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https://doi.org/10.11588/diglit.23870#0036
L'ÉTRANGLEUSE, A LA BOITE A FURSY
Mévisto aîné : Le grand Bibi. Marguerite Deval : Florestine. Defreyn : Benoît. M"' Lysès : La Comtesse.
/ F HIKF ATT THïïATRr Quant aux Dra9ons de l'Impératrice, ils filles plus éblouissantes encore; mais il se
Lb lilnh AU IHLAlriL attendent le rétablissement de la gracieuse croit obligé de nous donner de l'esprit, des
Par Richard O'Monroy Germaine Gallois. trouvailles drôles, et des couplets bien trous-
Dessins de de Losques . * „ sés> comme ceux des grenadiers et des
_ orangers centenaires, tout à fait délicats et
Aux Folies-Bergère, nous avons enfin eu, jQ^g
L'Œil crevé méritait une place dans le après la lutte des gaillards à grosse bedaine, n y a six commères qui se relayent, ce
musée rétrospectif des opérettes à succès ^a revue de Victor de Cottens. C est sans jeur perme^ pendant leur court séjeur
de jadis. Il marque une époque, une étape contredit la meilleure de l'année. L'auteur en scène>de rester piaffantes et alertes. Dc-
d'incohérence et de folie qui ne pouvait ne se cr0lt Pas quitte avec nous en nous vant ce bataillon sacré, se dresse Mme Anna
avoir comme spectateurs que des gens vi- servant de la chair, des costumes décolle- Dancrey, à laquelle on doit une mention
vant dans la griserie de cette bacchanale tes> des décors éblouissants, et des belles spéciale, aussi bonne cantatrice que dan-
qu'on nomme la fin du second empire. seuse de talent Impossible de mieux dé-
Aujourd'hui, plus assagis, peut-être plus tailler le couplet, et d'avoir plus de séduc-
préoccupés, en tout cas moins gris, nous (/^\^>J tion capiteuse. Je vous signale la scène où,
ne comprenons plus le libretto où se trou- | ( J i, dans un mouvement de valse lente, elle
vaient des phrases dans ce genre : ^(,/,6' passe en chantant, de costume en costume,
« A la suite de ces hauts faits, je fus \sf) dans des toilettes qu'elle appelle « des robes
nommé inspecteur du gaz dans une riche j^C\ t-A vécues ». Ah! comme c'est vrai 1
famille péruvienne. » V*\ Fragson et Maurel, bons diseurs, chan-
Mais, ce qui est resté exquis de fraî- 3 \ teurs sûrs, se complètent admirablement,
cheur et de grâce, c'est la musique, d'une / , .^ <^r \ J'ai beaucoup aimé la scène du marquis de
verve aussi endiablée que celle d'Offenbach. ^ V_ j>y T \ _\ Cavaliera
Avec plus de science musicale, le chœur :
« Quel est donc ce chasseur'? » parodie de V ^VsTv/ / V. r^~~~? Y a des gens qui sont bien Espagnols,
Robin des bois, pourrait figurer dans n'im- Et qu'on dit ne pas être Espagnols.,
porte quel grand opéra, et le finale : « Al-
lons, à la tour du donjon » vaut, comme s^^f^Z?^ \'WS^>J')y et celle du métropolitain sous l'Opéra, avec
rythme, le quadrille d'Orphée. Brasseur est ^^X/ / I W ^\ le chef de gare-ténor chantant tout le grand
extraordinaire en Duc d'En-Face, « ainsi / I L V-1 \ \ répertoire. C'est vraiment très drôle. Quant
nommé parce qu'il demeure de l'autre côté ( \\j / ^^2^\ \ \ a l'imposante Jane de Luxille, elle ne dit
de l'eau ». Le gâtisme poussé à ce point Vf \ / Iv^"^*^ r*en' e^e ne danse Pas' e^e ne chante pas.
confine au génie. Claudius est un Géromé w/v ®n se contente de nous la montrer, mar-
plaisant, et Prince n'a pas fait oublier Guy. "*É\ moréenne et presque nue, au sommet du
Quant à Mma Tariol-Baugé, étoile de pre- \\ palais de l'électricité. Ineessu patuit dea,
mière grandeur, c'est une Dindonnette qui "^Hb^î •«» diraient les vieux normaliens s'ils allaient
met dans sa poche toutes ses devancières, Tf/>S aux Folies-Bergère.
même si. cette vérité devait faire de la ^2-/ Mais, après tout, ils y passent peut-être
peine aux vieux messieurs qui ont connu L'ŒïJ creeé, aux Variétés. leur vie 1
Blanche d'Antigny. Prince : le Marquis, Richard O'Monroy.
Mévisto aîné : Le grand Bibi. Marguerite Deval : Florestine. Defreyn : Benoît. M"' Lysès : La Comtesse.
/ F HIKF ATT THïïATRr Quant aux Dra9ons de l'Impératrice, ils filles plus éblouissantes encore; mais il se
Lb lilnh AU IHLAlriL attendent le rétablissement de la gracieuse croit obligé de nous donner de l'esprit, des
Par Richard O'Monroy Germaine Gallois. trouvailles drôles, et des couplets bien trous-
Dessins de de Losques . * „ sés> comme ceux des grenadiers et des
_ orangers centenaires, tout à fait délicats et
Aux Folies-Bergère, nous avons enfin eu, jQ^g
L'Œil crevé méritait une place dans le après la lutte des gaillards à grosse bedaine, n y a six commères qui se relayent, ce
musée rétrospectif des opérettes à succès ^a revue de Victor de Cottens. C est sans jeur perme^ pendant leur court séjeur
de jadis. Il marque une époque, une étape contredit la meilleure de l'année. L'auteur en scène>de rester piaffantes et alertes. Dc-
d'incohérence et de folie qui ne pouvait ne se cr0lt Pas quitte avec nous en nous vant ce bataillon sacré, se dresse Mme Anna
avoir comme spectateurs que des gens vi- servant de la chair, des costumes décolle- Dancrey, à laquelle on doit une mention
vant dans la griserie de cette bacchanale tes> des décors éblouissants, et des belles spéciale, aussi bonne cantatrice que dan-
qu'on nomme la fin du second empire. seuse de talent Impossible de mieux dé-
Aujourd'hui, plus assagis, peut-être plus tailler le couplet, et d'avoir plus de séduc-
préoccupés, en tout cas moins gris, nous (/^\^>J tion capiteuse. Je vous signale la scène où,
ne comprenons plus le libretto où se trou- | ( J i, dans un mouvement de valse lente, elle
vaient des phrases dans ce genre : ^(,/,6' passe en chantant, de costume en costume,
« A la suite de ces hauts faits, je fus \sf) dans des toilettes qu'elle appelle « des robes
nommé inspecteur du gaz dans une riche j^C\ t-A vécues ». Ah! comme c'est vrai 1
famille péruvienne. » V*\ Fragson et Maurel, bons diseurs, chan-
Mais, ce qui est resté exquis de fraî- 3 \ teurs sûrs, se complètent admirablement,
cheur et de grâce, c'est la musique, d'une / , .^ <^r \ J'ai beaucoup aimé la scène du marquis de
verve aussi endiablée que celle d'Offenbach. ^ V_ j>y T \ _\ Cavaliera
Avec plus de science musicale, le chœur :
« Quel est donc ce chasseur'? » parodie de V ^VsTv/ / V. r^~~~? Y a des gens qui sont bien Espagnols,
Robin des bois, pourrait figurer dans n'im- Et qu'on dit ne pas être Espagnols.,
porte quel grand opéra, et le finale : « Al-
lons, à la tour du donjon » vaut, comme s^^f^Z?^ \'WS^>J')y et celle du métropolitain sous l'Opéra, avec
rythme, le quadrille d'Orphée. Brasseur est ^^X/ / I W ^\ le chef de gare-ténor chantant tout le grand
extraordinaire en Duc d'En-Face, « ainsi / I L V-1 \ \ répertoire. C'est vraiment très drôle. Quant
nommé parce qu'il demeure de l'autre côté ( \\j / ^^2^\ \ \ a l'imposante Jane de Luxille, elle ne dit
de l'eau ». Le gâtisme poussé à ce point Vf \ / Iv^"^*^ r*en' e^e ne danse Pas' e^e ne chante pas.
confine au génie. Claudius est un Géromé w/v ®n se contente de nous la montrer, mar-
plaisant, et Prince n'a pas fait oublier Guy. "*É\ moréenne et presque nue, au sommet du
Quant à Mma Tariol-Baugé, étoile de pre- \\ palais de l'électricité. Ineessu patuit dea,
mière grandeur, c'est une Dindonnette qui "^Hb^î •«» diraient les vieux normaliens s'ils allaient
met dans sa poche toutes ses devancières, Tf/>S aux Folies-Bergère.
même si. cette vérité devait faire de la ^2-/ Mais, après tout, ils y passent peut-être
peine aux vieux messieurs qui ont connu L'ŒïJ creeé, aux Variétés. leur vie 1
Blanche d'Antigny. Prince : le Marquis, Richard O'Monroy.