Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le rire: journal humoristique — N.S. 1907 (Nr. 206-256)

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16984#0806
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
Notre grande Sarah Bernhardt lui a donné un conseil qui me
semble marqué au coin d’une saine mastication. Elle a dit à sa
camarade : « On n’a pas besoin de deux noms pour être célèbre
et géniale. Voyez ce qui se passe pour moi. Tout le monde
m’appelle Sarah. Tout le monde sait qui est Sarah. Le « Ber
nbardt i> n’est nullement nécessaire. Eh bien, soyez Simone.
Glorifiez Simone, magnifiez Simone, et laissez Le Bargy comme
une vieille défroque artistique que vous enverrez au vestiaire
Guilbert. »

Et l’artiste va suivre le conseil. Elle ne sera plus que Simone
tout court.

« Je profiterai simplement du succès de Samson pour rendre
immédiatement populaire mon nouveau nom de théâtre. Je
demanderai simplement aux juges de faire suivre, pendant
quelque temps, mon nom de e*-Le Bargy. »

C’est la solution que nous avions proposée dès l’origine,
disons-le avec fierté, et avec un eæ-microscopique et un énorme
Le Bargy, cela pourra très bien marcher. Telles sont les confi-
dences que Mme Simone a faites aimablement à l’un de nos
confrères; mais celui-ci ayant demandé par la suite :

« La nouvelle de votre prochain mariage est-elle exacte? »
le ton changea, et l’artiste riposta : « Si quelque jour, je me
mariais, je n’aurais certes pas recours à une interview pour en
informer mes amis. »

Ne franchissons pas le mur Guilloutet, et attendons que les
amis soient informés à sons de trompe. Ce jour-là, il n’y aura
plus de Simone tout court, mais vous... paieriez bien cher
pour savoir le nom.

* *

Justine Pesnel dite « Mm0 Cent-Kilos » nous a dernièrement
édifiés sur le mariage. On ne sait ce qu’on doit le plus admirer,
ou la profondeur des idées émises par la grosse dame, ou l’ai-
mable et folâtre familiarité avec laquelle elle parlait au prési-
dent, M. Sauvajol :

— J’ai marié plus de trois cent cinquante jeunes filles; dans
le nombre, il y en avait de charmantes. A votre service, mon
président.

Le président ne bronche pas, il insinue seulement que, dans
le nombre, certaines ■demoiselles devaient avoir une tache. Et
Mm* Cent-Kilos de s’exclamer :

— La bonne blague (sic)! Mais vous ne savez donc pas que
ces jeunes filles avec tache sont très recherchées? Plus il y a
de taches, plus les demandes sont nombreuses.

— Bah! fait M. Sauvajol, un peu interloqué.

— Parfaitement; mais le métier de marieuse n’est pas tou-
jours gai. A chaque instant, on reçoit des reproches. Tantôt,
c’est la femme qui me fait un grief de lui avoir présenté un

a l’opéra

Il n’y aura pas grand’chose de changé, va : on m’a dit que les nou-
veaux directeurs, ce sont des Gailhards !

MÉDICATION A LA MODE

— Nous allons essayer d’injections sous-cutanées d’eau de mer...

— Mais, docteur, c’est que... je ne sais pas nager!

rasta; tantôt, c’est le mari qui m’accuse de l’avoir allié à une
grue ou à une voleuse. Oh! là! là!

Cette exclamation, qui rappelle le nom du major espagnol qui
commande à Casa-Blanca, termine comme par un point d’orgue
ironique l’interrogatoire fantaisiste de cette matrone qui présen-
tait d’un côté des rastas et, de l’autre, des grues. Après, ils se
débrouillaient.

M. Guillemain, qui épousa, il y a deux ans, Mrao Lhiabaster,
étoile qui brilla d’un vif éclat vers la fin du Second Empire, de-
mande aujourd’hui la nullité de son mariage, contracté égale-
ment par les bons soins d’une agence matrimoniale.

— C'est seulement à la mairie que j’appris que Mme Lhiabaster
avait dix ans de plus que moi. Puis, six mois plus tard, une in-
discrétion de famille m’apprit que ma femme avait cinquante-
sept ans et non quarante-six.

Et Mme Lhiabaster de répondre avec une humilité touchante :

— Je paraissais bien l’âge que j’ai ; or, je suis près d’atteindre
la soixantaine. J’aurais eu quatre-vingts ans, M. Guillemain
m’eût épousée, car ma personne ne l’intéressait pas. Il n’en
voulait qu’à ma fortune qui était considérable.

Oh ! les mariages d’agence! Quels vaudevilles! quelles tragé-
dies!

*

* *

A propos du budget de la marine, on nous conte une histoire
sur M. Pelletan.

Celui-ci, alors ministre, avait été visiter à Toulon l’escadre et
avait emmené avec lui une dame de ses amies. Il explique au
préfet maritime qu’il veut voir par lui-même, et qu’il n’a besoin
que d’être escorté par un matelot.

Et le voilà qui monte sur une échelle conduisant au pont du
Formidable, lui en tête, puis la dame, puis le matelot fermant
la marche. Il faisait beaucoup de vent, et le matelot, très inté-
ressé, regardait en l’air. Oh ! le joli point do vue !... Le ministre
s’aperçoit du manège, et, furieux, il demande au préfet de trou-
ver dans l’arsenal du Code une punition exemplaire pour ce
marin qui a oublié le respect dû à une dame amie du ministre.
Puis l’inspection continue, et comme tout se passe bien, Pelle-
tan lève toutes les punitions.

— Excepté celle du matelot? demande le préfet.

— Bah! lui dit le ministre, celle-là aussi.

— Ça n’est pas possible, car je lui ai appliqué l’article 124 du
Code maritime qui dit : « Tout matelot qui aura constaté une
fissure par laquelle une voie d’eau peut se produire, qui n’en
aura pas rendu compte, et qui n’aura pas cherché à la boucher
par ses moyens personnels, sera passible du conseil. » Snob.
Image description

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
A l'opera; Medication à la mode
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur
Tänzerin <Motiv>
Oper
Arzt
Patient
Arztpraxis

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 256 (28 Décembre 1907), S. Bez
 
Annotationen