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Le rire: journal humoristique — N.S. 1911 (Nr. 415-438)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19091#0763

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A TRAVERS
L’ACTUALITÉ

Courrier de Paris.

C’est vers la fin de juillet, généralement, que
l’on récompense les enfants qui se sont bien
conduits, mais c’est de préférence vers la fin de
décembre que l’on donne des prix aux écrivains
qui ont été bien sages.

Cette année, nous n’avons pas assez de nos
deux mains pour applaudir au choix judicieux
qui a été fait.

'jptS \ C’est l’Académie

jgt.ï Go icourt qUi a ou-

vert le feu, et elle a

Uy donné son prix à M. de Cha-

^ teaubriand, donti’éloge n’est

plus à faire. S’il est peu de
personnes qui les aient lues,
tout le monde, du moins,
connaît de nom des œuvres
comme Ataia, René ou le
Dernier des Abencerages, et
l’on est heureux de voir
les Dix récompenser enfin
un écrivain de valeur.

L’Académie française ne
pouvait demeurer en retard
sur sa concurrente qui n’esL
pas au coin du quai. Aussi
a-t-elle choisi comme lau-
réat JM. Rollin.Nous n’igno-
rons point que M. Rollin est moins connu que
M. de Chateaubriand. Mais il suffit d’ouvrir un
Larousse pour apprendre que le susdit est un hu-
maniste et un historien distingué, ancien recteur
de l’Université, à qui l’on doit un Traité des
Eludes, et un Collège, tous deux également
confortables.

Le Comité de la Vie Heureuse, lui (ou elle),
s’est rabattu sur un certain M. Robert, sans pré-
ciser si ce Robert-là est un Robert Fleury, Ma-
caire ou Houdin.

Enfin on nous annonce que la Société des Gens
de Lettres a l’intention de couronner un jeune
dont on dit merveille, et qui a donné dernière-
ment au il/ tin une œuvre de débuts, pleine de
promesses: M. Ponson du Terrait.

Et nul choix ne pouvait être meilleur!

Petites nouvelles de partout
et d’ailleurs.

Bordighiera, 12 nov. — La grève des per-
ceurs de macaroni est entrée dans la période
aiguë. Les ouvriers ne céderont pas. Us veu-
lent être payésnonplus à l’heure,mais au mètre.
Une centaine d’entre eux ont envahi la fabri-
que où se trouvait un stock important de ma-
caroni, prêt à être livré, et ont saboté tous les
trous.

La direction vient d’acheter tous les vieux
perforateurs des tunnels du Simplon et du Mont-
Cenis. On prévoit des troubles graves.

— Mais si, tu es très bien comme ça! Depuis
qu’Isadora Duncan en a donné l'exemple, on ne
met plus d’autre costume pour aller au Lai.

Un câblogramme d’A-
thènes annonce, sous tou-
tes réserves, que l’ancien
sultan de Turquie se se-
rait évadé de sa prison.
On l’a signalé à bord d’un
bateau en partance pour
Marseille. Il viendrait, pa-
raît-il, s’installer à Paris,
et entrerait comme rédac-
teur à l'Humanité

On va faire venir d’Afrique trois mille hom-
mes de troupes noires, qui seraient destinées à
rendre les honneurs lors des funérailles natio-
nales.

*

* *

Leipzig, 13 nov. 6 h. m. —- Cette nuit les
réservoirs d’eau de la ville, qui contenaient
trois cent cinquante millions de litres, ont été
complètement détruits par un incendie.

daient le train de neuf heures et quart du ma-
tin ont fait à ce modeste héros une formidable
ovation.

Les étudiants se plaignent qu’un certain Nico-
las s’en vienne presque journellement troubler
les cours de la Faculté de médecine, et spécia-
lement ceux d’anatomie. M. Landouzv, justement
ému, a dû faire appel à deux brigades de gardes
à cheval pour expulser ce fâcheux perturbateur.
Espérons que bientôt la studieuse jeunesse des
écoles pourra reprendre en paix ses études.

*

* *

Nous ne saurions trop rassurer les Parisiens
qui craignent une nouvelle crue de la Seine. Le
fleuve peut monter; des précautions sont prises
pour que les eaux soient soigneusement filtrées
et immunisées de tout microbe nocif.

*

* *

Un brave. —Une louchante cérémonie, comme
il serait à souhaiter qu’il s’en produisît tous les
jours, a mis en liesse, avant-hier, la salle d’at-
tente des premières classes de la gare Saint-La-
zare.

Devant une assistance nombreuse, composée
des employés supérieurs de la Compagnie, d’une
délégation d’abonnés et de quelques autres no-
tabilités, parmi lesquelles la propre nourrice du
ras Makonnen, le ministre des travaux publics
a attaché la médaille des vieux serviteurs sur
la poitrine de M. Isidore Lelong, abonné de
l’Ouest-Etat depuis trente-cinq ans.

Ce vénérable héros a à son actif dix-neuf dé-
raillements, dont trois mortels, six ponts écrou-
lés sous lui, et cent quarante-cinq mille heures
dix-sept minutes cinquante et une secondes de
retard. Son intelligence est demeurée cependant
tout entière. Il a remercié le ministre d’une
voie émue.

La cérémonie s’est terminée vers cinq heures
du soir. A la sortie, les voyageurs qui atten-

^4

RENDIS Des geSep.Mi)'gs o-et o i*UiPOc.|

Par-ci, par-ià.

Notre confrère L'Intransigeant, qui mène une
intéressante campagne contre l’invasion de Paris
par les étrangers, vient de découvrir un nouveau
scandale appelé à faire sensation. Il paraîtrait
que le Kaiser aurait trouvé le moyen de glisser
un Allemand dans le corps diplomatique. Si la
chose se confirme, elle est grosse de consé-
quences.

Un cambriolage audacieux. — Hier matin,
le concierge du Rureau des Longitudes, en tai-
sant sa ronde habituelle, pénétra dans la salle
où l’on conserve l’ancien méridien de Paris, mis
à la retraite depuis que nous avons adopté ce-
lui de Greenwich. Le brave homme, dès qu’il
eut ouvert les fenêtres, poussa un cri de stu-
peur. Le méridien avait disparu.

On se perd en conjec-
tures sur les mobiles de
ce vol, dû évidemment à
une malveillance particu-
lière. Les malfaiteurs ont
laissé soigneusement dans
leurs cases les longitudes
et les latitudes, rangées
par ordre alphabétique.

Une réduction en platine
de l’équateur, qui repré-
sentait cependant une va-
leur considérable, n’a pas
tenté leur cupidité. Qu’ont-
ils pu faire du méridien, vieux, hors d’usage,
aux charnières rouillées, et dont les diverses
pièces étaient raccommodées tant bien que mal
avec des ficelles?

L’ont-ils dérobé pour le compte d’une puis-
sance étrangère? Les plus graves complications
diplomatiques pourraient s’ensuivre.

L’Académie des Sciences morales et politi-
ques, qui se réunissait hier, a levé la séance
en signe de deuil.

La Bourse.

Les nouvelles de Perse n’ont eu aucune
influence sur le cours des valeurs, si ce n’est
sur celui de la Seine qui monte rapidement.

Les valeurs de traction n’offrent aucun chan-
gement intéressant. Elles sont immobiles, ou à
peu près, surtout en ce qui concerne les tractions
de l’Ouest-Etat.

Les caoutchoucs sont mous; les gaz ont une
tendance marquée à l’extension; les omnibus
sont résignés : les voyageurs aussi; les Rateaux
parisiens sont plutôt flottants.

Sur le marché à terme, l’action de Beers ordi-
naire est calme; l’action extraordinaire, au con-
traire, donne des signes inquiétants de fureur
aiguë, compliquée d’aliénation mentale.

R. Bringer et G. de Lautrec.

—- Avant de connaître Dusausoy, je me faisais
rouler, mais maintenant je ne redoute plus les
rastas ; s’ils m’offrent un bijou, je leur demande
de venir avec moi, 4, boulevard des Italiens, le
faire estimer.

LIQUEUR ?

BENEDICTINE
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