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Le rire: journal humoristique — N.S. 1905 (Nr. 101-152)

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https://doi.org/10.11588/diglit.23870#0062

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paîx? Eh bien, tout arrive; et grâce à lord Srathoma, il y aura

intrigue nouveau jeu le gi janvier) trois jours après notpe 0péra, le, bal de la Paix

universelle. Chaque nation de l'Europe ou des États-Unis y sera
représentée au moins par un couple de danseurs.

Qui aura l'honneur de représenter la France? Il me semble
que Valentin-le-Désossé, avec Nini-Patte-en-l'Air feraient un
groupe très patriotique, et ils pourraient élever leurs tibias à la
hauteur d'un principe. On exécutera tour à tour la gigue an-
glaise, la valse allemande, la csarda hongroise, le kolo serbe, le
cake-walk américain, la mazurka polonaise, et, je l'espère, notre
grand cancan national, dont quelques vieilles dames ont encore
conservé les gracieuses traditions. Il est évident qu'après une
gigue anglaise et un chahut bien enlevé, les peuples ne pourront
plus vivre à l'écart — que dis-je? au grand écart !

Quand les jambes ont fraternisé
Les cœurs sont bien près de s'entendre,

pourrait-on chanter sur la musique de Laurent de Rillé.

A la suite des démarches du Comité, toutes les ambassades et
les légations oni promis d'envoyer des représentants à ce ballet
des nations qui sera en même temps une fête internationale et
diplomatique, dans une salie décorée de drapeaux de toutes les
nations.

Vous verrez qu'il se trouvera encore des grincheux pour dire
qu'on fait servir les drapeaux « à un usage auquel ils ne sont
pas destinés ». Quoi qu'il en soit, j'espère que Valentin-le-Désossé
et Nini-Patte-en-l'air comprendront la grandeur de la mission
qui leur est dévolue.

— Pige-moi cette aile de pigeon, dira Valentin; après cela les
Russes n'ont plus qu'à embrasser les petits Nippons.

— Et regarde comme je fais : « Portez armes, » avecune jambe,
répondraNini. Après cela le dénouement est certain. «C'est pour
la paix que ma cuisse travaille ».

Mais je prévois des difficultés. Valentin-le-Désossé veut se
rendre à Londres à cheval. Comment le quai d'Orsay résoudra-
t-il ce problème diplomatique?

En attendant cette paix heureuse, un journal américain a eu
l'idée — bien américaine — de demander à certains personnages
tour impression sur la guerre russo-japonaise. Parmi les cen-

—'■ Tu n'devines pas ?

— Je donne ma langue aux chats...

— Eh ben ! nous sommesles petites jumelles Tartempion (case à louer)
si vous voulez vous rendre compte prenez l'article en main...

LES POTINS DE PARIS

Par SNOB

Dessins d'Albert Guillaume.

Mesdames, il faut toujours se méfier du premier mouvement.
« Il y a des jours, disait Dupuis, dans la Boulangère, où l'on ne
peut pas s'empêcher de faire des bêtises. C'est ce qu'on appelle
l'enthousiasme. »

De même, MUe Mary Garden, l'aimable cantatrice de l'Opéra-
Comique, ayant reçu de certain grand couturier un manteau
« Prétendant », une jupe « Aspirante » et un corsage « Cala-
brais », prit sa bonne plume et écrivit à son couturier que ces
vêtements étaient « de véritables bijoux ».

Ah! je ris de me voir si belle
En ce miroir !...
Est-ce toi, qui ris là?
Est-ce que Garden y a?

Mais après l'air des bijoux, vint la complainte de la doulou-
reuse, et MUe Mary Garden ne voulut plus chanter. Le couturier
demandait 1,755 francs; la cantatrice offrait 1,242 francs cin-
quante centimes. Ces dix sous me mettent les larmes aux yeux.
On sent que la diva a voulu aller jusqu'à l'extrême limite des
concessions possibles, et a vidé le fond de son bas de laine. Un
bas de laine repenti !...

Le tribunal n'a pas éprouvé mon attendrissement. Il n'aime
peut-être pas la musique de chambre, et il a condamné la pauvre
Mary Garden à payer la somme complète, 1,755 francs n'étant vrai-
ment pas une somme excessive pour « des bijoux». La morale de
l'histoire, c'est qu'il faut bien se Garden, pardon, se garder de ja-
mais faire des compliments à son couturier ou à sa modiste ; sans
cela, le fol orgueil les incite à majorer leurs prix, et il se trouve
de vieux juges — jalousie de robes — pour trouver cela très
bien. Bref, la chanteuse est revenue très triste de ce Garden-
party... sans musique. .<

. En revanche, à Londres, on organise le garden-party de la _ Souper avec toi ?.. rîeuYbien!. mais lions'irons à la grande Taverne

pa*x. Vous souvenez-vous, dans une revue des Variétés, de Max jes Brigands (case à louer) ouverte toute là nuit, véritable bière-de Mu-
Deaiiy, en ambassadeur chamarré, dansant le quadrille de la nich, téléphone, grand arrivage d'huîtres tous les soirs.
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