charcutier. Il faut la gagner, et quand on l’a
perdue, même saint Antoine de Padoue ne saurait
vous la rendre. Eh bien, grâce à l’habileté de
M. de Verneuil, syndic, et de ses confrères, le
public capitaliste a perdu sa confiance en même
temps que son argent. Est-il étonnant qu’il ne
veuille rendre l’une qu’à qui — rien des soldats
anglais — lui fera retrouver l’autre.
De Lorenbarre.
î Vient de paraître le numéro 16 de
Contemporaine
REVUE ILLUSTRÉE
paraissant le 10 et le 25 de chaque mois
> Dans co numéro :
ILa « Semaine des Celtes », par J. le Fustec.
Leurs Figures (Roman), par Maurice Barrés.
Hommes en jupons et Femmes en culottes ;
par Léo d'IIampol. <
Créatures (Poésie), par Léonce Depont.
Le Général Hoche, par Ernest Daudet.
De la « Closerie des Lilas » à la« Grande Chau- J
mière », par H. d’Almeras.
La jeunesse des Calian (Roman), par Jean Roane. j
La première tentative de guerre sous-marine,
par le lieutenant Delpeuch.
Les Russes en Asie, par Léon Carmant.
'i.
Texte inédit. — Nombreuses illustrations )
LE NUMERO ! 1 FRANC (
| F JUVEN, éditeur, 122, rue Réaumur, Paris j
AU RESTAURANT “ KONS ”
Tous les soirs, en quittant le théâtre, le
monde select se rend chez « KONS », bou-
levard des Italiens (entrée rue de Gram-
mont), pour y souper en entendant le déli-
cieux orchestre royal napolitain « Il Canto
di Napoli » d’Abel Goyé.
Maptème d’une empanachée.
Quand survient pour Cythère une jeune recrue,
Le syndicat fêtard la baptise, or il faut
Pour la cérémonie un bain de fin Congo
Où la novice doit se plonger toute nue.
C. Marnier, au savonnier Victor Vaissier.
Le premier groom.-—Pourquoi Chimmy pleure
il?
Second groom. — Sa grand’mère est morte
et on l’enterre un jour de fête.
[Pack, New"-York.)