Le rire: journal humoristique (N.S. 1904 (Nr. 48-100))

LA POLITIQUE

M. Lôubet a reçu, la semaine depnière, la visite de l'am~
bassadeur de la république d'Andorre qui venait lui présenter
ses lettres de créance. La visite a eu lieu avec le cérémonial
accoutumé. L'ambassadeur a offert au Président, de la part
de son gouvernement, douze fromages de chèvre et une carte
postale illustrée.

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La grève des marchands de mouron est à peu près termi-
née. Le meeting provoqué par le syndicat n'a pas donné les
résultats qu'on espérait. Les orateurs n'ont pas pu prononcer
un mot. Leur voix était couverte par des interruptions et par
des cris d'oiseau, fort bien imités, qui partaient de tous les
coins de la salle. A la Bourse, le mouron a repris so£ cours
normal.

On s'est beaucoup égayé, à la séance de la Chambre de sa-
medi, en voyant apparaître M. Brisson complètement méta-
morphosé. Le président avait fait raser sa barbe. Il était en
Chamberlain, avec un monocle à l'oeil et une orchidée à la
boutonnière. La majorité des députés a trouvé du plus mau-
vais goût cette flatterie à l'Angleterre. Seul, M. Delcassé a
manifesté son enthousiasme, et s'est mis à chanter le God
save the King d^une voix fausse et enrouée. Mais, à la troi-
sième strophe, il a été aplati sur son banc.

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Les dernières nouvelles du Vatican méritent confirmation.

Il est faux, jusqu'à présent, que le Pape, dégoûté des difficul-
té . i • „ . , — Crois-tu, quelle jalousie!... Les demoiselles Chandelier qui racontent
tes qu on lui crée, songe a se faire musulman. tout que je sui* hydropique ! Dessin de Triool.

Reporter.

De»«ln d'A&Otm-AL-lisct»;