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Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique — N.S. 1903 (Nr. 1-47)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25439#0033
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Les dix petits verres

High Life Tailleur

M. Jaurès eut la malechance de rencontrer tout
dernièrement dans une salle de rédaction de la rive
droite quelques jeunes reporters de la pire espèce.
C’est race détestable et médisante que celle des
maigres journaleux.

Ils remarquèrent que son haut de forme devenu
presque cylindrique avait discipliné ses poils et
acquis le lisse et le couché de toute bonne majorité.

Son parapluie avait un air de sveltesse.

Le temps n’est plus où une grosse ficelle cravatait
négligemment les plis touffus de son rifflard silésien :

— Vous paraissez bien pressé, monsieur le vice-
président?

— Ne m’en parlez pas, murmura-t-il; je dois aller
tantôt essayer mon nouvel habit !

— Et quel est l’heureux « tailor » qui vous drape?

— Oh ! c’est un Grand Tailleur, rue Auber, je crois.

Et il ajouta, le pauvre cher grand homme : « Rue

Auber, près de l’Opéra. »

60 pipos de mauvaise composition

— En guise de consolation, nous avons débaptisé
Jules, nous l’appelons maintenant André.

La voie du Maître. — C’ést pourtant lui qui vous
tire l’oreille!

Crachoir.

Voici ce que l’on peut lire dans les voitures qui
sillonnent l’un des boulevards les plus élégants de
Paris :

« MM. les voyageurs sont priés de ne pas cracher
sur le plancher des voitures. Les contrôleurs et com
ducteurs devront dans la mesure de leurs moyens y
tenir la main. »

Le cocher bavard. — Quel malheur que ce soit pas
moi qui soye en bas. J’adore tenir le crachoir.

Encore un incendie : Les pompiers
de Neuilly prennent feu.

En remuant les cendres du nationalisme, une étin-
celle jaillie du choc des idées a ranimé une question
brûlante. II.a fallu une sérieuse douche pour éteindre
les pompiers de Neuilly.

Puisqu’il est question de pompiers, sachez que
M. Francis de Croisset, l’auteur chéri du public, in-
tente un procès à son propriétaire au sujet d’une
cheminée qui fume. 11 lit venir un fumiste — et d’un
■— il alla lui-même sur, les lieux—et de deux— et
quand son propriétaire arriva il s’écria : «. L’est déjà
« arrivé à Zola; il serait déplorable qu’un pareil
« malheur se reproduisît. »

Oh ! « Chérubin ».

Rendu à ses chères études

M. le président du conseil. —■ Je m’aperçois qu’il
ne-faut pas parler ici des théories philosophiques
qu’on peut développer à l’aise sous les ombrages
paisibles du Luxembourg. La leçon me profitera et
je me garderai bien, à l’avenir, de recommencer et
de m’égarer dans les bosquets dangereux du Palais-
Bourbon.

Du Cri de Paris :

Une dame admiratrice de Massenet se plaignait
au Cher Maître de ce qu’à l’audition, le ténor oubliait
toujours la plus jolie page : « les stances à Manon ».

Est-ce qu’elles ne seraient pas de lui?

J’ai toujours cru, et crois encore fermement, que
la poésie était de Coppée, la musique de Massenet et
l’ensemble de Delmet.

Inquiétante nouvelle.

De Naples au New York Herald :

Le baron Nathaniel de Rothschild, souffre depuis
une quinzaine de douleurs d’intestins.

Potins de loges.

Le grand banquet maçonnique offert au général
André était présidé par le caporal bottier du 92° de
ligne; il avait à sa_droite un capitaine d’habillement;
à sa gauche, là plus près du cœur, a-t-il dit, notre
sympathique ministre de la guerre. (Le Gaulois.)

Essai d’un en-tête d’information à la manière
grandiloquente de notre confrère le Petit Bleu :

Attentât inqualifiable !

Une marquise défoncée 1
Hier soir !

Au palais Bourbon!?

Près de l’entrée
des tribunes du PUBLIC :

Pas d'accident de personne.

Hier, une pierre s’est détachée d'une co.rnicho du
Palais-Bourbon et a endommagé quelques vitres
d’une marquise.

Les nouveaux collaborateurs du Gil Blas,
journal brillamment parisien et éminem-
ment littéraire.

Mme là duchesse de Rohan est un poète distingué.
Non contente de protéger les
arts,, elle joue elle-même, et
non sans succès, de la lyre
d’Apollon.Ce petit poèmes’in.
titule : La Cloche tintait :

11 neige

Et la cloche tintait,

Et le chantre chantait ;

Et soudain sur la place, -
Chancelant et mourant,
Parut un chien de race ;

11 tenait un enfant !

Une fillette pâle!

Le chien du Saint-Bernard
L’a trouvée; elle râle...

Trop tard, hélas! trop tard !
Et le chantre chantait...

La lyre d’airaiît.

Couplets patriotiques en l’honnewr deDéroulède et
à la honte de Jaurès, composés par le vaillant poète
bien connu Lagardette ou Lafragette :

Quoi? tu craches sur ceux que le sort a trahis,
Jaurès?... Qu’en penseront les vaillantes familles?
Tu prends l’eau du Jourdain pour baptiser tes filles
Et celle du vieux Rhin pour salir ton pays.

Henry Lafragette (Libre Parole.)

Rectification.

Nous recevons la lettre suivante que notre impar-
tialité nous commande d'insérer :

« Monsieur,

« Il n’est bruit, depuis quelques jours, que des
malaises et troubles a’un Bloc républicain. On va
même jusqu’à parler de ses nombreuses fissures. Dé-
sirant rassurer mes nombreux amis, sur l’état de ma
santé, je déclare que, bien que républicain, je n’ai
rien de commun avec ce Bloc.

« Armand Bloch, 6, rue de la Chapelle. »

Tout est bien qui finit bien.

M. André Giron est arrivé ce matin à Bruxelles-
On. assure qu.’en. débarquant du train, il poussa ce
soupir d’orgueil :

— « Ouf ! Je crois que je le tiens, ce riche mariage ! »
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