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https://doi.org/10.11588/diglit.25439#0014
— Quand ori vous a arrêté, ' o s lie , pe ché sur votre victime à qui vous essayiez d’enlever sa montie...
— On enlève ce qu’on peut, r „ u r moin e peut pas enlever eune princesse de Saxe. Dessin de bofa
sonnes, qui, au lieu de donner 500 ou 1,000 francs à quelques
pêcheurs, ont acheté pour la même somme une certaine quantité
de boites de sardines, afin qu’elles fussent discrètement déposées
au fond de l’eau, à une petite distance de la côte, est assez res-
treint. C’est pourtant cela qu’il fallait faire. Acheter un peu par-
tou1-, en Provence, en Gascogne, voire à l’étranger, des stocks
de boites de sardines a l’huile, et les vider sur la côte bretonne.
L’huile nous eût donné une mer calme et belle, et les sardines
une eau poissonneuse. C’eût été charmant pour les pêcheurs, et
infiniment délicat de la part de leurs bienfaiteurs.
Mais il ne serait d’aucune efficacité de revenir sur un fait ac-
compli. Et je ne voudrais pas avoir l’air de récriminer après
coup.
Néanmoins, il est peut-être encore temps de secourir une
autre infortune. On ne s’est pas assez préoccupé vraiment — et
je le déplore — de la situation dans laquelle se trouvaient au-
jourd’hui les quelques sardines qui, par amour du sol natal, n’ont
pas déserté nos côtes françaises. Puisqu’on ne les pêche plus,
elles sont destinées a mourir misérablement de faim, comme do
simples pêcheurs bretons.
Je fais appel ici à l’inépuisable charité de nos lecteurs. Dès au-
jourd’hui, les colonnes du Rire leur sont ouvertes toutes grandes
pour une souscription Mettant en pratique les théories que nous
venons d’énoncer, au lieu de faire parvenir aux sardines —
comme on pourrait le croire — des secours en argent, nous em-
ploierons les fonds qui nous parviendront à acheter des milliers
de kilos de pain. Dans les bureaux même du Rire, ce pain sera
transformé en boulettes, qui seront répandues ensuite a profu-
sion, par nos collaborateurs, sur les côtes bretonnes.
Nous publierons la prochaine fois, notre première liste de
souscription.
Max et Alex Fischer.
Votre patronne va peul-êlr.e vous gronder d’avoir bavardé avec moi?
Pensez-vous?... Ccst ma sœur! Dessin de Couturier.
— On enlève ce qu’on peut, r „ u r moin e peut pas enlever eune princesse de Saxe. Dessin de bofa
sonnes, qui, au lieu de donner 500 ou 1,000 francs à quelques
pêcheurs, ont acheté pour la même somme une certaine quantité
de boites de sardines, afin qu’elles fussent discrètement déposées
au fond de l’eau, à une petite distance de la côte, est assez res-
treint. C’est pourtant cela qu’il fallait faire. Acheter un peu par-
tou1-, en Provence, en Gascogne, voire à l’étranger, des stocks
de boites de sardines a l’huile, et les vider sur la côte bretonne.
L’huile nous eût donné une mer calme et belle, et les sardines
une eau poissonneuse. C’eût été charmant pour les pêcheurs, et
infiniment délicat de la part de leurs bienfaiteurs.
Mais il ne serait d’aucune efficacité de revenir sur un fait ac-
compli. Et je ne voudrais pas avoir l’air de récriminer après
coup.
Néanmoins, il est peut-être encore temps de secourir une
autre infortune. On ne s’est pas assez préoccupé vraiment — et
je le déplore — de la situation dans laquelle se trouvaient au-
jourd’hui les quelques sardines qui, par amour du sol natal, n’ont
pas déserté nos côtes françaises. Puisqu’on ne les pêche plus,
elles sont destinées a mourir misérablement de faim, comme do
simples pêcheurs bretons.
Je fais appel ici à l’inépuisable charité de nos lecteurs. Dès au-
jourd’hui, les colonnes du Rire leur sont ouvertes toutes grandes
pour une souscription Mettant en pratique les théories que nous
venons d’énoncer, au lieu de faire parvenir aux sardines —
comme on pourrait le croire — des secours en argent, nous em-
ploierons les fonds qui nous parviendront à acheter des milliers
de kilos de pain. Dans les bureaux même du Rire, ce pain sera
transformé en boulettes, qui seront répandues ensuite a profu-
sion, par nos collaborateurs, sur les côtes bretonnes.
Nous publierons la prochaine fois, notre première liste de
souscription.
Max et Alex Fischer.
Votre patronne va peul-êlr.e vous gronder d’avoir bavardé avec moi?
Pensez-vous?... Ccst ma sœur! Dessin de Couturier.