mener la légende des Apaches aux ses de contrebande, et se retirait sans trop
maigres proportions d'un simple fait- de dommages pour les bourgeois,
divers; aujourd'hui, c'est ce Vidal dé- C'était l'Etat, en effet — le fisc — que
plorable qui nous découiage avec son presque toujours supportait la peine de ses
air de petit gouimand, pincé au mo~ exactions, et les habitants du Forez et de
ment où il mettait le doigt aux con- la Bresse, loin de lui être contraires, mon-
fitures. traient parfois de la sympathie pour cet
Du panache, messieurs les assas- aventurier,
sins, un peu plus de panache. Ces hauts laits sont fameux : Un jour, le
Il faut dire que ces pauvres gens baron d'Espagnac, gouverneur de la Bresse,
manquent totalement de culture. On voyageait en chaise de poste avec un secré-
a bientôt fait de vider un coffre-fort taire et un domestique, quand, à moitié che-
ou de saigner un pante. La belle affaire, min, il vit revenir le postillon tout effaré,
vraiment! Sommes-nous pas aussi bien Mandrin était tout près, avec sa bande,
que n'importe qui, désignés pour cette be- composée de deux ou trois cents hommes
sogne. Autre chose est d'y mettre cette à cheval.
recherche d'élégance, ce souci d'art qu'on — Mandrin ! s'écria-il, voilà longtemps
ne trouve guère, hélas ! maintenant, chez que j'ai envie de le voir! En avant deux et
nos chevaliers du crime. fouette, cocher!
Relisez les annales des détrousseurs cé- Comme l'on approchait de la double haie
.rr.o, lèbres, messieurs, interrogez leurs exploits, de cavaliers qui demeuraient immobiles,
- C'est égal! 11 lui manquera toujours quelque et si vous savez tuer, apprenez du moins à une voix forte donna un commandement,
petite chose pour faire un chrétien complet. vivre a 1 école des Cartouche et des Man- on entendit un cliquetis. Les brigands pré-
Dessin de Ibibe. drin. sentaient les armes.
* * * Alors, Mandrin s'avança au galop au-
G. i _ Mandrin ! Quels beaux souvenirs ce liai di devant de la voiture, exquis de a-race et de
rainS de bon Sang gredin rappelle, courtoisie.
- Ce n'était à proprement parler qu'un con- — J'ai, sans doute, l'honneur de parler à
, , ,.. , trebandier pratiquant la contrebande à M. le baron d'Espagnac, mestre de camp et
Mon Dieu 1 que nos bandits modernes, en fflain é * une , é , u Sou_ erneur de Presse ?
dépit du bruit dont ils emplissent le monde, yent y envah'issait unè peflte ville avec sa D _ 0ui, monsieur.
sont donc de pauvres malandrins, sans b d t 0 ait militairement tous les - Je suis Mandrin et j'ai une faveur à
grandeur et sans chic. Hier, il fallait ra- posteS) de man?ère a rendre la résistance vous demander.
impossible, puis il vidait les caisses du Tré- — Une faveur? -
_ _^ sor, remplaçait cerlaines marchandises qui —Je vous serais très reconnaissant de
C |—I Q_) ^3) avaient payé les droits par ses marchandi- bien vouloir passer mes gens en revue...
POtJR. LES HAUTS FAITS ACCOMPLIS DANS LANDERNEAU
M. Emile Combes président, du
conseil, a été nommé grand' croix
de l'ordre du Christ du Portugal.
(Les journaux.)
— Grand' orolx de l'ordre du Christ, M. Combes I Voua allei vite m'expulser _ , , . , ,
cet ordre là. — Dans ma jeunesse, les <t satyres » savaient se montrer plus aimables...
EN VENTE PARTOUT L'ALMANACH DU RIRE. PRIX: 60 CENT.
maigres proportions d'un simple fait- de dommages pour les bourgeois,
divers; aujourd'hui, c'est ce Vidal dé- C'était l'Etat, en effet — le fisc — que
plorable qui nous découiage avec son presque toujours supportait la peine de ses
air de petit gouimand, pincé au mo~ exactions, et les habitants du Forez et de
ment où il mettait le doigt aux con- la Bresse, loin de lui être contraires, mon-
fitures. traient parfois de la sympathie pour cet
Du panache, messieurs les assas- aventurier,
sins, un peu plus de panache. Ces hauts laits sont fameux : Un jour, le
Il faut dire que ces pauvres gens baron d'Espagnac, gouverneur de la Bresse,
manquent totalement de culture. On voyageait en chaise de poste avec un secré-
a bientôt fait de vider un coffre-fort taire et un domestique, quand, à moitié che-
ou de saigner un pante. La belle affaire, min, il vit revenir le postillon tout effaré,
vraiment! Sommes-nous pas aussi bien Mandrin était tout près, avec sa bande,
que n'importe qui, désignés pour cette be- composée de deux ou trois cents hommes
sogne. Autre chose est d'y mettre cette à cheval.
recherche d'élégance, ce souci d'art qu'on — Mandrin ! s'écria-il, voilà longtemps
ne trouve guère, hélas ! maintenant, chez que j'ai envie de le voir! En avant deux et
nos chevaliers du crime. fouette, cocher!
Relisez les annales des détrousseurs cé- Comme l'on approchait de la double haie
.rr.o, lèbres, messieurs, interrogez leurs exploits, de cavaliers qui demeuraient immobiles,
- C'est égal! 11 lui manquera toujours quelque et si vous savez tuer, apprenez du moins à une voix forte donna un commandement,
petite chose pour faire un chrétien complet. vivre a 1 école des Cartouche et des Man- on entendit un cliquetis. Les brigands pré-
Dessin de Ibibe. drin. sentaient les armes.
* * * Alors, Mandrin s'avança au galop au-
G. i _ Mandrin ! Quels beaux souvenirs ce liai di devant de la voiture, exquis de a-race et de
rainS de bon Sang gredin rappelle, courtoisie.
- Ce n'était à proprement parler qu'un con- — J'ai, sans doute, l'honneur de parler à
, , ,.. , trebandier pratiquant la contrebande à M. le baron d'Espagnac, mestre de camp et
Mon Dieu 1 que nos bandits modernes, en fflain é * une , é , u Sou_ erneur de Presse ?
dépit du bruit dont ils emplissent le monde, yent y envah'issait unè peflte ville avec sa D _ 0ui, monsieur.
sont donc de pauvres malandrins, sans b d t 0 ait militairement tous les - Je suis Mandrin et j'ai une faveur à
grandeur et sans chic. Hier, il fallait ra- posteS) de man?ère a rendre la résistance vous demander.
impossible, puis il vidait les caisses du Tré- — Une faveur? -
_ _^ sor, remplaçait cerlaines marchandises qui —Je vous serais très reconnaissant de
C |—I Q_) ^3) avaient payé les droits par ses marchandi- bien vouloir passer mes gens en revue...
POtJR. LES HAUTS FAITS ACCOMPLIS DANS LANDERNEAU
M. Emile Combes président, du
conseil, a été nommé grand' croix
de l'ordre du Christ du Portugal.
(Les journaux.)
— Grand' orolx de l'ordre du Christ, M. Combes I Voua allei vite m'expulser _ , , . , ,
cet ordre là. — Dans ma jeunesse, les <t satyres » savaient se montrer plus aimables...
EN VENTE PARTOUT L'ALMANACH DU RIRE. PRIX: 60 CENT.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift:
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1902
Entstehungsdatum (normiert)
1897 - 1907
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 9.1902-1903, No. 419 (15 Novembre 1902) Numéro spécial, S. bp
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg