LE SUCCÈS DES AUTRES
— Il a fait sa fortune dans les aéroplanes...
— Ça ne m’étonne pas de lui : il est habitué à s’enrichir des produits
du vol...
PROPOS PALMIPÈDES
— Dupont en fait un nez ! Il avait annoncé à Eunivers entier
qu’il allait avoir la Légion d’honneur et, crac, on lui flanque les
palmes.
— Il a tellement fait rougir sa boutonnière qu’elle en est
devenue violette.
•— Moi, me dit un monsieur très distingué, je n’ai jamais
demandé les palmes. Et pourtant les mauvaises langues pré-
tendent que j'ai fait des pieds et des mains pour les obtenir :
tout ça, parce que je suis pédicure-manucure.
— C’est un scandale ! On a donné les palmes à Victor qui ne
sait seulement pas lire_
— C’est pour qu'il apprenne.
— Dès que Lurne a été au ministère, il n’a rien eu de plus
pressé que de distribuer le ruban violet à tous les électeurs de
sa circonscription.
— C’est un département fraîchement décoré...
— Et orné de glaces, car il gèle à pierre fendre.
— Tu sais que Durand est journaliste. 11 est à Carpentras. Il
y fait un canard.
— Je sais. On vient même de le palmer.
Le palmier. — Parfaitement, mon cher, j’ai les palmes.
Le poireau, dédaigneux. — Et moi le Mérite agricole.
CHEZ LE MARCHAND DE RUBANS
La dame officier d’académie. — Donnez-moi, je vous prie, un
ruban violet et veuillez me le mettre.
— Mais, enfin, mon brave, à quel titre demandez-vous les
palmes ?
— Parce que suis de la rue des Martyrs.
— J’entends bien, chère petite madame, vous voulez avoir le
ruban violet, mais encore faut-il y avoir quelques droits. Ecri-
vez-vous bien ?
— Oh! oui! monsieur le ministre. Regardez-moi plutôt : j’ai
une jolie plume — à mon chapeau. Maurice Prax.
RÉVOLTÉE
— Tu te trompes, ce n’est pas l’A. C. F., c’est le C. F. A. que je dis...
— C G. T... A. C. F... A. S. R., avec tous vos A. B. C. D., vous êtes
— Pourquoi ne t’es-tu fait teindre que les cheveux en noir?...
— Parce que je ne suis qu’en demi-deuil! Dessin de Laborde.
— Il a fait sa fortune dans les aéroplanes...
— Ça ne m’étonne pas de lui : il est habitué à s’enrichir des produits
du vol...
PROPOS PALMIPÈDES
— Dupont en fait un nez ! Il avait annoncé à Eunivers entier
qu’il allait avoir la Légion d’honneur et, crac, on lui flanque les
palmes.
— Il a tellement fait rougir sa boutonnière qu’elle en est
devenue violette.
•— Moi, me dit un monsieur très distingué, je n’ai jamais
demandé les palmes. Et pourtant les mauvaises langues pré-
tendent que j'ai fait des pieds et des mains pour les obtenir :
tout ça, parce que je suis pédicure-manucure.
— C’est un scandale ! On a donné les palmes à Victor qui ne
sait seulement pas lire_
— C’est pour qu'il apprenne.
— Dès que Lurne a été au ministère, il n’a rien eu de plus
pressé que de distribuer le ruban violet à tous les électeurs de
sa circonscription.
— C’est un département fraîchement décoré...
— Et orné de glaces, car il gèle à pierre fendre.
— Tu sais que Durand est journaliste. 11 est à Carpentras. Il
y fait un canard.
— Je sais. On vient même de le palmer.
Le palmier. — Parfaitement, mon cher, j’ai les palmes.
Le poireau, dédaigneux. — Et moi le Mérite agricole.
CHEZ LE MARCHAND DE RUBANS
La dame officier d’académie. — Donnez-moi, je vous prie, un
ruban violet et veuillez me le mettre.
— Mais, enfin, mon brave, à quel titre demandez-vous les
palmes ?
— Parce que suis de la rue des Martyrs.
— J’entends bien, chère petite madame, vous voulez avoir le
ruban violet, mais encore faut-il y avoir quelques droits. Ecri-
vez-vous bien ?
— Oh! oui! monsieur le ministre. Regardez-moi plutôt : j’ai
une jolie plume — à mon chapeau. Maurice Prax.
RÉVOLTÉE
— Tu te trompes, ce n’est pas l’A. C. F., c’est le C. F. A. que je dis...
— C G. T... A. C. F... A. S. R., avec tous vos A. B. C. D., vous êtes
— Pourquoi ne t’es-tu fait teindre que les cheveux en noir?...
— Parce que je ne suis qu’en demi-deuil! Dessin de Laborde.