— N'est -ce pas?... Convoque donc Mme Bloch et Mme Blum, Lt; bon remède
avec l'enfant...
Le ministre de la Justice fit ce que lui avait ordonné le roi..
Mais il courut aussi chez Me Nathan, l'avocat de Mme Bloch. Et,
OF SCIENCE,
I Al 1 IOH'1
comme il jouait à la Bourse avec lui, il s'empressa de lui l'aire ouo'meoah-'s
part des intentions du roi.
— Si le tuyau peut être utile à ta cliente, lui dit-il, fais-en ton
profit... J'espère qu'en revanche tu m'intéresseras dans l'affaire
des travaux du port d'Asiongaber... (Â\
— Naturellement!... Tu seras notre conseil judiciaire... A
Et, sans perdre un instant, Me Nathan se rendit auprès de
Mme Bloch.
— Madame Bloch, fit-il, on n'a pas de secrets pour son avo-
cat... Vous m'avez confié que vous n'êtes pas la mère de
l'enfant... Eh bien, vous pouvez tout de même gagner votre pro-
cès, si vous suivez bien mes instructions... Le roi va vous faire
comparaître devant lui, vous et Mme Blum... Il vous dira qu'il ne
voit qu'une manière de terminer votre litige, c'est de couper
l'enfant en deux, et de vous en remettre la moitié à chacune...
Dès qu'il aura prononcé ces mots,_ jetez-vous à ses pieds, immé-
diatement, et dites-lui que vous préférez voir l'enfant appartenir /
à Mme Blum plutôt que de le voir mourir sous vos yeux... Le
roi, à ce signe, reconnaîtra que vous êtes la vraie mère... Il vous 4
remettra l'enfant... Vous toucherez l'assurance... Et vous ne
m'oublierez pas, je l'espère...
— Comptez sur ma reconnaissance...
— J'aime mieux que vous m'en signiez une tout de suite...
— Voilà qui est fait...
— Vous êtes la plus vertueuse des femmes...
0e sci t» et
*
* , *
Le lendemain matin, les deux veuves, assistées chacune de !»m»c4fl ko >/ ::^f\\
leur avocat, comparurent devant le puissant roi Salomon. f|lf;»^ Jft , l-xï^'-'----'^'"-
— Or çà, leur dit le monarque d une voix terrible, puisque x^^^W
rien ne peut vous faire départir de votre intransigeance, je vais h^i
vous obliger à couper la poire en deux... La poire, en l'espèce, — Docteur, ma fille décline!...
ce sera l'enfant... Qu'on fasse venir le bourreau, qu'il coupe —Conjuguez-la... Dessin de MaWremni.
l'enfant en deux et qu'il en remette une moitié à l'intraitable
Mmo Bloch, et l'autre moitié à l'inflexible Mme Blum!... veuves s'était déjà prononcée dans le sens qu'il avait prévu...
Alors, Mme Bloch, stylée par Me Nathan, se jeta aux pieds du Mais, comme il n'était pas né d'hier, il flaira quelque mani-
roi : gance... Alors, se tournant vers Mme Blum, il lui dit :
— Sire, s'écria-t-elle, plutôt, que de voir mon enfant mort, je — Et vous, madame Blum?... Avez-vous quelque observai ion
préfère l'abandonner à Mme Blum! à présenter?
Qui est-ce qui resta comme deux ronds de frites? Ce fut le roi - Ah! sire, clama Blum en versant de vraies larmes,
Salomon... Avant que le bourreau eût même paru, une des deux cette méchante femme a su trouver un artifice abominable !
Et e sens bien que vous allez lui attribuer
poste restante le fruit de mes entrailles!... Eh-bien, soit!...
vjprTSgj} Qu'elle garde l'enfant!... J'aime encore
'JglsS'^ mieux cela que d'en recevoir une moitié
itffMLm i&rySr toute sanglante!... Mais, au moins, que l'on
K^x^fà i^ssPî/ me donne ma pari en argent! ..
— Voici la mère véritable, dit alors le
roi Salomon dans sa suprême sagesse...
L'autre était trop désintéressée... Ça n'é-
tait pas naturel... Que l'on remette l'enfant
à Mme Blum!
* *
Quelques jours plus tard, le ministre,
de la Justice faisait mettre en faillite ta
Société anonyme pour les travaux du port
Adrien Vély,
^ ^«^V^24 Il^|| "jj^imjfll \ Y ^ d'Asiongaber
»">. A ^ XWi' Le petit Noël de la dïvette. - - savez-
(/ * ^ ^fiStv i| | *tt*À ivL \ i vous ce que la charmante divette arrange
V l " qgjS ' \» j^U^P^S '^ifh-J^l | -i soigneusemenl dans son joli sac à main.
Et ce que, subrepticement, elle passe sur
sa ligure tout en ayant l'air de regarder
ailleurs. — Eh bien, c'est tout simplement
la petite boite en Vermeil, trouvée pour
Noël dans sa pantoufle et qui contient avec
y>ûC\ ( i > \ <\nm-v-v\ J TtWK ^\ ^^^mSsT*^ '•tCï*feïî7 H /Û/\ "^in sa houppette, de la Fleur de Pêche, une ex
,i£WjÉ-U=du}^Jàa^^^^a^mU, \---\^Y«5ÎUo L-^VSVA\r-\J ftfo'M MJo nuise noudre de riz. aux essences de Heur:
quise poudre de riz, aux essences de fleurs
exotiques (Parfumerie Exotique, 35, rue
du 4-Septembre).
C-?-wT^v»t> ~N —^^St^iiMi^S^-^^^^— On dit aussi 'que Noël prévoyant y a
^ joint, pour l'avenir, une boite de Poudre
— Comment, tu as une inscription sur les fesses!... Ocipillus, cette poudre surprenante qui re-
- C'est un rendez-vous pour toi de ton ami Cobalt; il avait peur que j'oublie !a commission... colore à sec les cheveux blancs ou gris,
Dessin de c;*stei.\o. • dans leur teinte primitive.
avec l'enfant...
Le ministre de la Justice fit ce que lui avait ordonné le roi..
Mais il courut aussi chez Me Nathan, l'avocat de Mme Bloch. Et,
OF SCIENCE,
I Al 1 IOH'1
comme il jouait à la Bourse avec lui, il s'empressa de lui l'aire ouo'meoah-'s
part des intentions du roi.
— Si le tuyau peut être utile à ta cliente, lui dit-il, fais-en ton
profit... J'espère qu'en revanche tu m'intéresseras dans l'affaire
des travaux du port d'Asiongaber... (Â\
— Naturellement!... Tu seras notre conseil judiciaire... A
Et, sans perdre un instant, Me Nathan se rendit auprès de
Mme Bloch.
— Madame Bloch, fit-il, on n'a pas de secrets pour son avo-
cat... Vous m'avez confié que vous n'êtes pas la mère de
l'enfant... Eh bien, vous pouvez tout de même gagner votre pro-
cès, si vous suivez bien mes instructions... Le roi va vous faire
comparaître devant lui, vous et Mme Blum... Il vous dira qu'il ne
voit qu'une manière de terminer votre litige, c'est de couper
l'enfant en deux, et de vous en remettre la moitié à chacune...
Dès qu'il aura prononcé ces mots,_ jetez-vous à ses pieds, immé-
diatement, et dites-lui que vous préférez voir l'enfant appartenir /
à Mme Blum plutôt que de le voir mourir sous vos yeux... Le
roi, à ce signe, reconnaîtra que vous êtes la vraie mère... Il vous 4
remettra l'enfant... Vous toucherez l'assurance... Et vous ne
m'oublierez pas, je l'espère...
— Comptez sur ma reconnaissance...
— J'aime mieux que vous m'en signiez une tout de suite...
— Voilà qui est fait...
— Vous êtes la plus vertueuse des femmes...
0e sci t» et
*
* , *
Le lendemain matin, les deux veuves, assistées chacune de !»m»c4fl ko >/ ::^f\\
leur avocat, comparurent devant le puissant roi Salomon. f|lf;»^ Jft , l-xï^'-'----'^'"-
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rien ne peut vous faire départir de votre intransigeance, je vais h^i
vous obliger à couper la poire en deux... La poire, en l'espèce, — Docteur, ma fille décline!...
ce sera l'enfant... Qu'on fasse venir le bourreau, qu'il coupe —Conjuguez-la... Dessin de MaWremni.
l'enfant en deux et qu'il en remette une moitié à l'intraitable
Mmo Bloch, et l'autre moitié à l'inflexible Mme Blum!... veuves s'était déjà prononcée dans le sens qu'il avait prévu...
Alors, Mme Bloch, stylée par Me Nathan, se jeta aux pieds du Mais, comme il n'était pas né d'hier, il flaira quelque mani-
roi : gance... Alors, se tournant vers Mme Blum, il lui dit :
— Sire, s'écria-t-elle, plutôt, que de voir mon enfant mort, je — Et vous, madame Blum?... Avez-vous quelque observai ion
préfère l'abandonner à Mme Blum! à présenter?
Qui est-ce qui resta comme deux ronds de frites? Ce fut le roi - Ah! sire, clama Blum en versant de vraies larmes,
Salomon... Avant que le bourreau eût même paru, une des deux cette méchante femme a su trouver un artifice abominable !
Et e sens bien que vous allez lui attribuer
poste restante le fruit de mes entrailles!... Eh-bien, soit!...
vjprTSgj} Qu'elle garde l'enfant!... J'aime encore
'JglsS'^ mieux cela que d'en recevoir une moitié
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K^x^fà i^ssPî/ me donne ma pari en argent! ..
— Voici la mère véritable, dit alors le
roi Salomon dans sa suprême sagesse...
L'autre était trop désintéressée... Ça n'é-
tait pas naturel... Que l'on remette l'enfant
à Mme Blum!
* *
Quelques jours plus tard, le ministre,
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C-?-wT^v»t> ~N —^^St^iiMi^S^-^^^^— On dit aussi 'que Noël prévoyant y a
^ joint, pour l'avenir, une boite de Poudre
— Comment, tu as une inscription sur les fesses!... Ocipillus, cette poudre surprenante qui re-
- C'est un rendez-vous pour toi de ton ami Cobalt; il avait peur que j'oublie !a commission... colore à sec les cheveux blancs ou gris,
Dessin de c;*stei.\o. • dans leur teinte primitive.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 522 (1 Février 1913), S. 7
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg