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Le rire: journal humoristique — 8.1901-1902 (Nr. 365-416)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17503#0607
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lentement des spirales de fu-
mée, cherchait-il le moyen de
se dispenser d'une pareille fa-
tigue.

Or, il eut l'idée de prendre
un domestique qui, monté lui-
même sur une autre machine,
le remorquât à travers la ville,
au moyen d'une corde.

De ce « remorqueur »,nommé
Larbin, le plus petit défaut
était ]a badauderie. Flairait-il
à cent mètres quelque chose
d'insolite, sa curiosité l'empor-
taitsursaremarquable paresse,
et il emballait aussi vite que le
lui permettait le poids de son
maitre. Arrivé devant le chien
en rut ou la femme ivre qui
avait causé du scandale, il ra-
lentissait brusquement. Mac-
Patry, au contraire, continuant
à suivre le mouvementimprimé
par la corde, il s'ensuivait sou-
vent une collision, qui ne tour-
nait pas à son avantage.

Mais tout à coup un éclair

de génie traversa sa tète cou- r,?^T5^%[v^jV\^^^S|^.'^^^7 "^^^^^^^^^f/ffllf^/) vT^ffî? 7 /Il l / /

verte de ^SHÊBBÊSÊKÊEÈËÊB&UÊÉBBÊÊÊÉf^' JjËÊKall {/HHHHh / ilfk ! / 1 fi

avoir vu, lors de. son séjour à '^^^^^^^^^^^^^^^^^^S^^^^^^^Sm WS&Ê& '' ^<i\ ' I k il i^

New-York, un grand nombre 'y^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^w^f-r^^^ m^^M^^^^^lS^^ /s// ) / \ J/^'A}

de ces hôtes qu'on appelle des ^^y/^^y^^^^^^^^^^m^JêShmÊp^jÊÊ/mÊL jff - )l]lC^^<Jr

« chevaux ». Qui l'empêchait t"m*ac?<& //^^

de remplacer Larbin par un s* ' P^Êi^fr 'X^-—»^.^ -.

de ces forts quadrupèdes ? Mvjjj&pr "H ûx\i-

Précisément un Sioux, réta- ^«^^
meur de casseroles, se trouvait le bon docteur

de passage à Practical-City. Il — Ah ! et puis.,, pensez donc... aujourd'hui, c'est si mal payé les travaux d'roulure. Dessin de Haye

offrit de prendre le raihvay et d'aller chercher un cheval, que pos-
sédait un guerrier de sa race, vendeur de statuettes en terre
cuite.

Quelques jours après, en effet, arrivait un coursier d'apparence
paisible; lequel fit sensation dans les rues de la ville, où l'on
n'en avait jamais vu.

Et tout de suite l'ingénieux Mac-Patry l'attacha devant sa
bicyclette.

Cette étape de son invention lui valut une connaissance très
intime avec plusieurs tas de cailloux et un monceau de tessons
de bouteilles. D'involontaires rencontres avec d'autres cyclistes
furent le point de départ d'épithètes peu aimables, auxquelles il
put d'ailleurs réfléchir tout à son aise pendant trois semaines
d'hôpital.

Entêté comme l'est tout Irlandais et ne voulant point en dé-
mordre, il se décida à prendre un tricycle. Dans les lignes droites
il roula sans encombre, mais aux virages il dut plus de vingt
fois se laisser choir sur la paume de ses mains,— qui ressembla
à une grenade saignante.

ïl désespéra de réussir. Mais les plus grands génies n'ont-ils
pas toujours eu leurs alternatives do force et de faiblesse? Deux
ou trois séances dans son fauteuil et quelques bouffées de sa
pipe réveillèrent sa verve ; et il pensa enfin au quadricycle.

En terrain plat, tout marcha à merveille. Mais, dans les des-
centes, il eut des tendances à venir- flairer son cheval qui, scan-
dalisé de ces mœurs canines, se vengea par nombre de ruades.

C'est alors que notre homme eut l'idée ingénieuse de rem-
placer la corde par deux baguettes de bois, lesquelles, se l'accor-
dant aux poignées du guidon, vinrent se placer sur les flancs
de la béte.

Dès lors, le véhicule ne pouvait pas aller plus vite que son

,-. ,., „ moteur, et le pudique coursier, satisfait de cette concession,

— De quoi qu t as peur ? bi on nous arrête, nous dirons que nous venons , ' 1 ^ '

de chez madame Humbert... Dessin de Vitrez. reprit son allure somnolente.
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