L’AVEU DE FANCIION
J’avais un béguin pour Fanchon
Dont le petit nez folichon
Exerçait sur moi sa puissance,
Et j’avais bien l’intention,
A la première occasion,
De faire, à fond, sa connaissance.
Hier, je la trouve en un coin;
Je lui dis : « N’allez pas plus loin !
Vous savez bien que je vous aime 1
Que, songeant à vos doux appas,
Je ne vis plus... je ne dors pas...
Et qu’il vous faut m’aimer ae même. »
Elle répond, tout en émoi :
« Patientez... je sens en moi
Quelque chose de votre fièvre...
Mais... que je me remette un peu;
Je suis timide, et cet aveu
N’ose pas sortir de ma lèvre. »
Je l’embrasse, tout triomphant,
Quand, tout à coup! la pauvre enfant,
De ma brusque attaque, surprise,
Laisse échapper un petit bruit,
Un souffle... un rien... tel, dans la nuit,
Un soupir lointain de la brise.
La rougeur envahit son front :
« Ah! quelle honte! quel affront!
Excusez-moi! » s’écria-t-elle.
« Et pourquoi donc vous excuser?
La faute en est à mon baiser :
Et la chose est très naturelle :
Ce n’est pas votre émotion
Qui changea la direction
De ce tendre aveu qui me touche ;
Il voulait s’échapper... eh bien,
Il n’avait pas d’autre moyen,
Puisque je vous fermais ia bouche! »
Octave Pradels.
J’avais un béguin pour Fanchon
Dont le petit nez folichon
Exerçait sur moi sa puissance,
Et j’avais bien l’intention,
A la première occasion,
De faire, à fond, sa connaissance.
Hier, je la trouve en un coin;
Je lui dis : « N’allez pas plus loin !
Vous savez bien que je vous aime 1
Que, songeant à vos doux appas,
Je ne vis plus... je ne dors pas...
Et qu’il vous faut m’aimer ae même. »
Elle répond, tout en émoi :
« Patientez... je sens en moi
Quelque chose de votre fièvre...
Mais... que je me remette un peu;
Je suis timide, et cet aveu
N’ose pas sortir de ma lèvre. »
Je l’embrasse, tout triomphant,
Quand, tout à coup! la pauvre enfant,
De ma brusque attaque, surprise,
Laisse échapper un petit bruit,
Un souffle... un rien... tel, dans la nuit,
Un soupir lointain de la brise.
La rougeur envahit son front :
« Ah! quelle honte! quel affront!
Excusez-moi! » s’écria-t-elle.
« Et pourquoi donc vous excuser?
La faute en est à mon baiser :
Et la chose est très naturelle :
Ce n’est pas votre émotion
Qui changea la direction
De ce tendre aveu qui me touche ;
Il voulait s’échapper... eh bien,
Il n’avait pas d’autre moyen,
Puisque je vous fermais ia bouche! »
Octave Pradels.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Fourrons tout dans nos poches, v'la encore ces sales voleurs avec leut brouette!;
- Tu me donneras tes cheveux, tes yeux, tes levres...
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)