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Le rire: journal humoristique — 8.1901-1902 (Nr. 365-416)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17503#0817
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VERS LA REVANCHE

PREMIERE JOURNÉE

— Vois-tu, lecteur, là-bas là-bas. sur les routes poudreuses de notre sous prétexte que la route leur appartient autant qu'à nous?...
belle France, cette affluence énorme d'hommes armes, moutonnante, La chose s'est arrangée : un autre régiment de liirne qui arri-
houleuse, mouvementée comme une mer et bariolée de couleurs criar- vait derrière les dragons les a obligés à prendre la fuite C'est

de—Oui e la oi bien fait

— Sens-tu, maintenant, cette odeur bizarre - comme d'aisselles de M°n adilldant m'a emprunté cent sous.

scieur de long — encahir peu à peu l'atmosphère de son parfum pé- Arnvons au cantonnement. Mon caporal (1 ingrat l) me com-

nétrantî... mande de corvée d'eau — quatre kilomètres de supplément. —

— Oui, je la sens. Je m'exécute.

— Pourquoi ces guerriers?... Pourquoi cette rumeur triomphale? Je suis furieux. Pendant mon absence, des loustics se sont
Pourquoi cette singulière odeur? débrouillés sur le contenu de mon sac : un demi-poulet rôti que

— Oui, pourquoi?.. je réservais pour mon diner.

— lu tiens donc absolument aie sacoir, o lecteur? -\r„„-„,„ . 1„ i • ■ i . i -i. v e • _ - i i
_ Tu parles Charles' > * Vraiment le législateur devrait bien faire promulguer des

— Ehbien,lis acec moi'les modestes feuillets subtilisés dans l'obscur lois ?iu,s, sévères pour punir, comme ils le méritent, ces êtres
bagage d'un de ces tumultueux mais odorants hommes d'armes, et ta méprisables qui ne reculent même pas devant le vol pour salir
gouverne sera immédiatement serc'iM • honteusement un uniforme sans tache!...

A débrouillard, débrouillard et demi.
_ . I Ce saucisson est excellent.

Journal de bord du 3m0 havresac a gauche du caporal Pourquoi aussi les paysans de ce pays laissent-ils leurs por-

(Extraits.) .tes ouvertes?

TROISIEME JOURNÉE
Ce matin avant le départ, on

Minuit. Nous partons. no.u.s a distribué des cartouches

En voilà, une heure, pour dé- à blanc. Ça va chauffer,
ranger des gens qui cuvent tran- Je commence à ne plus avoir le

quillement leur alcool bu en s0]±'

compagnie de leurs amis les Pourquoi mon adjudant ne me

sous-ofiieiers!... tutoie-t-il plus?

Enfin, puisque c'est pour la Pour la Première fois depuis

France '.. notre entrée en campagne, nous

— L'arme à la bretelle'.... avons fait parler la poudre du

Des habitants, en chemise, ou- gouvernement,
vient leurs fenêtres pour nous L action a été dune chaleur

voir passer. exceptionnelle et naturellement

C'est effrayant ce que les da- la victoire est à nous.

mës ont la poitrine Nous possédons, du reste, un

basse, dans ce pays !... colonel tout à fait remarquable Sa

Maintenant, plus de tactique, dans l'alfaire d'aujoui-

màisous : la route qui d hui, a été d une sim-

s'enfoncedansuntrou licite toute géniale :

leout de Christophe Co-
lomb. En voici la recette
que je recommandespé- .

ais on n'a r i /"^ V cialement a MM. les

Un si bfcou " psst // officiers désireux de gagner des batailles :

Que le — psst, ' y " D*i 'es débuts de l'engagement, faire placer votre troupe

De la boi-teu-s'e. k 1 " u'en en vue de l'ennemi, en colonne serrée et recommander â

vos hommes de ne pas tirer un seul coup de feu. L'ennemi,

On trébuche de sommeil. ~,/V " étonné par cette démonstration d'un nouveau genre, ne manque-

noir.

ra pas de canarder votre troupe jusqu'à épuisement complet de
U-ne boiteuse avoir un si beau-psst. S. —[~-O « ses cartouches. Attendre ce moment avec impassibilité puis,

>>^/ « lorsqu il est venu, voler sus a cet adversaire désormais nnpuis-

On s'endort. Heureusement que la can- ivK u sant et le forcer à se rendre en le fusillant à deux mètres,

tine suit! / !V\^ Reçu une lettre chargée. .

Mon adjudant me re-tutoio.

QUATRIEME JOURNÉE
Au jourd'hui, repos,c'est-à-dire : lever à quatre heures, coK'ées

Que s'est-il passé cette nuit?... Mon bidon W/T^'N^' ^ jusqu'à six, astiquage jusqu'à huit, revues de cuirs, d'effets, de

est vide, vingt-trois francs trente-cinq man- f f pieds jusqu'à onze ; puis, dans l'après-midi, re-corvées, nouvelles

quent à l'appel de mes réserves, j'ai les I ( revues d'armes, d'équipement, etc. etc.

jambes brisées et mon adjudant me tutoie. ft'i) La revue d'équipement m'embête : il me manque beaucoup de-

Mon adjudant me tutoie t... (' I l choses. Oh ! je me débrouillerai!...

Que s'est-il passé cette nuit? Mystère in- V / J Je me suis débrouillé : la revue d'équipement s'est passée

sondable! .'■ j^—/^^^., sans anicroches.

Notre régiment vient de se rencontrer V t "'Ç^-^^^. " "7)) Ai-je eu assez do mal à dématriculer tout ça !...

avec des dragons. Ces gens-là. sont vrai- ''' v^. -NT^î:^^ Mon caporal m'a emprunté vingt sous.

ment trop pleins de suffisance : croyez-vous ' ^^j-s^ ' On dit que le généralissime est arrivé. Il parait que sa

qu'ils ne veulent rien sacoir pour se garer, blessure s'est rouverte. Pauvre.honime, je ne le savais pas blessé.
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