les étrennes
— J'ai les miennes pour 1912. Je te souhaite les pareilles pour 1913! Dessin de ii'Osto.ya.
UNE' FIN SUSPECTE _r v "-s
— Certes, c'est une étrange histoire, fit M. Petrus Dumarchey
en prenant place sur la chaise que lui indiquait Sherlock
Holmes ; une aventure si mystérieuse que je n'ai pas hésité à
m'adresser à vous pour vous demander de l'éclaircir.
h D'ordinaire, lorsque mon prudent ami M. Hormoire rentrait
chez lui, il prenait la précaution de verrouiller les deux portes
de son appartement, puis de placer sur sa table de nuit un pis-
tolet d'ordonnance, et il ne se mettait au lit qu'après avoir I
regardé si personne n'était caché dessous. —j
ii Or, samedi soir, ayant dîné chez des.amis — peut-être avait-il J
un peu bu — il ne prit aucune de ces précautions et eut le tort J
do ne pas se coucher aussitôt rentré. Comme il ne savait que
faire, il prit dans sa bibliothèque le seul livre- qu'il n'avait pas \
vendu .: un bottin de l'année 1903, et se plongea dans cette aride '
lecture.
ii C'était d'une monotonie vertigineuse et d'une bêtise considé-
rable... Les .noms de professions succédaient aux noms de rues,
il tombait des bandagistes dans les batteurs d'or, les fumistes —-
suivaient les fruitiers, qui suivaient les ferblantiers : à propre- _\
ment parler, c'était à vomir.
« Aussi, à la 829° page, M. Hormoire fut-il pris de nausées. Il
n'en continua pas moins sa lecture. Un violent mal de tête le
saisit alors, puis la fièvre le prit et il ressentit enfin des tran-
chées si douloureuses qu'il dut fermer son bottin et appeler les
voisins à son secours. Malgré les paroles amicales de ceux-ci, il
tomba dans le coma, et il ne reprit connaissance que pour suc-
comber dans d'atroces souffrances. ■>
Le détective, vivement intéressé, prenait des notes. M. Petrus jïi5>«r^jfe ' Êsls^
Dumarchey poussa alors un profond soupir, puis conclut triste- ^asmàeif tchqn SewwCf
ilient • t^ii
— Cependant, je dois reconnaître, avec tous les gens de bonne
foi, que mon ami Hormoire avait été imprudent. Pourquoi avait- time is money
il, à la suite d'un pari stupide, mangé à soif"dtfier tout un plat _ All ça! vas.tU( oui ou non, me prêter ces dix louis? Voilà dix
àe champignons vénéneux ? mjnutes que tu me fais perdre à te leg demander .
Roland Çatenoy. Dessin de Sbiwfp.
— J'ai les miennes pour 1912. Je te souhaite les pareilles pour 1913! Dessin de ii'Osto.ya.
UNE' FIN SUSPECTE _r v "-s
— Certes, c'est une étrange histoire, fit M. Petrus Dumarchey
en prenant place sur la chaise que lui indiquait Sherlock
Holmes ; une aventure si mystérieuse que je n'ai pas hésité à
m'adresser à vous pour vous demander de l'éclaircir.
h D'ordinaire, lorsque mon prudent ami M. Hormoire rentrait
chez lui, il prenait la précaution de verrouiller les deux portes
de son appartement, puis de placer sur sa table de nuit un pis-
tolet d'ordonnance, et il ne se mettait au lit qu'après avoir I
regardé si personne n'était caché dessous. —j
ii Or, samedi soir, ayant dîné chez des.amis — peut-être avait-il J
un peu bu — il ne prit aucune de ces précautions et eut le tort J
do ne pas se coucher aussitôt rentré. Comme il ne savait que
faire, il prit dans sa bibliothèque le seul livre- qu'il n'avait pas \
vendu .: un bottin de l'année 1903, et se plongea dans cette aride '
lecture.
ii C'était d'une monotonie vertigineuse et d'une bêtise considé-
rable... Les .noms de professions succédaient aux noms de rues,
il tombait des bandagistes dans les batteurs d'or, les fumistes —-
suivaient les fruitiers, qui suivaient les ferblantiers : à propre- _\
ment parler, c'était à vomir.
« Aussi, à la 829° page, M. Hormoire fut-il pris de nausées. Il
n'en continua pas moins sa lecture. Un violent mal de tête le
saisit alors, puis la fièvre le prit et il ressentit enfin des tran-
chées si douloureuses qu'il dut fermer son bottin et appeler les
voisins à son secours. Malgré les paroles amicales de ceux-ci, il
tomba dans le coma, et il ne reprit connaissance que pour suc-
comber dans d'atroces souffrances. ■>
Le détective, vivement intéressé, prenait des notes. M. Petrus jïi5>«r^jfe ' Êsls^
Dumarchey poussa alors un profond soupir, puis conclut triste- ^asmàeif tchqn SewwCf
ilient • t^ii
— Cependant, je dois reconnaître, avec tous les gens de bonne
foi, que mon ami Hormoire avait été imprudent. Pourquoi avait- time is money
il, à la suite d'un pari stupide, mangé à soif"dtfier tout un plat _ All ça! vas.tU( oui ou non, me prêter ces dix louis? Voilà dix
àe champignons vénéneux ? mjnutes que tu me fais perdre à te leg demander .
Roland Çatenoy. Dessin de Sbiwfp.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Les Étrennes; Time is money
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: J'ai les miennes pour 1912. Je te souhaite les pareilles pour 1913!; - Ah, ça! Vas-tu, oui ou non, me prêter ces dix louis? Voilà dix minutes que tu me fait perdre à te le demander! Bildbeschriftung: Congo
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1912
Entstehungsdatum (normiert)
1907 - 1917
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1912, No. 467 (13 Janvier 1912), S. abg
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg