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Le rire: journal humoristique — N.S. 1904 (Nr. 48-100)

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https://doi.org/10.11588/diglit.23871#0019

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LÉGENDE SANS DESSIN

Le Pharmacien.

Un paysan se présente chez le pharmacien
de son village ?

— Mes rats ne sont pas morts, m'sieu
Painbouâte.

— Avez-vous suivi le procédé que je vous
ai indiqué en vous remettant le remède?

— Oui, m'sieu !

— L'avez-vous étendu sur du pain frais?

— Oui, m'siou !

— L'avez-vous posé devant les trous, dans
un endroit sec 1

— Oui m'sieu !

— Et les rats n'en sont pas morts?

— Ils n'y ont seulement pas touché!
Alors, le pharmacien, avec l'accent de la

conviction la "lus absolue ;

— Qu'est-ce que vous voulez, que je vous
dise, mon brave ! Alors, c'est que vos rats
ne valent rien

Lf rti.i rmacien. — C'est à la colonne vertébrale qu'elle a été ble^o c
— Non c'est prés de la colonne Vendôme. Dessin de Sancha.

LETTRE OUVERTE $

A MM. G a t:\kr, Sermet, Daudet and C°,
Censeurs, rue de Valois.

Messieurs, à l'heure précise où paraîtront ces lignes, l'an 1900
aura sombré dans un juste oubli, mais la saison théâtrale conti-
nuera, elle, à battre farouchement son plein. Au nom des pères
de famille, qu'il soit donc loisible à un humble folliculaire d'at-
tirer votre ni al ve. Hante attention surlaturpide pornographie des
Cafés-Concerts.

C'est ainsi que d'étant rendu samedi à l'Eldorado avec ma
femme, légitime, mes deux maîtresses et leurs quatre petits
bâtards, nous assis âmes à la plus nauséeuse, à la plus imbécile
exhibition que méninges humaines puissent concevoir. La chose
s'intitule prétentieusement « Revue » et a comme intitulé : Cas- «
sons du sucre !

Je veux ignorer les noms des deux saligauds qui, au mépris de
toute pudeur et de tout bon sens, ont perpétré ces cinq tableaux
(il n'y en a pas moins de cinq!). Je ne souhaite pas honorer ces
gens-là d'une réclame dont leur ours aurait grand besoin, ei me
borne à constater — messieurs de la rue de Va!ois — que vous
ne faites point votre devoir ; et j'invite nos confrères et les amis
du Rire à venir chaque soir à l'Eldorado munis de ces massifs
sifflets à roulettes, déjà en usage en d'autres établissements, et
qui peuvent, au besoin, servir de coups de poing américains.

Je vous salue de vivo voix, messieurs, et dépose la plume,
caressant l'espoir qu'en l'an 1904 la Censure se montrera à la
hauteur de sa tâche !... A bons entendeurs, salut !...

Hugues Delorme.

(1) Notre collaborateur Hugues Delorme nous demande l'insertion de
cette lettre un peu vive,, mais que notre camaraderie et surtout notre im-
partialité nous font tn devoir d'insérer. Ajoutons, pour ceux de nos

lecteurs qui pourraient l'ignorer, qu'Hugues Delorme est l'un des auteurs hugues delorme

de Cassons du sucriif... mais, ceci, entre nous! n. d. l. r. ' Dessin de Leandre.
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