S C R U P U L E S
v f
V. '''■ -‘XI
"î T~ -j1 .
I fi
Je respecte trop mon mari pour le tromper avec un monsieur qui ne lui a môme pas été présenté
Dessin de Gos
AVENTURE MAROCAINE
Des journaux ont annoncé qu’à Casablanca les tribus révol-
tées étaient allées faire leur soumission, en jurant au général
Drude lidélité à la France.
Un officier, le capitaine Mangin, qui se méfiait du loyalisme
marocain, eut l’idée de faire desseller les chameaux des parle-
mentaires, a leur sortie du camp, et de visiter leurs harnache-
ments : ces honnêtes messagers de paix étaient tout simplement
venus se ravitailler en cartouches chez des amis.
Fureur compréhensible du général Drude.
Le lendemain, un adjudant, de garde aux avant-postes, se pré-
sentait devant le général, en annonçant une nouvelle mission
marocaine demandant l’aman.
— Je la connais, tonna le général, on me l’a déjà faite, mais
on ne me la refera pas deux fois!
— Cependant, mon général, ils ont l’air sincère : ils apportent
des cadeaux !
— Eh bien! qu’ils se les f.Janquent... quelque part leurs ca-
deaux, répliqua le général, dans le style fleuri des casernes, et
qu’ils me fichent le camp au trot. Compris?...
L’adjudant ne connaît que sa consigne et rapplique aux
avant-postes.
— Avancez à l’ordre, les moricauds ! Par décision du général,
vous allez vous fourrer vos cadeaux au... parfaitement! A toi de
commencer, vieux Kroumir!
Et comme le bonhomme se tordait de rire.
— Ah! ça t’amuse? ricana l’adjudant.
— Oh! moi, je m’en fiche, riposta le Marocain, je n ai apporté
que des dattes; mais je pense à mon camarade qui a apporté un
sac d’ananas ! Flirt.
v f
V. '''■ -‘XI
"î T~ -j1 .
I fi
Je respecte trop mon mari pour le tromper avec un monsieur qui ne lui a môme pas été présenté
Dessin de Gos
AVENTURE MAROCAINE
Des journaux ont annoncé qu’à Casablanca les tribus révol-
tées étaient allées faire leur soumission, en jurant au général
Drude lidélité à la France.
Un officier, le capitaine Mangin, qui se méfiait du loyalisme
marocain, eut l’idée de faire desseller les chameaux des parle-
mentaires, a leur sortie du camp, et de visiter leurs harnache-
ments : ces honnêtes messagers de paix étaient tout simplement
venus se ravitailler en cartouches chez des amis.
Fureur compréhensible du général Drude.
Le lendemain, un adjudant, de garde aux avant-postes, se pré-
sentait devant le général, en annonçant une nouvelle mission
marocaine demandant l’aman.
— Je la connais, tonna le général, on me l’a déjà faite, mais
on ne me la refera pas deux fois!
— Cependant, mon général, ils ont l’air sincère : ils apportent
des cadeaux !
— Eh bien! qu’ils se les f.Janquent... quelque part leurs ca-
deaux, répliqua le général, dans le style fleuri des casernes, et
qu’ils me fichent le camp au trot. Compris?...
L’adjudant ne connaît que sa consigne et rapplique aux
avant-postes.
— Avancez à l’ordre, les moricauds ! Par décision du général,
vous allez vous fourrer vos cadeaux au... parfaitement! A toi de
commencer, vieux Kroumir!
Et comme le bonhomme se tordait de rire.
— Ah! ça t’amuse? ricana l’adjudant.
— Oh! moi, je m’en fiche, riposta le Marocain, je n ai apporté
que des dattes; mais je pense à mon camarade qui a apporté un
sac d’ananas ! Flirt.