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Le rire: journal humoristique — N.S. 1904 (Nr. 48-100)

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https://doi.org/10.11588/diglit.23871#0196

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sauvait comme si elle avait eu le diable à ses trousses. On aurait
dit qu'elle avait peur et l'on ne pouvait deviner de quoi.

Enfin, un matin, son mâle, Grouillot, se présenta, l'air sournois
et empêtré, et demanda à voir sa femme. Marton le conduisit à
la chambre de Mélanie. Il y eut un long conciliabule entre les
deux époux. Puis Grouillot s'en alla. Dès qu'il fut sorti, la nour-
rice alla trouver sa patronne, et la pria de lui régler son
compte.

— Comment! s'écria Mme Pontrichard stupéfaite, vous voulez
vous en aller... comme ça, tout de suite?

— Mon homme étiont v'nu m' cherchai... i' m'attend en bas...
faut que j' parte...

— Ah! çà, qu'est-il arrivé? qu'est-ce qu'on vous a fait?
Mélanie répliqua qu'on avait besoin d'elle au pays, que son

homme ne pouvait se passer d'elle — et d'autres prétextes du

même genre. Mme Pontrichard, très ennuyée — un brusque

changement de nourrice peut avoir des inconvénients — essaya

de la retenir, lui offrit une augmentation, lui dit d'appeler son

mari à qui elle se chargeait de faire entendre raison... le romancier, lisant. — « Dans sa navrance, il prit une absinthe,

deux absinthes, trois absinthes... » Que dites-vous de cette fin de feuil-
A toutes ses paroles, la nourrice secouait la tête, ripostait par leton?

, f • . t7 t. . » i j-t — Je dis que vous allez mettre sûrement: « La cuite au prochain

son éternel refrain : « Faut que j parte... » A la fin, comme numéro. » Dessin de dépaquit.

exaspérée par l'insistance de Mme Pontrichard :

- Ah! et puis, s'écria-t-elle, c'est pas tout ça! Madame veut attentai a mon honneur! Du reste' j' r°ns ben vite comPri^ &

absolument connaître pourquoué que j' m'en vas? Eh ben, j' m'en mais°n °Ù qu'étions tombai, quand j'ons vu la femme de

vas pa'c' que madame m'a obligée à prendre un bain. J' l'ons chambre> manuelle" Marton, en train de s'arrangeai... On n'a

écrit à Grouillot, et il étiont venu m' quéri. Pourquoué donc beS°in dô S' réCUrai qUe € qU'°n V6Ut ^ ^ ^ qU'a

, . e ■ ■ 1 > • , i . s'rince tant de choses que ça, faut qu'ça soye guère une honnête

qu vous m feriais lavai, si vous n aviez point des mauvaises m- - , m y j e

tentions su'moué? Sûr, vous voulez m'amener quéqu'un pour fille! Louis de Gramont.

- Si j'avais 50,000 francs de rente, j'achèterais un hôtel ; si j'avais 2 fr. 50, - Je vous le répèfe^^^«^^ fèf doublures ?

j'irais dîner chez Léon; si j'avais deux sous, j'achèterais.des marrons. -r Alors, pourquoi toujours lui faire jouer a de fi

Dessin de Mahio

Je vous le répète, votre fille ^beaucoup Jétoffe.^

Dessin de Bueret.
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