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lll MORISTES
Bien des siècles avant notre
ère, le Grec orne de frises amu-
santes ses poteries et ses mu-
railles.
Le Romain se montre plu* brutal
dans sa fantaisie. A Putnpeï, cer-
taines décorations réputées sholdng
chez les jeunes miss en voyage,
l’attestent... vigoureusement.
Le jeune clerc parisien que fe
prieur de Saint-Geimain-des-Prés
a fait mettre au pilori de l'abbaye,
se venge nuitamment sur quelque
muraille du cloître.
Sous la Ligue, l’humoriste n’a pas
à se creuser la cervelle; chaque
jour il a le modèle vivant sous les
yeux.
Le grand maître Callot prend
ses sujets parmi les bohémiens,
les coupe-bourses et les comé-
diens italiens, dont son magique
burin nous lègue les types im-
mortels.
L’iiumoriste du xvme siècle mépris
les peintres de l’Académie, il dessin
des vjguettes pour des livres licencier!
et la plupart du temps travaille sur u
coin de table chez Ban poneau.
En Egypte,
le bibi-tapin
purigot laisse
la trace de son
passage sur
Sous Napoléon on ne blague guère •
mais, après la chute de l’aigle, Carie
v ernet raille terriblement nos vain-
queurs
Et voici venir la grande époque
du crayon: Grandviile, Pigal, Ti'u-
viès et notre grand Daunuer riva-
lisent de verve gouailleuse et s'a-
charnent sur les puissants du joui'.
A côté de ces batailleurs, l’é-
légant Gavarni dessine d’un
crayon délicat et spirituel ses
grisettes, ses loretles,ses gueux,
ses mondaines et scs dandys.
Sous le Second Em-
pire, Marcelin, devan-
çant Caran-d’Ache, de-
vient l’humoriste spor-
tif à la mode.
Sous la troisième
République, l’Acadé-
mie du Chat Noir nous
donne Willette, Caran-
d’Ache, Steinlen, Guil-
laume, etc.
Mais l’humoriste moderne
se transforme, s’embourgeoi-
se; il ne rit guère, boit de
l’eau, s’anglicanise à tel point
que c’est le bourgeois qui rit
de lui dans la rue.
Dessins de Burret,
lll MORISTES
Bien des siècles avant notre
ère, le Grec orne de frises amu-
santes ses poteries et ses mu-
railles.
Le Romain se montre plu* brutal
dans sa fantaisie. A Putnpeï, cer-
taines décorations réputées sholdng
chez les jeunes miss en voyage,
l’attestent... vigoureusement.
Le jeune clerc parisien que fe
prieur de Saint-Geimain-des-Prés
a fait mettre au pilori de l'abbaye,
se venge nuitamment sur quelque
muraille du cloître.
Sous la Ligue, l’humoriste n’a pas
à se creuser la cervelle; chaque
jour il a le modèle vivant sous les
yeux.
Le grand maître Callot prend
ses sujets parmi les bohémiens,
les coupe-bourses et les comé-
diens italiens, dont son magique
burin nous lègue les types im-
mortels.
L’iiumoriste du xvme siècle mépris
les peintres de l’Académie, il dessin
des vjguettes pour des livres licencier!
et la plupart du temps travaille sur u
coin de table chez Ban poneau.
En Egypte,
le bibi-tapin
purigot laisse
la trace de son
passage sur
Sous Napoléon on ne blague guère •
mais, après la chute de l’aigle, Carie
v ernet raille terriblement nos vain-
queurs
Et voici venir la grande époque
du crayon: Grandviile, Pigal, Ti'u-
viès et notre grand Daunuer riva-
lisent de verve gouailleuse et s'a-
charnent sur les puissants du joui'.
A côté de ces batailleurs, l’é-
légant Gavarni dessine d’un
crayon délicat et spirituel ses
grisettes, ses loretles,ses gueux,
ses mondaines et scs dandys.
Sous le Second Em-
pire, Marcelin, devan-
çant Caran-d’Ache, de-
vient l’humoriste spor-
tif à la mode.
Sous la troisième
République, l’Acadé-
mie du Chat Noir nous
donne Willette, Caran-
d’Ache, Steinlen, Guil-
laume, etc.
Mais l’humoriste moderne
se transforme, s’embourgeoi-
se; il ne rit guère, boit de
l’eau, s’anglicanise à tel point
que c’est le bourgeois qui rit
de lui dans la rue.
Dessins de Burret,