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Le rire: journal humoristique — 8.1901-1902 (Nr. 365-416)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17503#0748
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(Wl|cUTL Inr^tAJTLiiAÀ. - (C'eA moi)

•S 'aii/u/n%ci poA diAj£A.z. ^ y^eaj/cî. de- <)a .

d'hûi, do ce chef. Vous jugez bien
par cet exemple que nos histoires ne
sont pas à l'eau de rose, et que
notre société en miniature trouve en
elle-même assez d'éléments de plaisir
et do distraction.

Dame! on est à la mer pour rigoler,
n'est-ce pas ?...

En ce qui me concerne; j'ai, cela va
de soi, beaucoup de souvenirs odieux;
et si odieux, je le dis nettement, que
j'étais bien embarrassé pour décider
lequel l'était le plus et méritait le
mieux d'être offert en pâture à la
curiosité si légitime de mes amis.
Néanmoins, comme mon tour était
venu, il fallait m'exécuter, et je ra-
contai ce qui suit que je ne crains
pendant les chaleurs pas de livrer à la plus vaste des pu-

Dessin iI'Avelot. blicités (celle du Rire, mazette !)

parce que la moralité — oui, certes!
Nous embêter, nous ? Vous noie — qu'il est possible de tirer du fait
voudriez pas ! Au contraire, nous peut être utile à nombre de jeunes person-
nous amusons bougrement ! nés du sexe féminin.

A quoi? Voici donc mon souvenir le plus odieux.

Mais à un tas de petits jeux qu'on C'était en... Mais peu importe l'époque !
invente, nous, donc! Et puis, oh! Le lieu n'importe pas non plus. Qu'il vous
surtout, et puis à nous raconter des suftise de savoir que c'était dans un de
histoires! Mais pas des histoires in- nos pays les plus riches en traditions
ventées pour le plaisir, vous savez ; maintenues. J'avais été convié dans ce
ah ! non, des vraies, des choses que pays aux fiançailles de la très pure et
nous avons vécues, tout ce qu'il y a charmante fille d'un mien cousin éloigné,
de plus authentique. Autrement, Une des adorables coutumes de cette
ON EST A LA MER POUR RIGOLER vous sentez, ça n'aurait pas de charme. vieille contrée exige que, le matin d'un

_ Pour ma part, comme mon métier, vous

ne l'ignorez pas, est celui de ramasseur
iVous avons résolu d'échapper, cet été, à de bouts d'histoires, je ne perds pas mon
toutes les fatigantes nécessités de repré- temps durant ces présentes vacances, et je
sentation mondaine que comporte le séjour ramasse tant que je peux, parce qu'en
sur des plages à la mode ou dans telles définitive, tout ça, par la suite, fera de
stations placées sous l'odieuse invocation du bonne copie.

chic. C'est pourquoi, depuis quinze jours Oui, nous nous racontons des histoi-
nous voici installés à même — si j'ose dire res.

— un coin de côte parfaitement dénué do Ces temps-ci, il nous faut tour à tour
casino. Aucune troupe de passage ne se répondre à cette question : Quel est votre
hasarde donc en ces parages, distants, souvenir le plus odieux ?
d'ailleurs, de quatre bonnes lieues de toute 11 faut vous dire que notre colonniotto
agglomération citadine. Nous y avons, tou- estivale se compose de huit personnes,
tefois, bal et concert quotidiens ; mais c'est Tous les huit, hommes et femmes, nous
le concert excjuis et toujours changeant des avons figure d'honnêtes gens. A première
effets de soleil sur la mer, et c'est le bal vue on nous donnerait le bon Dieu sans
moutonnant des vagues aux cheveux d'é- confession. Nous sommes d'honnêtes gens,
cume sous ta douce averse de clartés, ô en effet; mais, ainsi que toutes honnêtes
lampe éternelle des nuits!... Aussi, quel gens qui se respectent, nous avons eu,
repos, quel calme, et, vous le voyez, quel comme vous tous qui me lisez, notre petite
épanouissement soudain de nos aptitudes heure de canaillerie. Et voilà, en somme,
au lyrisme ! c'est cette heure-là dont il s'agit de nous

— Ben! vous devez rien vous embêter! faire le récit les uns aux autres. De la
Voilà ce que d'ici je vous entends me dire. sorte, c'est très amusant. Car, pour celui-
(Vlan! douze pieds! Parbleu!... Preuve de ci, son souvenir le plus odieux est un vol
l'épanouissement en question ci-dessus.) jadis par lui commis; pour celui-là, c'est

un faux en écritu-
res ; pour cet autre,
une diffamation sui-
vie du suicide du
diffamé ; bref, pour
la plupart, c'est
quelque peccadille
de non moindre im-
portance; et même,
quelqu'un do nous
(non, je no le nom-
merai pas) nous
confessa, avant-
hier, que son sou-
venir le plus odieux
se rapportait à un
empois o n n e m e n*
dont, voici quelque
dix ans, il s'était
rendu coupable : il
s'y était si bien pris
que nul ne l'avait
soupçonné ; par sur-
croit, il avait eu la
chance de voir un
innocent condamné

Vous n'avez pas besoin de faire le malin, je suis aussi grand que Pour ce crime. Cet _ Ah h- ..^ (] Ja inc . ^ :ustement
vouj. innocent est encore

une voiture qui nie tend les bras.

— Oui... quand vous avez votre chapeau. Dessin du Dépaquit. au bagne, aujour- pessin do Gl-knin
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