I.f.s BELLES NUITS DE PARIS
Ou l'on peut, sans bourse délici, passer deux ou irois neures agréables a regarder le* rc
Dessin du AyeloT;
LES REGLAMES DE L'AVENIR
« lit pas un. actionnaire ne s'est trouvé pour ma Société de
Réclame sur Parapluies et Ombrelles, me dit Jim Gin en frap-
pant sur la table encombrée de verres et de soucoupes, l'idée
était tout simplement géniale. Les jours de pluie, mes employés,
placés au coin des rues, distriouaient gratis quelques milliers
de riflards qui circulaient largement ouverts dans tout Paris,
portant en lettres blanches sur fond noir : « Exiger les chaus-
settes hygiéniques à semelles pneumatiques. « Et l'été, dans les
ballades du Bois do Boulogne, les jours de courses àLongchamps
ou de revue au 14 juillet, c'est par centaines que mes ombrelles
blanches à lettres noires auraient crié leur réclame. » « Purgez-
vous, c'est le moment, avec les capsules Richer. » Depuis quelques-
semaines, je mets sur pieds une affaire nouvelle, 1' « Association
pour l'utilisation de la surface des fiacres ». Tant de caisses de
voitures inutilisées quand pour remplir la mienne il suffisait de
vanter celle de la Rente Viagère. La lueur des lanternes, au
lieu d'éclairer de vagues numéros, aurait fait l'éloge d'un pé-
trole, le « Pur et Propre », le seul qui ne soit pas du syndicat;
Une pile sèche au fond dû chapeau des cochers de fiacre, et
non seulement vous les préservez des éternuements, mais vous
faites apparaître en lettres de feu au bord de leurs coiffures :
« Le meilleur Rhum, c'est le Rhum de cerveau. »
Je vous laisse la surface perdue des balustrades des omnibus,
le dos des conducteurs et contrôleurs, mais au moins inscrivons
sur le bâton blanc des agents cette réclame qui est à la fois un
programme et un symhole : ALLEZ FRÈRES !
Mais non, la Routine est telle, en cette pauvre France, qu'on
ne tire parti de rien. Pour quelques toits d'utilisés, que de che-
minées vierges, que de bordures de trottoirs en friche, que de
talus de chemin de fer en jachère I ! !
Que faites-vous de la colonne Vendôme? Ne devrait-on pas
lui mettre des banderoles-réclames comme à un gigantesque
mirliton! Ce serait la seule façon d'utiliser ce honteux monu-
ment.
Et l'hiver, pourquoi ne pas imprimer au noir de fumée, sur la
glace, des réclames pour maisons de deuil ou de transports funé-
raires?
Pourquoi, pourquoi?...
Grand.'OUAN. — Pourquoi diable n'a-t-elle pas mis le larif?
DdSsin du (ÎRANDJOUAN.
Ou l'on peut, sans bourse délici, passer deux ou irois neures agréables a regarder le* rc
Dessin du AyeloT;
LES REGLAMES DE L'AVENIR
« lit pas un. actionnaire ne s'est trouvé pour ma Société de
Réclame sur Parapluies et Ombrelles, me dit Jim Gin en frap-
pant sur la table encombrée de verres et de soucoupes, l'idée
était tout simplement géniale. Les jours de pluie, mes employés,
placés au coin des rues, distriouaient gratis quelques milliers
de riflards qui circulaient largement ouverts dans tout Paris,
portant en lettres blanches sur fond noir : « Exiger les chaus-
settes hygiéniques à semelles pneumatiques. « Et l'été, dans les
ballades du Bois do Boulogne, les jours de courses àLongchamps
ou de revue au 14 juillet, c'est par centaines que mes ombrelles
blanches à lettres noires auraient crié leur réclame. » « Purgez-
vous, c'est le moment, avec les capsules Richer. » Depuis quelques-
semaines, je mets sur pieds une affaire nouvelle, 1' « Association
pour l'utilisation de la surface des fiacres ». Tant de caisses de
voitures inutilisées quand pour remplir la mienne il suffisait de
vanter celle de la Rente Viagère. La lueur des lanternes, au
lieu d'éclairer de vagues numéros, aurait fait l'éloge d'un pé-
trole, le « Pur et Propre », le seul qui ne soit pas du syndicat;
Une pile sèche au fond dû chapeau des cochers de fiacre, et
non seulement vous les préservez des éternuements, mais vous
faites apparaître en lettres de feu au bord de leurs coiffures :
« Le meilleur Rhum, c'est le Rhum de cerveau. »
Je vous laisse la surface perdue des balustrades des omnibus,
le dos des conducteurs et contrôleurs, mais au moins inscrivons
sur le bâton blanc des agents cette réclame qui est à la fois un
programme et un symhole : ALLEZ FRÈRES !
Mais non, la Routine est telle, en cette pauvre France, qu'on
ne tire parti de rien. Pour quelques toits d'utilisés, que de che-
minées vierges, que de bordures de trottoirs en friche, que de
talus de chemin de fer en jachère I ! !
Que faites-vous de la colonne Vendôme? Ne devrait-on pas
lui mettre des banderoles-réclames comme à un gigantesque
mirliton! Ce serait la seule façon d'utiliser ce honteux monu-
ment.
Et l'hiver, pourquoi ne pas imprimer au noir de fumée, sur la
glace, des réclames pour maisons de deuil ou de transports funé-
raires?
Pourquoi, pourquoi?...
Grand.'OUAN. — Pourquoi diable n'a-t-elle pas mis le larif?
DdSsin du (ÎRANDJOUAN.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1902
Entstehungsdatum (normiert)
1897 - 1907
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 9.1902-1903, No. 421 (29 Novembre 1902), S. cw
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg