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PASSE-TEMPS DE GENTILSHOMMES ~ £u w J»;.Totoï Encore un petit martyr? .
— Ça ne m étonne pas ; aujourd nui les enfants ne se montrent pas
Dessin de Hémard. assez exigeants sur le choix de leurs parents. Dessin de Delaw.
A LZ) I |\J EZ) E n a •)ama^s °iu'tté son castel provincial, jamais pactisé avec le
j _ siècle. 11 lui avait adressé une longue lettre, pour l'instruire de
Le jour même de son mariage, aussitôt après avoir reçu la ses intentions et lui demander de chercher une personne qui lui
bénédiction nuptiale dans l'église de la localité qu'habitaient les convînt.
parents de sa femme et sa propre tante, la douairière de Vieux- La réponse s'était fait attendre; mais enfin elle était arrivéeT
Roc, — Adrien d'Essor prit le train pour Paris, avec sa jeune et aussi satisfaisante que possible. La douairière avait trouvé pour
encore innocente épousée. Une vieille bonne les accompagnait. son neveu, dans son voisinage, une jeune fille réunissant toutes
C'était celle qui avait élevé et servi jusqu'à cette heure la nou- les qualités physiques et morales que le plus timoré des céliba-
velle mariée; cette fille, appelée Séraphine, était une domestique taires peut rêver chez sa fiancée. Mlle Angélique de Bonvouloir
de confiance, une de ces âmes simples comme il ne s'en trouve appartenait à une vieille et excellente famille provinciale, où
plus qu'en province. elle avait reçu une éducation austère; et jamais rien n'avait ef-
Quelque temps auparavant, Adrien, las de la vie de garçon, de fleuré sa virginale pureté. « C'est à tel point, disait Mme de
cette existence irrégulière, décousue et peu hygiénique, avait Vieux-Roc, qu'elle n'a jamais changé de chemise que dans l'obs-
résolu de faire une fin. Mais comme, ayant beaucoup pratiqué curité. Elle est à cheval sur les principes. Ce n'est pas une de
les Parisiennes, il se méfiait d'elles en tant que femmes légi- vos évaporées de Parisiennes! »
times, il avait cru devoir s'adresser à sa tante, femme rigide, qui Bien que les idées de pudeur inculquées à la jeune Angélique
m
mm
— La femme est comme la truffe : même quand on ne peut plus en manger, on en aime toujours l'odeur!
Dessin df . Burret.
PASSE-TEMPS DE GENTILSHOMMES ~ £u w J»;.Totoï Encore un petit martyr? .
— Ça ne m étonne pas ; aujourd nui les enfants ne se montrent pas
Dessin de Hémard. assez exigeants sur le choix de leurs parents. Dessin de Delaw.
A LZ) I |\J EZ) E n a •)ama^s °iu'tté son castel provincial, jamais pactisé avec le
j _ siècle. 11 lui avait adressé une longue lettre, pour l'instruire de
Le jour même de son mariage, aussitôt après avoir reçu la ses intentions et lui demander de chercher une personne qui lui
bénédiction nuptiale dans l'église de la localité qu'habitaient les convînt.
parents de sa femme et sa propre tante, la douairière de Vieux- La réponse s'était fait attendre; mais enfin elle était arrivéeT
Roc, — Adrien d'Essor prit le train pour Paris, avec sa jeune et aussi satisfaisante que possible. La douairière avait trouvé pour
encore innocente épousée. Une vieille bonne les accompagnait. son neveu, dans son voisinage, une jeune fille réunissant toutes
C'était celle qui avait élevé et servi jusqu'à cette heure la nou- les qualités physiques et morales que le plus timoré des céliba-
velle mariée; cette fille, appelée Séraphine, était une domestique taires peut rêver chez sa fiancée. Mlle Angélique de Bonvouloir
de confiance, une de ces âmes simples comme il ne s'en trouve appartenait à une vieille et excellente famille provinciale, où
plus qu'en province. elle avait reçu une éducation austère; et jamais rien n'avait ef-
Quelque temps auparavant, Adrien, las de la vie de garçon, de fleuré sa virginale pureté. « C'est à tel point, disait Mme de
cette existence irrégulière, décousue et peu hygiénique, avait Vieux-Roc, qu'elle n'a jamais changé de chemise que dans l'obs-
résolu de faire une fin. Mais comme, ayant beaucoup pratiqué curité. Elle est à cheval sur les principes. Ce n'est pas une de
les Parisiennes, il se méfiait d'elles en tant que femmes légi- vos évaporées de Parisiennes! »
times, il avait cru devoir s'adresser à sa tante, femme rigide, qui Bien que les idées de pudeur inculquées à la jeune Angélique
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— La femme est comme la truffe : même quand on ne peut plus en manger, on en aime toujours l'odeur!
Dessin df . Burret.