apprend lo crime le 12 juillet à 7 heures
du matin, car elle est lente. Supposez,
maintenant, ô vous qui avez lu Jules
Verne, qu'elle lance un càblogramme à
Washington; grâce à la différence d'heure
— qui est de 5h.20, —il arrive le 12 juillet à
1 h. 40 du matin ; sans perdre une seconde
(nous sommes en Amérique), il part pour
San-Franeisco où il arrive, lorsque les
pendules, en retard de 3 heures sur celles
de Washington, ne marquent que 10 h. 40
le 11 juillet. Il en repart à 10 h. 50, passe
à Tokio à 5 h. 30, s'arrête une heure pour
voir M"10 Chrysanthème, arrive à Singapour
, -' à 3 h. 30, passe à Suez à 12 h.50. Et, enfin,
haletant, essoufflé de cette course avec le
soleil, revient à Paris,le 11 juillet, à 9 h. 55
du matin I 13 heures 55 minutes avant l'heure du crime. Et le
Préfet n'agit pas! Horreur, que .sa conscience doit être noire
— noire comme lo derrière d'un nègre, dirait Ricliepin.
Et la raison de cette coupable inertie, de cette inaction crimi-
nelle ? I.a raison, chers lecteurs, ne doit se chercher que clans
la pénurie de faits-divers qui résulterait pour les journaux I
Alors?... vendu?... en tous cas à jeter.
Tiuei.ig.ne.
fausse alerte '^f II
.— No craignez rien, madame; c'est le parquet qui se rend sur les JBr //
lieux. Desisiri do Le Bocais. il
SANGUINOLENTE RÉVÉLATION JF /'I
Des crimes! des crimes! dos crimes! A fi J/^}\[\jt(\\Ai\
Encorodes crimes;! et toujours des crimes. <^\(rLv ut L
En quels temps vivons-nous donc? Chaque ijry \ /iil
matin, en ouvrant son journal, tout Fràn- Jy I
çais peut s'attendre à découvrir une nou- Jy I tt
vellc atrocité, une preuve nouvelle de l'ab- /y Iji -
jection humaine. Son honnêteté sursaute /y I't
d'abord et se révolte, puis il s'habitue petit yy l 4t
à petit à ces horreurs. Il coudoie le mour- /y \ I
tre et frôle lo vol. Son àme s'abaisse et Jy nt
s'avilit jusqu'au jour où il s'éveille dans la jJw 1 I
peau d'un ignoble assassin, d'un visqueux dtw 1
vampire.— Voilà où nous mène l'incurable \li
routine, l'inique insouciance de cette per- *f i I *uARÎ"-ffl ^2-.
sonne que nous entretenons (ah ! plaigne/. ' l 4T| f
le contribuable) et qui a nom : la Préfecture. 1^-. ' vm ï-sUr
Honte el mépris au Préfet qui il eu mains le moyen de pn'- /"^^^te*^ , I-zp-ëp-
venir le crime et lo vol et qui n'en use pas. ^^^^^^^S^tL
Ce moyen, quel es't-il ? Je vous sens frémir et blêmir d'impn- ^^^fcr
tie......■ Ce moyen, les chiffres vous l'apprendront. Je passe donc
la parole à ces êtres éloquents : ^5
Supposons donc que le 11 juillet, à 11 heures du soir, le comte
v\ „ ,. ■ ,. » ... ci:s messieurs de i.orchestre: l alto
Heur de Gaze, paléontologue amateur, lasse absorber à sa divine r, , „„ ■ „„ u,,,,., , ,
. . , . j. — Quand on joue de 1 allo, e est bien le moins qu on se donne un
épouse une décoction de chaussette de lacteur rural. La police' ~peu Vais altiste. Dessin de i, Mktivet.
du matin, car elle est lente. Supposez,
maintenant, ô vous qui avez lu Jules
Verne, qu'elle lance un càblogramme à
Washington; grâce à la différence d'heure
— qui est de 5h.20, —il arrive le 12 juillet à
1 h. 40 du matin ; sans perdre une seconde
(nous sommes en Amérique), il part pour
San-Franeisco où il arrive, lorsque les
pendules, en retard de 3 heures sur celles
de Washington, ne marquent que 10 h. 40
le 11 juillet. Il en repart à 10 h. 50, passe
à Tokio à 5 h. 30, s'arrête une heure pour
voir M"10 Chrysanthème, arrive à Singapour
, -' à 3 h. 30, passe à Suez à 12 h.50. Et, enfin,
haletant, essoufflé de cette course avec le
soleil, revient à Paris,le 11 juillet, à 9 h. 55
du matin I 13 heures 55 minutes avant l'heure du crime. Et le
Préfet n'agit pas! Horreur, que .sa conscience doit être noire
— noire comme lo derrière d'un nègre, dirait Ricliepin.
Et la raison de cette coupable inertie, de cette inaction crimi-
nelle ? I.a raison, chers lecteurs, ne doit se chercher que clans
la pénurie de faits-divers qui résulterait pour les journaux I
Alors?... vendu?... en tous cas à jeter.
Tiuei.ig.ne.
fausse alerte '^f II
.— No craignez rien, madame; c'est le parquet qui se rend sur les JBr //
lieux. Desisiri do Le Bocais. il
SANGUINOLENTE RÉVÉLATION JF /'I
Des crimes! des crimes! dos crimes! A fi J/^}\[\jt(\\Ai\
Encorodes crimes;! et toujours des crimes. <^\(rLv ut L
En quels temps vivons-nous donc? Chaque ijry \ /iil
matin, en ouvrant son journal, tout Fràn- Jy I
çais peut s'attendre à découvrir une nou- Jy I tt
vellc atrocité, une preuve nouvelle de l'ab- /y Iji -
jection humaine. Son honnêteté sursaute /y I't
d'abord et se révolte, puis il s'habitue petit yy l 4t
à petit à ces horreurs. Il coudoie le mour- /y \ I
tre et frôle lo vol. Son àme s'abaisse et Jy nt
s'avilit jusqu'au jour où il s'éveille dans la jJw 1 I
peau d'un ignoble assassin, d'un visqueux dtw 1
vampire.— Voilà où nous mène l'incurable \li
routine, l'inique insouciance de cette per- *f i I *uARÎ"-ffl ^2-.
sonne que nous entretenons (ah ! plaigne/. ' l 4T| f
le contribuable) et qui a nom : la Préfecture. 1^-. ' vm ï-sUr
Honte el mépris au Préfet qui il eu mains le moyen de pn'- /"^^^te*^ , I-zp-ëp-
venir le crime et lo vol et qui n'en use pas. ^^^^^^^S^tL
Ce moyen, quel es't-il ? Je vous sens frémir et blêmir d'impn- ^^^fcr
tie......■ Ce moyen, les chiffres vous l'apprendront. Je passe donc
la parole à ces êtres éloquents : ^5
Supposons donc que le 11 juillet, à 11 heures du soir, le comte
v\ „ ,. ■ ,. » ... ci:s messieurs de i.orchestre: l alto
Heur de Gaze, paléontologue amateur, lasse absorber à sa divine r, , „„ ■ „„ u,,,,., , ,
. . , . j. — Quand on joue de 1 allo, e est bien le moins qu on se donne un
épouse une décoction de chaussette de lacteur rural. La police' ~peu Vais altiste. Dessin de i, Mktivet.