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Le rire: journal humoristique — 8.1901-1902 (Nr. 365-416)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17503#0849
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LLL1JUULII1

— Oui, dans les vases sacrés.
Bah! Il mourra quelque jour hy-
dropique, depuis le temps que je
le guigne pour casser du sucre av.?p.
moi sur le dos de ces canailles d'e-
vèqucs qui entrent ici sans me
saluer.Puis, le patron l'attend pour
la direction d'un nouveau journal :
« La Calotte des cieux », où nous
lirons tous les potins du purga-
toire. Mais il ne s'agit pas de ça.
Revenons à vous. Quel fut le résul-
tai de la cérémonie?

— Le résultat, grand saint
Pierre?Oh ! pas fameux, le résul-
tat. On me donna tant de coups
de goupillon que Satan.se croyant
dans un bénitier, me grilla l'esto-
mac et me mordit le péritoine à
tel point, qu'après ma mort, le doc-
teur Doyen si fit cinématographier
plongeant dans mes entrailles.

— Mais alors, qui vous débar-
rassa du malin ?

— Le gouvernement, grand saint
Pierre.

— Hali ! Comment ça?

— Bien simplement. J'apparte-
nais à nu couvent non autorisé;
la loi sur les associations, brus-
quement appliquée, m'a, du coup,

a la bibliothèque populaire dépossédée.
Le Bibliothécaire. — Mais il manque la moitié des feuilles dans votre livre ! — Ali ! ali ! elle est bien bonne

Le Lecteur. — Je ferai remarquer à monsieur le Bibliothécaire que nous sommes à la saison do s'esclall'a le Bienheureux fai-

la chiite des feuilles ! Dessin de Deu* sant tourner, en signe de' joie,

autour do sa plus grande clef, son
uuréole décrochée du mur. Mais tout ça ne me dit pas si je dois,
L J± POSSÉDÉE ù l'heuro qu'il est, vous tirer le cordon Voyons un peu mon

code céleste.

„—-----Et, disparaissant dans sa loge, il feuilleta énergiquement un

in-folio campé sur un lutrin de chêne.
En équilibre sur le pied gauche de sa chaise, son auréole — Possession... possession... Ah'. nous y voilà: « Possession

pendue à un clou, car il faisait très chaud, saint Pierre rêvait vaut titre » : le code est formel ; vous pouvez entrer, cria-t-il à
béatement devant sa loge, ses clefs entre les ïambes. 1 aine implorante. ,

tt 7- i 1J- rORTOLIS.

Une bande do séraphins chantait dans le lointain le donner

cfiœùr de Maeterlink, — musique de de Bussy, — et le céleste

concierge, se croyant à l'Opéra-Comique, commençait à s'assou- A<3$Pfc^-
pir, quand surgit devant lui une âme tout embéguinée de blanc j4rOHLdrlr\
qui lui demanda le cordon. .^^K ^) ^^m^^^^Ol,

— Le cordon, le cordon, fit le Bienheureux, agacé d'être in- ^BIÈk ^^151)$
terrompu dans sa sieste, le cordon, je no l'accorde sans enquête lUSBi "ii" v ¥j
qu'aux petits anges à qui leur mère n'eut pas le temps do le ®^Ht^~ f {
couper avant leur mort : mais vous, nom d'une plume, celui qui ^^^S^b^. /^-"/ 1
vous l'a tranché doit avoir sonné chez moi depuis quelques lus *-J*^^P>|K? ^\' Vl»
très!... ^//Ê%T\ /Mim.

— Oh! grand saint Pierre, quel langage! murmura l'âme en ,_. . ^__\t-cWË&yxife<.'•?—1\^f'Wi*tmi,\ ~

rougissant.

— Allons, ne faites pas la bégueule, et dites-moi plutôt à quel
titre vous voulez voir le patron ? ~-

— Je suis vierge, grand saint Pierre.

— Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse? Pas un titre,
ça, depuis que Marcel Prévost les a divisées en demi, tiers,
quarts et demi-quarts, on ne s'y reconnaît plus. Enfin, qu'est-ce
que vous avez l'ait sur la terre qui justifie votre entrée au pa-
radis?

— J'ai été possédée, grand saint Pierre.

— Hein? Vous avez été possédée, et vous osez me soutenir
que vous êtes encore vierge? F...tez-moi le camp, et plus vite
que ça !

— Mais, grand saint Pierre, possédée... possédée du démon,
je voulais dire.

— Ah! c'est une autre affaire. Ainsi l'esprit du mal vous a...
Devait pas s'embêter, l'anima'! Mais, moi, je n'entre pas dans ces w
détails: je suis trop vieux. Alors,on dût vous exorciser; l'opéra-
tion a-t-elle été longue ?

— Plutôt, grand saint. Pierre. Les évoques réunis à cel efl'el J^fâl WB^fc^tJ
n'avaient jamais exercise personne, si bien qu'ils avaient oublié éE89ÊEBÉvMm nlW ■' ' JfrSf V9I
le formulaire liturgique, quand, par bonheur, M. Jern de lion- JtiÊl!9SiïÊ^Vm Jlfflllll ffMW
nefon le leur rappela congrûnient. /'"^^^S&^^Sr hmIIM^ ^-j^L^i^f

— Ce cher Bonnefon i... Dites-moi, est-il bien âgé ? ' ^^sjjJfV/4^ ' /^TuP

— Il frise la cinquantaine, grand saint Pierre. fj»'\l s^^^^ ^9^^

— Pas vieux, cal Est-il malade, au moins?

,, . . . ... . . — Qu'est-ce nue tas (lune siu le dos r

— Un peu d embonpoint, voila tout, mais il ira loin : il boit _ oh ! rien, un brin de poussière,
du lait. — Bizarre \ il marche. Dessin de m iiret
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Delaw, Georges
Burret, Léonce
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, 8.1901-1902, No. 414 (11 Octobre 1902), S. Bgq
 
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