Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique — N.S. 1906 (Nr. 153-204)

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19269#0033

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE MATCH DE FOOT-BALL DE NEW-ZELANDE

CONTRE FRANCE

lb monsieur. — Je préfère m’en aller, la

LE CAMBRIOLEUR JUDICIEUX

J’étais au poste,... dit Broche. Deux ca-
valiers du guet m’y avaient conduit sous

prétexte d’ivresse.

Encore qu’il puisse arriver atout citoyen,
fût-il comme moi membre du conseil des
prud’hommes, de se trouver pris d’ébriété,
un soir ou l’autre, je dois dire que je n'étais
pas ce jour-là plus saoul que quiconque.
Tout au plus pouvais-je me targuer d’un
élégant petit plumet. Mais, s’il est des
agents pleins d’indulgence pour le prome-
neur démonstratif que l’air froid de décem-
bre éméché brusquement au sortir de quel-
que taverne, Paris, en revanche, ne manque
pas de policemen rigides qui, pour la
moindre galipette, vous entraînent dans
leur sillage, — et j’étais tombé sur deux
de ceux-là. Ou plutôt, ils étaient tombés
sur moi .. Je ne dis pas cela pour me dis-
culper, non, non ! Si j’avais été ce qu’on
appelle ivre-mort, je l’avouerais de bon
cœur; mais à quoi bon se vanter?

Donc, j’étais au poste et je ruminais sur
un banc, quand soudain le tambour battit,

— j’entends le tambour de la porte d’entrée.

— et, la seconde porte ayant été violem-
ment ébranlée, elle aussi, quatre sergents
parurent traînant à leur remorque deux
vagabonds. Un cinquième agent suivait
portant une sacoche pleine d’outils et une
corde.

— C’est, dit le chef de cette escouade
mélangée, deux individus qu’ils se sont fait
cueillir au 67 de la rue Pervenche...

New-Zélande envoie trop facilement la « France

— Au soixante et sept? Et qu’est-ce qu’ils
ont fait? demanda le brigadier.

— Brigadier, répondit le sergot, ils es-
secaladaient le balecon du deuxième.

— On ascaladait rien du tout, dit un des
voyous, puisqu’on était dégringolé 1

— En tout casse, reprit le sergot, vous
êtes coupables d’effraction!

sous fausse.

— !...

— Je m’en fiche, ma pièce de quarante sous
était en plomb; mais enfin, c’est pour vous dire.

Dessin d’ALEX.

— Eune drôle d’effraction : la fenêtre
était toute grande ouverte.

— Alors, fît sévèrement le brigadier,
pourquoi donc que vous avez péneutré dans
ce logement? C’est-y que vous êtes mé-
treurs-veurifîcateurs ?

se faire foot! Dessin de Jean Villemot.

— Et tout ce fourniment qu’y trimballent
avec eux, chef, — fausses clefs, tourne-vis
et ceutera, — j’pense pas que c’est pour
faire la soupe avec, hein?

— Passeque, j’ai pas rentré souper chez
nous à c’soir, déclara le second prisonnier,
j’pouvais pourtant pas balancer mes outils
dans l’égout pour vous faire plaisir I

— Bon ! bon ! grogna le brigadier, pas
tant de discours ! Fouillez-moi ces deux
cocos-là, et vivement ! On verra bien qu’est-
ce qu’ils ont raboté...

Incontinent, les deux escogriffes furent
sondés, houspillés, épluchés, retournés de
fond en comble. Le secret même de leurs
chaussettes fut violé, et l’enquête fut pous-
sée jusqu’à la doublure de leurs casquettes.
Mais sauf un mouchoir sale pour deux, un
cornet de tabac et deux couteaux, on ne les
trouva nantis d’aucun objet précieux, —
ou numéraire.

Rien non plus dans leur petit nécessaire
de voyage.

— Ça, fît le sergent porte-parole, c’est
tout de même fort, par exempe!

— Peut-être... hasarda le brigadier, peut-
être que les bougres ont semé leur came-
lote à votre approche?

— Impossible, brigadier! le grand était
encore en l’air quand on l’a pigé, et tan-
dis c’temps-là, les deux collègues étaient
assis su’l’dos de l’autre pour pas qu’y
bouge...

— Alors, quoi? cria le brigadier aux dé-
linquants, vous u’avez donc rien barboté?

— Non, mon brigadier.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen