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Le rire: journal humoristique — N.S. 1907 (Nr. 206-256)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16984#0025
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hommes. Mais Benda, ça ne dit rien du tout. Cependant l’ar-
ticle 299 est clair :

n Par l’effet du divorce, chacun des époux reprend l’usage de
son nom. L'épouse divorcée, si elle prétendait garder le nom de
son mari, s’exposerait à des dommages-intérêts. »

Maintenant M. Le Bargy sera-t-il conciliant? Voudra-t-il lais-
ser un nom devenu une valeur commerciale, et ne pas diminuer
encore un capital déjà ébréché?

Fermons les yeux, fermons les yeux,

Ne troublons pas les amoureux.

En somme, il n’y a pas concurrence, puisque toute confusion
est impossible. Il aura toujours de belles cravates, mais il n’aura
plus la corde au cou, et il a dû trouver qu’il recevait de belles
étrennes.

Quant à de Feraudy, déjà nommé, il en a reçu aussi, mais
peut-être ce cadeau spécial l’a-t-i 1 laissé un peu rêveur.
M. Henry Bataille, qui est non seulement auteur dramatique,
mais peint à ses moments perdus, a envoyé au principal inter-
prète de Potiche, un dessin représentant un polichinelle dont la
tète n’est autre que celle de l’éminent sociétaire de la Comédie-
Française.

Evidemment, M. de Feraudy n’a pas les mêmes prétentions
esthétiques que M. Le Bargy ; quand l’un joue les triomphateurs,
1 autre, en général, joue les cocus, et cet autre n’est pas M. Le
Bargy. Pourtant, être représenté en polichinelle, par son auteur
favori, c’est dur, d’autant plus que M. de Feraudy est céliba-
taire; il ne pourra donc pas avoir la ressource de fourrer le
polichinelle dans le tiroir.

Dans le même ordre d'idées, Fournier-Sarlavéze, père du
sympathique maire de Compiègne, a peint sept grands panneaux
historiques pour la mairie de cette ville, et le spirituel peintre
s’est plu à donner aux personnages les traits des principaux
habitants de la ville. Le marquis de Laigle semblait tout indiqué
pour personnifier Napoléon. Pépin-le-Bref et Cliarles-le-Chauve
ont dû être également faciles à trouver parmi les châtelains du
voisinage ; mais qui diable a bien pu poser pour Jeanne d’Arc
dans cette ville frivole et légère?

Jadis, mon ami Gervex m avait fait poser ainsi pour un tableau
officiel, te Mariage civil, destiné au dix-neuvième arrondis-
sement. Je iigurais une Venus avec Gaston Bérardi ; la mariée
était Mma Va liesse de la Bigne, délicieuse avec sa couronne de
fleur d’oranger, posée sur ses cheveux rutilants; et le marié
était M. Dupré, le célèbre peintre militaire.

COUPLET DE REVUE

— Oh! ma chérie, comme je te trouve engrai sée!

— Eh bien quoi? j’ai fait comme toi, je me suis augmentée moi-même!

Dessins de Guillaume.

Je ne suis pas curieuse,

Mais je voudrais bien savoir

Si Napoléon III lavait blonde ou bien noire...

Le tableau, après avoir figuré au Salon, est accroché en bonne
place à la mairie, et il m’est doux de penser que, là haut, dans
un cadre, je préside à tant d’unions qui, pour être légitimes, n’en
sont pas moins comiques.

On commence par s’appeler : ange, trésor, chérie, cocotte en
sucre, etc., etc., et l’on finit par s'appeler « la vache », comme
dans le ménage Syveton. Nous lisons, en effet, dans la dépo-
sition de Mme Syveton ;

— Je m’adressai à mon mari, et je lui demandai : « Dis donc
ourquoi tu m’appelles « la vache » quand tu parles de moi à
larguerite ?

— Mais non, protesta-t-il, ce n’est pas moi, c’est ta fille qui
t’appelle « la vache ».

Charmante famille! Mais, sapristi, M. Clemenceau lui-même,
qui se pique d’appeler un chat « un chat » disait » la dame

La semaine dernière, le président Falliêres a chassé à Marly,
en compagnie du commandant Lasson et de quelques sénateurs
et députés de marque; parmi eux, M. Isoard, socialiste, dont le
fusil trop neuf et le manque d’expérience cynégétique inspirent
de légitimes appréhensions aux autres invités, qui trouvent
M. Isoard plus dangereux pour eux que pour le gibier. C’est
pourquoi on l’entoura de quatre gardes d’honneur, et, si au
tableau du député il n’y eut pas de faisans, du moins il n’y eut
pas de représentant du peuple.

Jadis, l’empereur Napoléon III, à une chasse de Compiègne,
avait invité dans des conditions analogues, M. Rouland,
ministre de l’Instruction publique. Le rabat était fait par des
cuirassiers en petite tenue et armés de gaules. Ah! s’ils avaient
eu leur cuirasse, les pauvres! On avait donné la consigne Je
tourner le dos au bois aussitôt qu’on entendrait le bâton des
rabatteurs. M. Rouland resta le ventre au bois, tira et blessa
deux cuirassiers, ce qui exaspéra l’empereur.

Le soir, le général Fleury, grand veneur, inscrivit grave-
ment au tableau ;

— 12 chevreuils ;

— RIO faisans ;

— 2 cuirassiers..

Maintenant, la moustache de l'Empereur étai.-elle, ce jour là,
blonde ou brune? L’histoire ne nous le dit pas. Elle avait en ce
temps-là d’autres sujets de préoccupation. Snob.
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Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
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Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

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Bildunterschrift:

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Guillaume, Albert
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 207 (19 Janvier 1907), S. Aay
 
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