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Le rire: journal humoristique — N.S. 1907 (Nr. 206-256)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16984#0041
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Ca.'olina Ottero ne se marie pas; la nouvelle avait été inventée
“e toute pièce pour stimuler la générosité d’un ami. Celui-ci,
en effet, pris, devant le danger, d'un renouvellement de passion,
a joué le rôle de Jupiter avec Danaé et a fait pleuvoir les dia-
mants et les perles sur les épaules de la belle Espagnole qui doit
commencer à fléchir sous le poids. N’en jetez plus! la boîte est
pleine ! C’est égal, félicitons-nous de la garder, pour le tanga, le
boléro, l’allegria... et surtout, pour le plaisir des yeux.

Quant au séducteur des reines, le bel instituteur laïque André
Giron, dont le portrait, souriant et béat, figura dans les illus-
trés, lors de sa fugue avec la princesse Louise de Saxe, il parait
que c’est plus sérieux. 11 se marie, mais pas avec la princesse.
Est-ce de la sagesse? est-ce de l’ingratitude? Meillias disait ;
" La vertu ne serait-elle que la satiété? » Quoi qu'il en soit, André
Giron va rechercher un autre giron et une autre gironde. Mais
la princesse ? Que deviendra la princesse? Quelle place occupera-
t-elle, cette victime de l’amour, dans l’histoire? et, dans le château
ancestral, que diront ses enfants, en passant devant le portrait de
Ipur mère, peut-être drapé de noir comme celui de Marino Fa-
üeri, dans le palais des Loges?

Souhaitons-leur la désinvolture du prince Robert de Broglie,
chef d’orchestre à New-York et collaborateur du Matin, comme
tous les personnages auxquels il est arrivé quelque chose, et qui
ont beaucoup de mémoires à placer et à payer. Voici ce que
raconte le jeune prince :

" Un jour, dans la galerie des maréchaux, je m’arrêtai devant
un portrait, et je demandai à ma mère :

— Quel est ce monsieur?

— Comment, tu ne sais pas? C’est un de tes grands-pères,
celui qui est mort en Italie, sur le Pô.

Je regardai mes frères etnous éclatâmes de rire. J’eus l'incon-
venance d’ajouter ;

— Et il est allé en Italie pour cela! »

Evidemment c’était très délicat, mais le jeune Robert n’avait
pas précisément la bosse de la vénération familiale. 11 l’a prouvé
depuis.

Ah, les mots vont vite! Dans un salon, un jour de réception,
j’ai vu dernièrement une maîtresse de maison parier qu’aucune
de ses amies ne pourrait répondre à cette question : « Qui est la
princesse Clotilde? » Pas une femme ne put répondre. La fille de
Victor Emmanuel, l’épouse du prince Napoléon, la mère du
prince Victor, le prétendant actuel, était absolument inconnue
de la génération actuelle. Une dame en fit une princesse alle-

mande; une autre répondit que c’était la mère de la reine Isa-
belle, ex-reine d’Espagne 11... N’insistons pas.

*

Je ne sais s’il est agréable de déshabiller ces demoiselles des
cafés-concerts, mais les habiller n’est pas toujours commode. 11
y a quelques jours, l’habilleuse d’un music-hall de Montmartre
se plaignait d’avoir été boxée par miss Lawler, une des pension-
naires de l’établissement. Un point, c’est tout. Et elle réclamait,
au juge de paix du neuvième arrondissement, cent cinquante
francs pour son nez endommagé.

L’irascible Anglaise répondait que la préposée avait refusé
de l’habiller, et elle précisait : « C’est quand je suis remontée
dans ma loge, en Cambodgienne pour me transformer en Prince
Charmant. »

Oh, cette transformation! Il devait y avoir là une minute
sensationnelle, mais, comme elle a été trop sensationnelle pour
l’habilleuse, le tribunal a condamné le prince Charmant non
pas à aller se faire Lawler, mais à payer cinq louis pour le
nez de l’habilleuse.

Celle-ci était au septième ciel. Femme de cinq louis, montez
au ciel !

Elle a empoché son billet bleu en disant, non sans une nuance
de mélancolie :

— Ça me rappelle mon beau temps!...

Elle aussi, Mra” Jeanne Bloch, aéprouvé quelques difficultés à
s’habiller. Dans sa loge du Châtelet, elle n’essayait pas de se
transformer en Prince Charmant, mais en Mme Loquerin de Pif !
pafl pouf t Or, elle s’est aperçu que son collier de perles avait
disparu. On a beau être des Bloch, ces choses-là donnent un
coup.

Ce qu’il y a d’extraordinaire dans cette aventure, ce n’est pas

ue Mra8 Jeanne Bloch ait possédé un collier de perles — il v a

es Barnums qui raffolent des phénomènes— mais où diab.e
pouvait-elle le mettre? On sait bien que la fantaisiste artiste n a
pas de cou. Elle a une tète, un ventre, des cuisses, mais pas
apparence de cou. Alors?... Un collier devait lui servir autant
qu’une bicyclette à un cul-de-jatte. Décidément cette allaire du
collier me parait aussi mystérieuse que celle du cardinal de
Rohan, ancêtre du joyeux « Fritz » que nous avons tous connu,
et qui, croyant éblouir une petite femme, lui disait avec solennité ;

— Je suis de Rohan.

— Ah ! répondit la blonde enfant, vous êtes de Rouen ? Moi

aussi. Comme ça se trouve! Snob.
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Leurs Palmes
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Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

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Bildunterschrift: - Quels titres metirons-nous dans le dossier? - Avoir, pendant six semaines, porté, dans la revue du Moulin-Bleu, le "maillot académique".

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Guillaume, Albert
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 208 (26 Janvier 1907), S. Abo
 
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