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https://doi.org/10.11588/diglit.23870#0059
En ce temps-là, le Maître dit à ses disciples : « En vérité, puisque vous tenez tant à assister à l'érection de mon Penseur,
c collez-le devant le Panthéon, en attendant que mes amis et mes admirateurs me mettent dedans. »
Et, pour juger de la bonne place, on installa une maquette du grand Penseur sur le seuil du petit Panthéon.
Mais une nuit, un fou parut qui apostropha le Penseur en ces termes : « Dis-moi tes pensées, sauvage! A quoi penses-tu?
« C'est-il que tu attends ton tailleur? » Le Penseur ne répondit que par son geste dédaigneux. Alors l'homme se tacha : « Je ne
« souffrirai pas plus longtemps qu'on fasse ses nécessités devant le mausolée élevé à ses grands hommes par la Patrie reconnais-
« santé. Je vais te crever la panse, Penseur! » Et il réduisit la statue en miettes.
L'homme fut conduit devant le Maître, et le Maître lui dit : « Tu as fait une mauvaise action en m'empêchant de me faire
« connaître, commis un sacrilège en détériorant un objet d'art, et au surplus exécuté un geste inutile, puisque ce Penseur était en
« staff et qu'on va le remplacer par un Penseur en bronze. » Puis il ajouta doucement : « Nonobstant, mon petit ami, pendant que
« tu y étais, tu aurais bien dû aussi jeter par terre le -Panthéon, car je crains que ce monument ne fasse un effet bougrement
« fâcheux derrière ma statue. »
Honl
c collez-le devant le Panthéon, en attendant que mes amis et mes admirateurs me mettent dedans. »
Et, pour juger de la bonne place, on installa une maquette du grand Penseur sur le seuil du petit Panthéon.
Mais une nuit, un fou parut qui apostropha le Penseur en ces termes : « Dis-moi tes pensées, sauvage! A quoi penses-tu?
« C'est-il que tu attends ton tailleur? » Le Penseur ne répondit que par son geste dédaigneux. Alors l'homme se tacha : « Je ne
« souffrirai pas plus longtemps qu'on fasse ses nécessités devant le mausolée élevé à ses grands hommes par la Patrie reconnais-
« santé. Je vais te crever la panse, Penseur! » Et il réduisit la statue en miettes.
L'homme fut conduit devant le Maître, et le Maître lui dit : « Tu as fait une mauvaise action en m'empêchant de me faire
« connaître, commis un sacrilège en détériorant un objet d'art, et au surplus exécuté un geste inutile, puisque ce Penseur était en
« staff et qu'on va le remplacer par un Penseur en bronze. » Puis il ajouta doucement : « Nonobstant, mon petit ami, pendant que
« tu y étais, tu aurais bien dû aussi jeter par terre le -Panthéon, car je crains que ce monument ne fasse un effet bougrement
« fâcheux derrière ma statue. »
Honl