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Le rire: journal humoristique — N.S. 1907 (Nr. 206-256)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16984#0798
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M. Coquelin aîné.

Théâtre de la Porte-Saint-Martin. — L'Affaire des Poisons.
M. Jean Coquelin. M. Dorival. M. Desjardins.

M. Laroche.

Comme j'arrivais à la Porte-Saint-Martin,
pour la première de VAffaire des Poisons
de M. Victorien Sardou, le monsieur bien
informé me dit :

— Vous savez, vous allez voir quelque
chose de pas ordinaire : une messe noire,
célébrée sur le corps de Gilda Darthv.

Vous pensez si je fus alléché. Les messes
noires se célèbrent sans le moindre voile.
Or jamais il ne m’avait été donné de con-
templer labelir GildaDarthy enaussi simple
appareil. C’était une occasion unique...

j’aime mieux vous le dire : nous avons été
déçus, complètement déçus, déçus dans les
prix forts. (Prière aux typographes de res-
pecter la cédille.)

J'ai noté, acte par acte, les événements
principaux de cette soirée mémorable.

Au premier acte, nous voyons Coquelin
(l’abbé Griffard), injustement condamné,
s’évader du bagne.

Au second acte, nous voyons le même Co-
quelin flirter avec La Voisin, devineresse,
empoisonneuse et a.vorteuse des plus dis-
tinguées, dont M1110 Delphine Renot a fait
une crapule infiniment cordiale.

Au troisième acte, nous voyons encore

Coquelin voler, au Palais de Versailles, une
cuiller à soupe pour se faire arrêter.

Au quatrième acte nous entendons tou-
jours Coquelin faire de beaux discours sur
la justice et la vérité.

Àu cinquième acte enfin,nous applaudis-
sons au coup de théâtre par lequel Coquelin
amène un dénouement qui, selon les deux
traditions théâtrales, récompense la vertu
et punit le vice.

Voilà ce que nous avons vu dans VAffaire
des Poisons. Et nous y avons vu encore :
Louis XIV, sous les traits de Desjardins;
( Albert, incarné par Jean Coquelin, et Lou-
vois que représente l’excellent Dorival avec
son panache habituel, et Mlle Bérangôre,
innocente persécutée... Nous y avons vu
bien d’autres belles choses; des décors
merveilleux, des costumes éblouissants, une
mise en scène somptueuse.

Mais nous n’y avons pas vu la messe
noire célébrée sur le corps blanc de MHe
Gilda Darthv. Mlle Gilda Darthy, Montespan
superbe, garde, pour la stricte intimité, les
ti'ésors d’une plastique impeccable. Elle ne
nous a montré que se- épaulés. Je recon-
nais que c’est déjà très bien et qu’en somme,

Comédie Française.
M"° Cerny.

L'Antre.

M. Grand.

Théâtre Réjane.
•Sada Yako.

Grand-Guignol. — La Petite Fille.
M. Tune. M"0 Méryem.
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