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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0309

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concert européen — supplement au programme
essad pacha — Avec le compère Nicolas, je vas vous pousser « Si j'étais roi » en albanais.

LE RIRE DE LA SEMAINE

Au dernier concours agricole, il y avait un fameux cochon...

C'était un cochon à tous les points de vue : cochon par son
physique et cochon par tempérament. On peut même dire har-
diment que Clovis — c'est son nom — est le roi des cochons.
Jugez-en.

Ce brave porc appartient à une race appréciée. Son proprié-
taire voulant avoir des petits, l'accoupla avec sa mère, — la
mère du cochon. Le succès fut tel que le propriétaire, de plus
en plus cynique, déclara :

— Clovis a trois sœurs... Il couchera avec elles et les fécon-
dera.

Ainsi fut fait... Nouvelles portées de ravissants cochonnets.

— Ah! ah ! s'exclama le propriétaire... 11 va bien, le gaillard!
Mais ce n'est pas fini...

En effet, quelques mois après, Clovis fut successivement
accouplé avec toutes ses filles... Puis, ce fut au tour de ses pe-
tites-filles.

Voilà, n'est-ce pas, un indiscutable cochon !... Avec lui, au
moins cela ne sort pas de la famille.

Supposez que Clovis, au lieu d'être un cochon à quatre pattes,
soit un cochon à deux pattes, comme il y en a tant : il serait
depuis longtemps en prison.

Eh bien, Clovis occupait une des places d'honneur au concours
agricole et de nombreuses médailles lui ont été décernées. Bien
mieux, il a été présenté à M. Poincaré, lequel lui a dit :

— C'est très bien, mon ami, ce que vous avez fait là... Conti-
nuez !

Telle est l'édifiante histoire de Clovis.

Or, je viens de la retrouver dans un roman de M. Gaston
Chérau. Ce roman est intitulé le Monstre. Voici le thème :

Une fille de la campagne est violée par son père. Elle constate
bientôt que sa position présente un très vif intérêt. Sa mère,
informée de Y « incident », s'adresse aux rebouteux pour tâcher
de « faire passer ça ». Vains efforts. L'enfant naît. C'est un fils.
Il grandit. Il est le maudit du village. Devenu jeune homme, il
ne peut trouver de « petite amie ». Que faire? C'est bien simple,
il viole sa mère, laquelle constate bientôt à son tour que sa po-
sition présente un très vif intérêt. Elle accouche d'une fille...
Et cela continue, ou du moins cela pourrait continuer. Vous
voyez d'ici les combinaisons qui se présentent à l'esprit le moins
imaginatif. Heureusement, M. Gaston Chérau ne pousse pas les
choses plus loin...

Voilà où en sont réduits les romanciers qui cherchent de

l'original. M. Gaston Chérau a cru qu'il avait trouvé du nou-
veau... Erreur 1 Clovis a « vécu » ce roman familial et il n'a pas
cru nécessaire d'écrire ses mémoires...

*

* *

Des romans? On pourrait en écrire d'extraordinaires en s'ins-
pirant de la réalité.

Le Conseil d'Etat vient d'être saisi d'une affaire très compli-
quée que je ne vous raconterai pas, mais dans laquelle évoluent
deux personnages vraiment curieux :

1° Une jeune femme de 24 ans;

2° Un vieux monsieur de 83 ans.

Le vieux monsieur était le « petit ami » de la jeune personne.
Entendez-moi : il n'était pas l'ami sérieux, le respectable per-
sonnage qui « casque »... Bien au contraire, il vivait aux cro-
chets de sa maîtresse, il était son amant de cœur... Et la preuve,
c'est qu'il l'a ruinée.

Que d'autres jettent la pierre à ce macrobite ! Pour ma part,
je l'admire. Etre gigolo à quatre-ving-trois ans, c'est vraiment
très beau. Passe encore de bâtir, mais planter à cet âge!

Il paraît que ce doyen des greluchons était d'une jalousie fé-
roce. Un jour, racontent les voisins, il fit une terrible scène à
sa maîtresse.

— Tu me trompes! s'écria-t-il...

— Moi, mon chéri? Mais tu sais bien que je n'aime que toi,
mon gros bébé rose !

— Je t'ai vue avec quelqu'un...

— Avec qui ?

— Avec un jeune homme !

— Un jeune homme?

— Oui, il n'avait certainement pas plus de soixante-cinq
ans!...

Le Syndicat national des gigolos de la France aurait bien dû
songer à offrir un grand banquet à ce vieillard qui, vraiment,
était très vert pour son âge... Mais il est trop tard! Le doyen est
mort, mort à la peine, c'est-à-dire dans son lit.

*

* *

Ne cherchons pas de transition à la Jules Claretie pour en ar-
river à parler de l'ex-roi Manoel de Portugal...

On sait que ce benjamin des monarques détrônés va se ma-
rier avec une princesse allemande... Mais on sait aussi qu'il eut
un roman très parisien avec une de nos plus jolies artistes,
Mlle Gaby Deslys, prédestinée par son nom à de royales amours.

Un de nos confrères est allé dare-dare, si j'ose ainsi dire, in-
terviewer la charmante Gaby.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 536 (10 Mai 1913), S. 3
 
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