Le rire: journal humoristique (8.1901-1902 (Nr. 365-416))

UN MINISTÈRE C'EST LA GARDE LÉGISLATIVE DE l'ÉTAT... (Combes dix)

A

guerre

Garde des sous-pieds de guerre

justice finances marine intérieur

Garde des sceau . Garde des sous. Garde des sous-marins. Garde des soumissions.

traitement. Or, mon docteur Bis-Touri a tout de suite trouvé un
moyen de guérir cette déplorable affection. Il a commencé par
faire rayer le vieux lieutenant-colonel des cadres de l'armée,
ce qui a eu pour premier effet de faire perdre à la maladie
son caractère militaire ; après quoi il l'a traitée par le sys-
tème civil, avec une pleine réussite. De cette expérience, le
docteur a fait une communication à l'Académie de Médecine, et
j'ose dire que cette goutte est celle qui, pour lui, a fait déborder
le vase de la célébrité.

Encouragé par ce premier succès, mon ami le docteur, a spé-
cialement dirigé ses études vers la médecine militaire. Grâce
aux exemples tirés de la guerre du Ti ansvaal, il a créé une nou-
velle doctrine qu'il expose dans un ouvrage destiné à faire sen-
sation et dont je vous parlerai prochainement. Cela s'appelle :

les Grandes batailles du corps humain, et, comme sous-titre : affaires étrangères

commerce Traité pratique de stratégie médicale à l'usage de MM. les mé- Garde des hostilités.

Garde des-hauts trafics. decins-major des armées de terre. Je vous parlerai aussi, en

temps utile, de ses merveilleuses inventions : le pantalon métal-
lique automobile pour culs-de-jatte, permettant d'accélérer la
marche sans fatigue, et l'orteil artificiel à ventricules dilatoires,
qui est bien la chose la plus admirable que j'aie jamais vue. Je
vous raconterai encore les nombreuses attestations qu'il a reçues
de personnes s'étant servi de ses ingénieux appareils et s'en

étant bien trouvées. Mais, pour aujourd'hui, je veux vous parler £V^f^*"""/ \/^ï^

de son champ d'expériences, de son laboratoire, si vous préférez,
et des extraordinaires phénomènes sur lesquels le docteur a
poursuivi les études approfondies auxquelles il doit sa science.

— Tout médecin, me disait-il, doit posséder un véritable musée
des particularités anatomiques qu'il a été à même de rencontrer,
et qui laissent l'esprit confondu devant les incroyables fantaisies
de la nature. C'est à l'aide des observations ainsi faites qu'on
accroît le domaine chaque jour plus vaste de la science. Vous
pensez que, pour ma part, je ne me suis pas fait faute de réunir travaux publics

les documents curieux rencontrés au cours de ma carrière, et Oa^de des hommes de peine.

instruction puulique colonies agriculture postes et télégraphes

Garde des onéraires. Garde des outremers. Garde des choux. Garde des oblitérations.

Dessins de Couiuaixa.