Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0373

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
BERLINER-CINÉMA (LE FILM DES TROIS EMPEREURS)
— Est-ce que, comme la comtesse de B..., j'aurais divorcé sans le savoir ?

LE RIRE DE LA SEMAINE

M. Marcel Prévost vient de dire leur fait, dans un roman
intitulé les Anges gardiens, aux gouvernantes étrangères, —
plus redoutables, parait-il, pour la morale publique et privée que
les gouvernants français.

Les misses, frauleins, etc., sont des enjôleuses qui séduisent
Monsieur, Madame et Bébé... Il n'est même pas dit qu'elles ne
s'attaquent pas au petit toutou. C'est effrayant!

Quoi qu'il en soit,.une récente aventure vient de prouver que
les répétiteurs étrangers ne sont pas moins dangereux...

Pour qui? Pour la fille de la maison?

Nullement : pour le petit Bob.

Un certain Poilas, chargé d'apprendre le grec à un petit jeune
homme, lui a donné sans tarder un aperçu des mœurs socra-
tiques... Puis, il l'a enlevé. Justement, quelques jours après, un
autre garçonnet a été ravi, lui aussi, à l'affection des siens par
un de ces étonnants personnages qui préfèrent un affreux gosse
mal mouché aux innombrables jolies femmes de Paris. A-t-on
idée de ça?

Je comprends qu'on enlève la mère, la fille, voire la tante ou
la bonne... Mais enlever le jeune Totor, ah! non, je ne com-
prends pas!

Chaque fois, d'ailleurs, le séduisant moutard a envoyé à ses
parents des cartes postales portant ces mots plus ou moins
rassurants :

( « Mon bon ami ne me laisse manquer de rien... J'ai des sucres
d'orge tant que j'en veux et nous allons au cinéma! »
Petit cachottier, va!...

Car enfin, j'imagine qu'il y a autre chose... Tout de même,
je n'arrive pas à imaginer le roman de ces écoliers trop aimés.
Et voilà encore un sujet de pièce pour Henry Bataille : Papa
Colibri! Ce serait délicieux, ma foi... Nous ne manquons pas de
jeunes comédiens qui pourraient jouer, presque au naturel, le
rôle de l'intéressant Giton. Et parmi les comédiens déjà plus
mûrs, il en est aussi qui tiendraient avec autorité le rôle du
« bon maître ».

Tout de même, ces enlèvements rnodern-siyle deviennent trop
fréquents... Messieurs, soyez des pères pour vos élèves, mais ne
soyez pas des tantes!...

M. Furnémont, député socialiste belge, n'enlevait, lui, que des

personnes d'un sexe différent du sien, mais il les choisissait
extrêmement jeunes : à partir de onze ans, il les trouvait déjà
un peu marquées...

Si bien que la Justice ayant mis le nez dans les idylles du
député, celui-ci a pris la fuite...

Et dire que M. Furnémont faisait partie de la Conférence de
Berne avec M. d'Estournelles de Constant et Mm9 Séverine !...

— Ah! disait-il en belge à celle-ci, ah! madame, que j'ai de
sympathie pour vous... : vous aimez tant les enfants!

— Je les adore.

— Moi aussi !...

M. Furnémont les aimait à sa façon, qui était celle de M. Fla-
chon, autre notoire partisan de l'éducation laïque.

Que d'autres s'étonnent de l'entrain avec lequel des Furné-
mont, des Flachon, des Gérault-Richard et autres démocrates à
tous crins se lancent dans le <• tourbillon des plus coupables
plaisirs »... Pour ma part, je trouve que rien n'est plus logique.

Que voulez-vous, ces gaillards se voient brusquement portés
par la politique à des situations où ils disposent de tout, de tous
et de toutes... Ils ont vécu une jeunesse chaste d'intellectuels
ambitieux : le moment vient où ils veulent se rattraper. Ils se
rattrapent... et comment! Bientôt, leurs sens sont blasés; il leur
faut des plats épicés... Les gamines de dix ou onze ans, plus ou
moins vêtues en petites communiantes, viennent ranimer leurs
ardeurs défaillantes. Et entre deux discours ou deux articles sur
l'éducation de la foule et l'apothéose du prolétariat, ils s'offrent
des plaisirs de vieux marcheurs bourgeois.

Un de mes amis, parlementaire connu, me disait :

— La politique est un excitant au point de vue sexuel... Quand
nous avons passé de longues heures dans la cuve parlemen-
taire, nous ne sommes plus que des pelotes de nerfs... Nous
avons respiré une atmosphère chargée de je ne sais quelle
électricité, nous avons été comme flagellés intellectuellement
par ces chocs d'idées et de mots, ces applaudissements, ces
huées, ces émotions incessantes d'une grande séance; bref, en
sortant du Palais-Bourbon, nous avons le besoin de la femme...
C'est pourquoi la plupart des députés et aussi des sénateurs sont
des « excités ».

Bah? J'aime à supposer qu'ils éteignent leurs feux... légale-
ment.

*

C'est légalement que M. Saint-Béat a obtenu le divorce, mais
il faut reconnaître qu'il a une drôle de façon de respecter la loi.
Vous connaissez cette extraordinaire aventure : un beau matin,
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 540 (7 Juin 1913), S. 3
 
Annotationen