« Nous somme» en pleine incohérence! »
(G. Clemenceau.)
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S^Odn 0 °°'
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000O0 00«
010 OOOOO C
M. lai lie, res, redoutant de se coucher plus tard que 9 heures, et supprimant avec une sage économie les bals de l’Elysée. M. Clemenceau vie
u organiser a 1 occasion dos Jours Gras, line reprise sensationnelle du « Bal des Incohérents ». On ne s’est séparé o i’à <r i'Aurore- ». M. Aristi
Briand s était fait excuser.
vient
istide
LES POTINS DE PARIS
Par SNOB
Mlle Berthe Bovy dont nous avons remarqué le talent — et
aussi le nom — aux concours du Conservatoire, a trouvé déci-
dément que ce nom avait une apparence un peu trop martiale,
et, à l’occasion de ses débuts dans l’Esmeralda de Notre-Dame
de Paris, elle est devenue Berthe Body, ce en quoi elle a eu
grandement raison.
Aussitôt, Mme Berthe Bady a écrit à la presse une lettre bien
extraordinaire où elle conteste a la jeune artiste le droit de
prendre un nom qui ressemble au sien.
« Où irions-nous, dit-elle, si demain on voyait se lever (?) sur
les affiches, de jeunes Marthe Brondes ou Simoné Labargy. Ce
sont plaisanteries de mauvais goût et qui pourraient devenir
dangereuses. »
On ! oh ! Mrae Berthe Bady a l'humeur Batailleuse, et c’est bien
naturel, mais, mon Dieu, que ses exemples sont mal choisis.
Mme Le Bargy devrait s’appeler : Mme Benda, et Marthe Brandès :
Joséphine Brunschwig. Ce qu’il y a de plus amusant, c’est que,
dans le drame lyrique Esmeralda, le rôle d’Esmeralda était déjà
chanté par une Mm0 Berthe Brady, des concerts Lamoueux.
Que de Berthes! Mme Berthe Bady va-t-elle aussi réclamer
contre cette homonymie? Je crois que ce sera en pure... Berthe;
ajoutons, d’ailleurs, que la créatrice de la Marche nuptiale au-
rait tout avantage à être confondue avec une artiste premier
prix du Conservatoire, où Mme Bady ne fut jamais laurée, et en-
gagée à la Comédie-Française, où Mme Bady n’entrera jamais.
N. B. Il y a aussi un gros bonhomme qui chante dans les
cafés-concerts et qui s'appelle Baldy; plus un chef de tziganes
qui s’appelle Boldy. Nous les livrons à la vindicte de Mmo Bady.
Quant à l’ambassadeur d’Allemagne, il a signalé au Président
de la République française, une certaine Efa La Falliêre, qui
abuse aux Variétés du nom du chef de l’Etat. Attendons-nous à
de terribles sanctions, et, comme dit Mme Berthe Bady, sans ba-
dinage, à des moyens de répression énergiques.
En fait de répression énergique, nous avons le jugement
rendu à Middleton contre un nommé Munfort qui avait pris un
baiser à une jeune fille venue dans son magasin.
— Il faut que cela cesse! a dit le juge sévère.
Et il a condamné M. Munfort à soixante jours de prison pour
vol.
Comme dirait Pitou, le commerçant est salé — petit salé, val
— avec un sale motif; mais, quand même, soixante jours de
prison pour un bécot, c’est raide.
« La jeune fille était si jolie, a dit le commerçant, que j’ai
cédé à une impulsion irrésistible. » Evidemment, c’était une
excuse, mais les vieux juges ne comprennent plus ces « impul-
sions irrésistibles ».
Elle me résistait. Je l’ai assassinée!
disait déjà Antony, dans un état... d’âme analogue; et, sans
doute, en sa prison, le galant Munfort songera-t-il, avec une
certaine amertume, à tant de gens qui ont été jusqu’au bout, et
qui ont été acquittés, parce que leur crime était passionnel. Si
prendre un baiser constitue un vol, c’est un vol passionnel au
premier chef, et il y a décidément tout avantage, dans ces cas
d’impulsion irrésistible, à ajouter un i à son vol.
*
jfs *
A quelle impulsion céda le riche gentilhomme hongrois, le
comte O..., qui, d’après le Neues Budapest, serait sur le point
d’épouser en justes noces Mmo Cléo de Mérode, notre Mérode
nationale? Je l’avais vue déjà en épouse dans l’Etoile, le joli
ballet repris, ces jours derniers, à l'Opéra — Gailhardo ré-
gnante — et, à cette occasion, la gracieuse ballerine aux ban-
deaux historiques dansait un petit pas quadrille nuptial d’une
chasteté perverse qui mettait les abonnés et les rois dans le cas
du commerçant américain. Léopold disait : # C’est Munfort. »
Maintenant, ce comte O..., Hongrois, qui, jusqu’à plus ample
information, n’est même pas tzigane, existe-t-il en réalité, et
a-t-il le coup d’archet vainqueur de feu Rigo?
Tu n’as jamais été, dans tes jours les plus rares,
Qu’un banal instrument sous mon archet vainqueur;
Et, comme un air qui chante au bois creux des guitares.
J’ai fait chanter mon âme au vide de ton cœur.
Voyez-vous, depuis le SamWep de Carolina Otero, nous avons
de la^méfiance pour ces mariages à l’américaine; on laisse an-
noncer, papoter, puis on adresse une réclamation qui est, après
tout, la meilleure des réclames. On affirme également que le
gentilhomme exigerait que Cléo renonce au théâtre, à ses pom-
piers et à ses œuvres. Le comte O...rie! Ce magnat me semble
(G. Clemenceau.)
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M. lai lie, res, redoutant de se coucher plus tard que 9 heures, et supprimant avec une sage économie les bals de l’Elysée. M. Clemenceau vie
u organiser a 1 occasion dos Jours Gras, line reprise sensationnelle du « Bal des Incohérents ». On ne s’est séparé o i’à <r i'Aurore- ». M. Aristi
Briand s était fait excuser.
vient
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LES POTINS DE PARIS
Par SNOB
Mlle Berthe Bovy dont nous avons remarqué le talent — et
aussi le nom — aux concours du Conservatoire, a trouvé déci-
dément que ce nom avait une apparence un peu trop martiale,
et, à l’occasion de ses débuts dans l’Esmeralda de Notre-Dame
de Paris, elle est devenue Berthe Body, ce en quoi elle a eu
grandement raison.
Aussitôt, Mme Berthe Bady a écrit à la presse une lettre bien
extraordinaire où elle conteste a la jeune artiste le droit de
prendre un nom qui ressemble au sien.
« Où irions-nous, dit-elle, si demain on voyait se lever (?) sur
les affiches, de jeunes Marthe Brondes ou Simoné Labargy. Ce
sont plaisanteries de mauvais goût et qui pourraient devenir
dangereuses. »
On ! oh ! Mrae Berthe Bady a l'humeur Batailleuse, et c’est bien
naturel, mais, mon Dieu, que ses exemples sont mal choisis.
Mme Le Bargy devrait s’appeler : Mme Benda, et Marthe Brandès :
Joséphine Brunschwig. Ce qu’il y a de plus amusant, c’est que,
dans le drame lyrique Esmeralda, le rôle d’Esmeralda était déjà
chanté par une Mm0 Berthe Brady, des concerts Lamoueux.
Que de Berthes! Mme Berthe Bady va-t-elle aussi réclamer
contre cette homonymie? Je crois que ce sera en pure... Berthe;
ajoutons, d’ailleurs, que la créatrice de la Marche nuptiale au-
rait tout avantage à être confondue avec une artiste premier
prix du Conservatoire, où Mme Bady ne fut jamais laurée, et en-
gagée à la Comédie-Française, où Mme Bady n’entrera jamais.
N. B. Il y a aussi un gros bonhomme qui chante dans les
cafés-concerts et qui s'appelle Baldy; plus un chef de tziganes
qui s’appelle Boldy. Nous les livrons à la vindicte de Mmo Bady.
Quant à l’ambassadeur d’Allemagne, il a signalé au Président
de la République française, une certaine Efa La Falliêre, qui
abuse aux Variétés du nom du chef de l’Etat. Attendons-nous à
de terribles sanctions, et, comme dit Mme Berthe Bady, sans ba-
dinage, à des moyens de répression énergiques.
En fait de répression énergique, nous avons le jugement
rendu à Middleton contre un nommé Munfort qui avait pris un
baiser à une jeune fille venue dans son magasin.
— Il faut que cela cesse! a dit le juge sévère.
Et il a condamné M. Munfort à soixante jours de prison pour
vol.
Comme dirait Pitou, le commerçant est salé — petit salé, val
— avec un sale motif; mais, quand même, soixante jours de
prison pour un bécot, c’est raide.
« La jeune fille était si jolie, a dit le commerçant, que j’ai
cédé à une impulsion irrésistible. » Evidemment, c’était une
excuse, mais les vieux juges ne comprennent plus ces « impul-
sions irrésistibles ».
Elle me résistait. Je l’ai assassinée!
disait déjà Antony, dans un état... d’âme analogue; et, sans
doute, en sa prison, le galant Munfort songera-t-il, avec une
certaine amertume, à tant de gens qui ont été jusqu’au bout, et
qui ont été acquittés, parce que leur crime était passionnel. Si
prendre un baiser constitue un vol, c’est un vol passionnel au
premier chef, et il y a décidément tout avantage, dans ces cas
d’impulsion irrésistible, à ajouter un i à son vol.
*
jfs *
A quelle impulsion céda le riche gentilhomme hongrois, le
comte O..., qui, d’après le Neues Budapest, serait sur le point
d’épouser en justes noces Mmo Cléo de Mérode, notre Mérode
nationale? Je l’avais vue déjà en épouse dans l’Etoile, le joli
ballet repris, ces jours derniers, à l'Opéra — Gailhardo ré-
gnante — et, à cette occasion, la gracieuse ballerine aux ban-
deaux historiques dansait un petit pas quadrille nuptial d’une
chasteté perverse qui mettait les abonnés et les rois dans le cas
du commerçant américain. Léopold disait : # C’est Munfort. »
Maintenant, ce comte O..., Hongrois, qui, jusqu’à plus ample
information, n’est même pas tzigane, existe-t-il en réalité, et
a-t-il le coup d’archet vainqueur de feu Rigo?
Tu n’as jamais été, dans tes jours les plus rares,
Qu’un banal instrument sous mon archet vainqueur;
Et, comme un air qui chante au bois creux des guitares.
J’ai fait chanter mon âme au vide de ton cœur.
Voyez-vous, depuis le SamWep de Carolina Otero, nous avons
de la^méfiance pour ces mariages à l’américaine; on laisse an-
noncer, papoter, puis on adresse une réclamation qui est, après
tout, la meilleure des réclames. On affirme également que le
gentilhomme exigerait que Cléo renonce au théâtre, à ses pom-
piers et à ses œuvres. Le comte O...rie! Ce magnat me semble
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
„Nous sommes en pleine incohérence!“ (G. Clemenceau.)
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 211 (16 Février 1907), S. Adj
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg