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Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique — N.S. 1912 (Nr. 466-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21525#0557

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fut hissé au sommet d'une pyramide de clowns, à la hauteur
nécessaire pour être en face des jeunes couples. Les << yes •>
d'usage fuient prononcés très distinctement pendant que d'un
mouvement de trapèze les fiancées s'approchaient de leurs futurs
maris pour échanger les anneaux, — qui n'étaient pas des
anneaux de gymnastique.

Plusieurs milliers de spectateurs assistaient à ces noces ce der-
nier élan « après avoir, bien entendu, payé à l'entrée du cirque
double place pour la rareté de 1' « exercice ».

C'est très bien... Mais ces ménages d'artistes ont-ils usé de leur
virtuosité acrobatique pendant leur nuit de noces? Voilà ce que
les journaux américains ne nous disent pas... L'amour au tra-
pèze ! Après tout, ce n'est pas impossible... Evidemment, ce
n'est pas très confortable et pour ma part, je préfère un bon lit,
même s'il n'est pas large comme un tombeau ; mais des époux
acrobates peuvent renouveler les éternelles attitudes de ce que
Bergerat appelle la « bête à deux dos •>.

Pour assister à de pareils exercices, bien des gens eussent
payé quadruple place à la porte du cirque !

*

* *

Ne quittons pas l'Amérique, sans dire un mot de la machine
à fouetter qui vient d'être inventée par M. Duff Andrew, pro-
fesseur de mécanique rationnelle à l'Université d'Illinois.

Ce professeur était fatigué de battre sa femme, laquelle a,
parait-il, un insupportable caractère. 11 créa donc l'Electric auto-
matie castigor, qui le remplace avantageusement. Mme Andrew
est attachée sur une petite plate-forme métallique; M. Andrew
presse un bouton... et aussitôt, c'est, sur les reins de la pauvre
femme, une dégelée de coups de trique.

— Très confortable! dit M. Andrew en observant le mano-
mètre qui indique le degré de la punition et permet de modé-
rer ou d'activer le mouvement...

Mme Andrew ne trouve pas cet appareil si « confortable ». Il
ne lui plaît pas, à elle, d'être battue, surtout par une ma-
chine.

— Passe encore, dit-elle, d'être corrigée de la main de mon
mari... C'est le sort de bien des femmes. Mais je n'admets pas
Y Electric autornatic castigor... Un mari ne peut se faire rem-
placer par une mécanique. Où irions-nous ? Le professeur An-
drew a tant d'imagination !...

Je devine la pensée de cette dame... Elle craint que, corrigée
par une mécanique, elle ne trouve un beau jour, dans son lit,
irn autre appareil, non moins automatique, qui remplira le
devoir conjugal au lieu et place du professeur Andrew.

LES ORACLES

— Je vous fais la pluie de demain en cinq points d'écarté, ou le so-
leil au piquet.

SATIÉTÉ D'ALPINISTE

— Oïaïaïa ! Ce que je suis lasse de pics !

- Dessins de L. Métivet.

Evidemment, ce ne serait pas con fortable du tout !

J'aime mieux la machine à faire des fossettes qui vient d'être
inventée à Séville et que les élégantes espagnoles ont mise aus-
sitôt à la mode.

Cette machine est une manière de poire d'angoisse en mi-
niature qui s'applique à l'endroit où l'on veut avoir une fossette.
Munie de deux pointes, elle contraint la peau à se plisser avec
harmonie et à former, au bon endroit, sur la joue purpurine,
ce petit trou, plus ou moins cher, qu'Henri Heine, dans l'Inter-
mezzo, appelait le « nid des amours ».

Tout de même, certaines jolies femmes de Séville ne veulent
pas entendre parler de la machine à faire des fossettes...

— Je m'assieds dessus ! a dit l'une d'elles.

Au fait, on porte des fossettes là aussi...

*

La nouvelle caserne de Montluçon est pourvue de tout le
confort moderne...

L'hydrothérapie y est archi-complôte. Des appareils de l'ordre
le plus intime sont mis à la disposition de Dumanet, qui les
contemple d'ailleurs avec effarement.

Un jeune soldat de Montluçon vient d'écrire à ses parents :

<. Bientôt, je ne serai plus fantassin... Paraît que je vais deve-
nir quelque chose comme un cavalier. Hier, le capiston a dit
qu'il fallait nous faire une théorie sur les bidets. Je suis bien
content, parce que, comme cela, nous aurons des bottes à épe-
rons 1 »

*

* *

Un peu d'humour anglais.

la jeune fille. —• Maman, faut-il prendre mon parapluie et
aller mettre cette lettre à la poste ?

la mère. —■ Non, non, ma chère enfant, reste ici. Il fait un
temps à ne pas mettre un chien dehors... Ton père ira.

*

* *

l'épouse. — Dans cinq mois exactement, nous célébrerons
nos noces d'argent.

l'époux résigné. — Nous ferions mieux d'attendre encore cinq
années. Nous pourrions alors célébrer la guerre de Trente ansl

PlCK-ME-IJP.
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