visite a la collection dut lit
par
DOMINIQUE BONNAUD ET MÉV1STO
CHANSONNIERS L)K MONTMARTRE
Grâce aux frères Dutuit, ces Normands généreux,
Paris possède enfin un musé' merveilleux,
Et Rouen, parmi ses gloir's, inscrira ces grands hommes
Entre monsieur Ricard et son sucre de pommeI
Quand on l'inaugura, ce fut Escudier Paul,
Ce Sosi' d Henri quatre, au moins par le faux-col, f
Qui pilota parmi les portraits et les bustes foi
D' la collection Dutuit le personnage auguste! H
Lorsque, pour consacrer ce précieux trésor, fl Quand on eut- a ,nisi'% admiré les tableaux,
Le Président parut, il aperçut d'abord :---j*| Es ^àiev conduisit devant les bibelots
Un nombre assez considérable t'- =S/| L° PePsonnaSe a,l«uste et lui dit : " Ces '«tances
D'académiciens vénérables _M ~--^y \ " P°ur la plus grand'parti'vienn'nt de la Renaissance!
Auxquels, en rendant leur salut, '\ ~ Je V°i8' " dit *' P,'ésiJent' d'un air très informé.;
11 dit : « Messieurs de l'institut, (rt ' 1 " Ils lr's auront, ach'té's au départ de Gémier...
- Votre' présence ici m'enchante, *Z Q " Faut-il que la Renaissance ait fait d'mauvaises recettes,
« Car votr' société savante, wwrw " Pour 'I1'"'' en soi' ""lml •'' vendre ses assiettes'?»
« Je sens tout le prix qu'elle vaut, yjfêiC&W P,lis' <levant Ul1' terr' cuite' on ,ail un' station,
« Quand je viens voir de vieux tableaux! » J^Jj^Ê Escudier l'examine et dit : « C'est un Clpdion! »
< /~<r mm Ft le Président lui réplique :
Les académiciens saluôr'nt et l'on passa. -xm'^VT7 r ' " ^e sa'*i Pas besoin qu'on m'explique
La visite oflicielle aussitôt commença, « Cet objet d'art doit être ancien :
Et l'aimable Escudier, détaillant les merveilles, « Clodion? C'est des Mérovingiens!
Fit valoir d'un Van Dycli les beautés sans pareilles! « D'ailleurs, je suis très à la coule,
« Qu'il est beau ce Van Dyck! dit notre Président; « Et, tenez, ces meubles de Boule?...
" Mais comment ce ténor peut-il trouver le temps « Dolcassé, qui connaît l'Annam,
« De peindre ces tableaux, dont le chic vous empaumo, « M'a dit qu' c'étai'nt des boul's de Siam ! »
« Tout en chantant Siegfried et le Vaisneau FantAme ?
« Près de Pedro Gailhard informez-vous, mon cher, APVès les verr's cIe V'nise et les et cœtera,
» Ouand-il pcntdes portraits s'il les fait paver cher!» So,ls un' Vlt,'ine> a Pa,,t. ensuite on admira,
Puis, devant une autre peinture, Mpnté' sur tluatre P,eds- d'un bois d'ailleurs fort rare,
lîscudier lui dit : « Cett' figure Une taience antique en forme de guitare!
« Est un Hobbema d'un grand prix (fiT&2± " Qll'est-C' donc, Ht l'Président,que ce meuble anormal?
l'oint vers Il 190!
J'en ii vu de pareils à la vent' Jan' Derval!
Et I autre répond : « Ça m'épate ! F^^Ë " 1)01,1 "n si coloS!Sal *u?on X Pouvait, je gage,
Êfs-vous bien sûr de cette date:' r /^f " APP,0lldl'' la natation aux p'tits chats en bas àg
la croyais pas si vieill' que ca, \ (JW Et cmnine on 1,11 d,s:ut : " Ce sont des P^ï'!"
Cett' bonn' demoiselle Abbema! » J^fJ a 11 eill.u" mot.|oyeux : . Pal ici la surue!
Puis il salua l'assistance.
Et comme, avec force insistance,
On voulait lui faire admirer
Encore une autre antiquité,
Il eut un sourire ironique;
Car,au même instant, sous 1' portique,
Précisément v'nait d'arriver
L'éminent monsieur Legouvo.
Dessin de Lucien Métivet.
par
DOMINIQUE BONNAUD ET MÉV1STO
CHANSONNIERS L)K MONTMARTRE
Grâce aux frères Dutuit, ces Normands généreux,
Paris possède enfin un musé' merveilleux,
Et Rouen, parmi ses gloir's, inscrira ces grands hommes
Entre monsieur Ricard et son sucre de pommeI
Quand on l'inaugura, ce fut Escudier Paul,
Ce Sosi' d Henri quatre, au moins par le faux-col, f
Qui pilota parmi les portraits et les bustes foi
D' la collection Dutuit le personnage auguste! H
Lorsque, pour consacrer ce précieux trésor, fl Quand on eut- a ,nisi'% admiré les tableaux,
Le Président parut, il aperçut d'abord :---j*| Es ^àiev conduisit devant les bibelots
Un nombre assez considérable t'- =S/| L° PePsonnaSe a,l«uste et lui dit : " Ces '«tances
D'académiciens vénérables _M ~--^y \ " P°ur la plus grand'parti'vienn'nt de la Renaissance!
Auxquels, en rendant leur salut, '\ ~ Je V°i8' " dit *' P,'ésiJent' d'un air très informé.;
11 dit : « Messieurs de l'institut, (rt ' 1 " Ils lr's auront, ach'té's au départ de Gémier...
- Votre' présence ici m'enchante, *Z Q " Faut-il que la Renaissance ait fait d'mauvaises recettes,
« Car votr' société savante, wwrw " Pour 'I1'"'' en soi' ""lml •'' vendre ses assiettes'?»
« Je sens tout le prix qu'elle vaut, yjfêiC&W P,lis' <levant Ul1' terr' cuite' on ,ail un' station,
« Quand je viens voir de vieux tableaux! » J^Jj^Ê Escudier l'examine et dit : « C'est un Clpdion! »
< /~<r mm Ft le Président lui réplique :
Les académiciens saluôr'nt et l'on passa. -xm'^VT7 r ' " ^e sa'*i Pas besoin qu'on m'explique
La visite oflicielle aussitôt commença, « Cet objet d'art doit être ancien :
Et l'aimable Escudier, détaillant les merveilles, « Clodion? C'est des Mérovingiens!
Fit valoir d'un Van Dycli les beautés sans pareilles! « D'ailleurs, je suis très à la coule,
« Qu'il est beau ce Van Dyck! dit notre Président; « Et, tenez, ces meubles de Boule?...
" Mais comment ce ténor peut-il trouver le temps « Dolcassé, qui connaît l'Annam,
« De peindre ces tableaux, dont le chic vous empaumo, « M'a dit qu' c'étai'nt des boul's de Siam ! »
« Tout en chantant Siegfried et le Vaisneau FantAme ?
« Près de Pedro Gailhard informez-vous, mon cher, APVès les verr's cIe V'nise et les et cœtera,
» Ouand-il pcntdes portraits s'il les fait paver cher!» So,ls un' Vlt,'ine> a Pa,,t. ensuite on admira,
Puis, devant une autre peinture, Mpnté' sur tluatre P,eds- d'un bois d'ailleurs fort rare,
lîscudier lui dit : « Cett' figure Une taience antique en forme de guitare!
« Est un Hobbema d'un grand prix (fiT&2± " Qll'est-C' donc, Ht l'Président,que ce meuble anormal?
l'oint vers Il 190!
J'en ii vu de pareils à la vent' Jan' Derval!
Et I autre répond : « Ça m'épate ! F^^Ë " 1)01,1 "n si coloS!Sal *u?on X Pouvait, je gage,
Êfs-vous bien sûr de cette date:' r /^f " APP,0lldl'' la natation aux p'tits chats en bas àg
la croyais pas si vieill' que ca, \ (JW Et cmnine on 1,11 d,s:ut : " Ce sont des P^ï'!"
Cett' bonn' demoiselle Abbema! » J^fJ a 11 eill.u" mot.|oyeux : . Pal ici la surue!
Puis il salua l'assistance.
Et comme, avec force insistance,
On voulait lui faire admirer
Encore une autre antiquité,
Il eut un sourire ironique;
Car,au même instant, sous 1' portique,
Précisément v'nait d'arriver
L'éminent monsieur Legouvo.
Dessin de Lucien Métivet.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1903
Entstehungsdatum (normiert)
1898 - 1908
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, 9.1902-1903, No. 430 (31 Janvier 1903), S. jb
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg