LE RIRE DE LA SEMAINE Une troisième :
(i Mon petit capitaine,
« C'est très chic, ce que vous avez fait là ! Quelle agilité, quelle
C'est en collectionnant des ficelles que le capitaine Lux a pu souplesse, quelle force que les vôtres!
fausser la politesse à ses geôliers de la forteresse de Glatz. „ je voudrais voir ça, dans l'intimité. Parions que vous ne
Ce qui prouve une fois de plus qu'on a toujours besoin d un VOUs évaderiez pas de mes bras !
Plus petit que soi. Que de gens dédaignent les bouts de ficelle, „ Voulez-vous venir vous condamner a un après-midi de
les coupent sans égards et les jettent sans respect. Les vandales. réclusion?
Comme si, dans la vie co.nme au théâtre, tout n'était pas hcelles. „ je vous « espère »,
Cela commence par une ficelle que coupe la sage-femme et finit ^ Comtesse de Valmondois. »
parfois par une corde qu'on se met au cou. _
Rien déplus romanesque, évidemment, que l'évasion du capi- jjne dernière :
taiQuoidonc?Urtant' U y manqU8 qU6lqUe Ch0Se"' " Mon caPitaine>
L'amour d'une femme. « J'ai eu le malheur d'épouser un Allemand, niais je suis
Cette aventure serait parfaite, si une femme v jouait un rôle. restée une bonne Française.
Mais ne soyons pas trop difficiles... C'est très bien comme cefa. , Le comble, c'est que je ne l'ai jamais trompé, jamais! C'eut
D'ailleurs, les femmes se sont rattrapées depuis. En eliet, cependant été mon devoir de patriote... Une femme a toutes
depuis sa rentrée en France, le capitaine Lux a reçu 118/ lettres so,.tes de moyens de prendre sa revanche de 70.
Parfumées et billets doux. Que d'admiratrices! Que de soupirantes. « Voulez-vous m'aider dans cetie œuvre patriotique?
Voici quelques spécimens de ce galant courrier : „ je veux faire mon Allemand de mari cocu au nom de la
France! Vous ne pouvez me refuser votre concours: moi, je
« Monsieur le capitaine, vous donne le mien.
« Le récit de votre évasion et votre portrait que les journaux „ Veuillez agréer, etc.
ont publiés me troublent délicieusement le cœur ■ Durand, femme Bruckhauser. »
«vous êtes Celui que ^attendais, 1 Elu qui, le premiei, a su
éveiller chez moi l'Amour! _ nnfUVanrs dedot Onze cent quatre-vingt sept dames et demoiselles attendent
■ I ai trente-neuf ans je suis blonde, j ai 120.000i.ancs dedot, patiemment le . oui » du capitaine Lux..
Qes espérances et pas de souvenirs, etc.. p-al ^ , r
« Celle qui attend impatiemment, Le capitaine aura peut-être plus de peine de s'évader de ces
« Ernestine MoNPOix. » bras féminins que de la forteresse de Glatz.
Une autre : * * *
« Capitaine Imaginez-vous la comtesse Greffulhe, la duchesse de Rohan,
v ' . la marquise des Vieilles-Haudriettes disant à leurs anus :
« Puis-je vous demander, en bonne patriote, de venir me _ Oui, je viens d'entrer dans le corps des gardiens de la paix,
raconter, un de ces jours, de cinq à sept, votre passionnante _
évasion? _ Parfaitement. Je prends mon service dès demain, rue
« Mes fenêtres sont moins élevées que celles de v.otre cellule Mouffetard.
de la forteresse de Glatz : en effet, j'habite un entresol. Cette petite scène est, n'est-ce pas, invraisemblable. Pourtant,
« Capitaine, je vous attends... sous les armes! traduite en anglais et placée en Amérique, elle devient parfai-
« Léa des Entonnoirs. » tement vraie.
(i Mon petit capitaine,
« C'est très chic, ce que vous avez fait là ! Quelle agilité, quelle
C'est en collectionnant des ficelles que le capitaine Lux a pu souplesse, quelle force que les vôtres!
fausser la politesse à ses geôliers de la forteresse de Glatz. „ je voudrais voir ça, dans l'intimité. Parions que vous ne
Ce qui prouve une fois de plus qu'on a toujours besoin d un VOUs évaderiez pas de mes bras !
Plus petit que soi. Que de gens dédaignent les bouts de ficelle, „ Voulez-vous venir vous condamner a un après-midi de
les coupent sans égards et les jettent sans respect. Les vandales. réclusion?
Comme si, dans la vie co.nme au théâtre, tout n'était pas hcelles. „ je vous « espère »,
Cela commence par une ficelle que coupe la sage-femme et finit ^ Comtesse de Valmondois. »
parfois par une corde qu'on se met au cou. _
Rien déplus romanesque, évidemment, que l'évasion du capi- jjne dernière :
taiQuoidonc?Urtant' U y manqU8 qU6lqUe Ch0Se"' " Mon caPitaine>
L'amour d'une femme. « J'ai eu le malheur d'épouser un Allemand, niais je suis
Cette aventure serait parfaite, si une femme v jouait un rôle. restée une bonne Française.
Mais ne soyons pas trop difficiles... C'est très bien comme cefa. , Le comble, c'est que je ne l'ai jamais trompé, jamais! C'eut
D'ailleurs, les femmes se sont rattrapées depuis. En eliet, cependant été mon devoir de patriote... Une femme a toutes
depuis sa rentrée en France, le capitaine Lux a reçu 118/ lettres so,.tes de moyens de prendre sa revanche de 70.
Parfumées et billets doux. Que d'admiratrices! Que de soupirantes. « Voulez-vous m'aider dans cetie œuvre patriotique?
Voici quelques spécimens de ce galant courrier : „ je veux faire mon Allemand de mari cocu au nom de la
France! Vous ne pouvez me refuser votre concours: moi, je
« Monsieur le capitaine, vous donne le mien.
« Le récit de votre évasion et votre portrait que les journaux „ Veuillez agréer, etc.
ont publiés me troublent délicieusement le cœur ■ Durand, femme Bruckhauser. »
«vous êtes Celui que ^attendais, 1 Elu qui, le premiei, a su
éveiller chez moi l'Amour! _ nnfUVanrs dedot Onze cent quatre-vingt sept dames et demoiselles attendent
■ I ai trente-neuf ans je suis blonde, j ai 120.000i.ancs dedot, patiemment le . oui » du capitaine Lux..
Qes espérances et pas de souvenirs, etc.. p-al ^ , r
« Celle qui attend impatiemment, Le capitaine aura peut-être plus de peine de s'évader de ces
« Ernestine MoNPOix. » bras féminins que de la forteresse de Glatz.
Une autre : * * *
« Capitaine Imaginez-vous la comtesse Greffulhe, la duchesse de Rohan,
v ' . la marquise des Vieilles-Haudriettes disant à leurs anus :
« Puis-je vous demander, en bonne patriote, de venir me _ Oui, je viens d'entrer dans le corps des gardiens de la paix,
raconter, un de ces jours, de cinq à sept, votre passionnante _
évasion? _ Parfaitement. Je prends mon service dès demain, rue
« Mes fenêtres sont moins élevées que celles de v.otre cellule Mouffetard.
de la forteresse de Glatz : en effet, j'habite un entresol. Cette petite scène est, n'est-ce pas, invraisemblable. Pourtant,
« Capitaine, je vous attends... sous les armes! traduite en anglais et placée en Amérique, elle devient parfai-
« Léa des Entonnoirs. » tement vraie.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le téléphone au bois de Boulogne
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: - Allô!... Des agents... vite! vite!...
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1912
Entstehungsdatum (normiert)
1907 - 1917
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1912, No. 467 (13 Janvier 1912), S. aaz
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg