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https://doi.org/10.11588/diglit.25440#0031
ÉCHOS DU RIRE *
Marianne.-—Plus de gâteau des rois ! A nous, la bonne — Le gouvernement français nous envoie le généra)
galette des contribuables... d’Amade...
oaiixaux. — Et n’oublions pas, comme fèves, quelques — Oui, sans doute pour nous... Amadouer 1
palmes académiques !
— La défense nationale ? J’m’en f... ! Personne ne peu*
entrer : les ministres s’occupent de la Comedie-Française.
■— Qu’est-ce que vous pensez
de ces rouleaux phonographi-
ques, que l’on vient de déposer,
dans les caves de l’Opéra, pour
n’être exhumés que dans cent
ans ?
— Mon Dieu! je pense que,
pour certains chanteurs, enter-
rer leurs meilleurs morceaux,
c’est très bien. Mais il y en a
d’autres qu’on aurait aussi bien
pu enterrer tout entiers, puis-
qu’on y était!
*
* *
— Et votre femme?
— Toujours malade. Le doc-
teur n’y comprend rien. 11 lui
avait ordonné le lait de vache.
Nous avons changé dix fois de
vache. Aucune amélioration, au
contraire.
— Evidemment! Avec tous ces
changements, elle va de pis en
pis!
LE SCANDALE DE BELLEVILLE
les victimes. — Dis donc, mon p’tit garde, veux-tu notre adresse ?
— Enfin, il y aura moins de
ventres ouverts en Espagne! Le
ministre de l’Intérieur vient d’in-
terdire la fabrication et la vente
des « navajas ».
— C’est un excellent ministre
de l’Intérieur. Il s’occupe de
protéger celui de ses conci-
toyens.
*
* *
— MUe B..., le professeur de
piano, vient de recevoir les pal-
mes.
— Tiens ! je la croyais déjà
palmée, à la manière dont elle
jouait.
* *
Au rapport.
« Quatre jours de salle de po-
lice au soldat de deuxième classe
Archimbaud. Sur une observa-
tion de son caporal, a répondu
en termes peu parlementaires. »
Dessins de Radiguet.
— As-tu reçu de chic bijoux pour tes étrerihes ?
— .le te dirai dans quelques jours si je les ai vendus
cher à Dusausoy, 4, boulevard des Italiens.
— Il n’y a rien à faire tant que le décret
de Moscou sera en vigueur.
— Eh bien, monsieur, on devrait le dé-
noncer, ce décret! Je ne suis pas l’ennemi
des Russes, mais je suis patriote cependant,
et je trouve honteux que nos comédiens
nationaux soient régis par un décret venu
de Moscou.
*
* *
— Savez-vous pourquoi le gouvernement
a remplacé le général Drude par le géné-
ral d’Amade à la tète de l’expédition du
Maroc?
— Probablement parce qu’il pense qu’on
s’est montré un peu Drude à l’égard des
Marocains et qu’il aime mieux les Ama-
douer.
*
* *
— La découverte du corps de Druce, c'est,
me semble-t-il, la solution du procès Druce-
Portland.
très —Evidemment! Après cette exhumation,
l’affaire paraît enterrée.
LES MUSÉES PAYANTS
— Excellente idée... 11 n’y a plus personne et les ama-
teurs peuvent travailler tranquillement...
habille bien
,7) DOULEVARD MONTMARTRE, i?
Marianne.-—Plus de gâteau des rois ! A nous, la bonne — Le gouvernement français nous envoie le généra)
galette des contribuables... d’Amade...
oaiixaux. — Et n’oublions pas, comme fèves, quelques — Oui, sans doute pour nous... Amadouer 1
palmes académiques !
— La défense nationale ? J’m’en f... ! Personne ne peu*
entrer : les ministres s’occupent de la Comedie-Française.
■— Qu’est-ce que vous pensez
de ces rouleaux phonographi-
ques, que l’on vient de déposer,
dans les caves de l’Opéra, pour
n’être exhumés que dans cent
ans ?
— Mon Dieu! je pense que,
pour certains chanteurs, enter-
rer leurs meilleurs morceaux,
c’est très bien. Mais il y en a
d’autres qu’on aurait aussi bien
pu enterrer tout entiers, puis-
qu’on y était!
*
* *
— Et votre femme?
— Toujours malade. Le doc-
teur n’y comprend rien. 11 lui
avait ordonné le lait de vache.
Nous avons changé dix fois de
vache. Aucune amélioration, au
contraire.
— Evidemment! Avec tous ces
changements, elle va de pis en
pis!
LE SCANDALE DE BELLEVILLE
les victimes. — Dis donc, mon p’tit garde, veux-tu notre adresse ?
— Enfin, il y aura moins de
ventres ouverts en Espagne! Le
ministre de l’Intérieur vient d’in-
terdire la fabrication et la vente
des « navajas ».
— C’est un excellent ministre
de l’Intérieur. Il s’occupe de
protéger celui de ses conci-
toyens.
*
* *
— MUe B..., le professeur de
piano, vient de recevoir les pal-
mes.
— Tiens ! je la croyais déjà
palmée, à la manière dont elle
jouait.
* *
Au rapport.
« Quatre jours de salle de po-
lice au soldat de deuxième classe
Archimbaud. Sur une observa-
tion de son caporal, a répondu
en termes peu parlementaires. »
Dessins de Radiguet.
— As-tu reçu de chic bijoux pour tes étrerihes ?
— .le te dirai dans quelques jours si je les ai vendus
cher à Dusausoy, 4, boulevard des Italiens.
— Il n’y a rien à faire tant que le décret
de Moscou sera en vigueur.
— Eh bien, monsieur, on devrait le dé-
noncer, ce décret! Je ne suis pas l’ennemi
des Russes, mais je suis patriote cependant,
et je trouve honteux que nos comédiens
nationaux soient régis par un décret venu
de Moscou.
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— Savez-vous pourquoi le gouvernement
a remplacé le général Drude par le géné-
ral d’Amade à la tète de l’expédition du
Maroc?
— Probablement parce qu’il pense qu’on
s’est montré un peu Drude à l’égard des
Marocains et qu’il aime mieux les Ama-
douer.
*
* *
— La découverte du corps de Druce, c'est,
me semble-t-il, la solution du procès Druce-
Portland.
très —Evidemment! Après cette exhumation,
l’affaire paraît enterrée.
LES MUSÉES PAYANTS
— Excellente idée... 11 n’y a plus personne et les ama-
teurs peuvent travailler tranquillement...
habille bien
,7) DOULEVARD MONTMARTRE, i?