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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0467

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LA SOLIDARITE BALKANIQUE

— Sacré nom d'Allah! Quelle Macédoine!

LE RIRE DE LA SEMAINE

— Vous revenez de la revue?

— Oui... 11 y avait de fameux chameaux!

Ce n'est pas un antimilitariste qui parle ainsi. En effet, il s'agit
de vrais chameaux, de chameaux à quatre pattes qu'un détache-
ment de goumiers a fait défiler devant le Président de la Répu-
blique.

Ces chameaux ont été applaudis avec enthousiasme... Mais
vous me direz que ce n'est pas la première fois que des chameaux
sont acclamés par le public parisien.

Au fait, je me demande pourquoi il n'y aurait pas, chaque
année, à Longchamp, une grande revue de chameaux, — de cha-
meaux à quatre bosses et à deux pattes. Quel succès!

Nous verrions défiler les petites pompières chargées d'éteindre
les feux de leurs contemporains; puis viendraient les chasseresses
à pied qui font des marches de nuit sur le boulevard, les lignardes
qui excellent dans le tir couché, le tir à genoux et le tir sur le
côté; les canonnières avec lesquelles les batteries sont toujours
en position; la cavalerie légère aurait la monture que vous
devinez et la vieille garde fermerait la marche avec ses bonnets
à poil...

Ce serait un magnifique coup d'oeil. Naturellement, il y aurait
des générales, des colonelles, des gradées de haut volet aussi de
bas étage... Cette armée de la galanterie a sa hiérarchie, son
état-major et nous verrions le plus grand chameau de Paris pré-
senter ses troupes aux corps de l'Etat. Mais voilà un titre qu'il
serait bien embarrassant de décernera la plus méritante... Songez
donc, quelle concurrence!

*

* *

Il y a aussi de la concurrence chez les satyres...
Une lectrice m'adresse cette lettre :

« Monsieur,

« Je fais appel à votre plume pour me servir d'interprète auprès
de MM. les satyres du Bois de Boulogne.

« En effet, je suppose que quelques-uns d'entre eux vous lisent
et tiennent compte de vos avis. (Merci, chère madame, de cette
flatteuse opinion.)

« J'ai à me plaindre de la mauvaise tenue des hommes vis-à-
vis des femmes honnêtes qui se promènent dans les avenues du
Bois.

« Il m'est impossible d'aller me reposer quelques heures sous
les arbres qui bordent la petite allée des acacias, soit seule, soit
avec ma petite fille, sans voir surgir doucement un, deux, trois
messieurs au regard engageant, aux gestes équivoques qui viennent
s'asseoir à deux mètres de moi, me fixent avec des yeux de braise,
sortent de leur poche un journal pour se donner une contenance,
mais en réalité pour cacher un spectacle obscène, qui me scan-
dalise et m'oblige à changer de place à chaque instant.

« Ces anormaux s'adressent d'ailleurs à toutes les femmes,
laides ou jolies. Et vous savez, je n'exagère rien : je vais au Bois
presque tous les jours !

» Le pire est que ces individus sont jeunes, monsieur, oui,
jeunes et élégants. Ce ne sont pas des chemineaux, je vous
assure, nide vieuxgâteux chercheurs de sensations... lointaines(!j.

« Et, le plus triste, c'est que leur mimique est toujours la même.
(Oh! madame, préféreriez-vous donc une certaine variété?; Ils
affectent au début une quiétude indifférente, puis, au bout de
deux minutes (Ce n'est pas long.), le Guignol commence...

« Et quel Guignol!

« Que faire? Où allons-nous? Je me suis plainte aux préposées
des chaises qui voient souvent, elles aussi, ce que je vois, mais
qui me répondent avec philosophie :

« — Oh! madame, à mon âge, cela n'a plus d'importance... Et
puis, j'ai tellement l'habitude ! D'ailleurs, ce sont de bons clients :
ils prennent en général un fauteuil à quat'sous. Vous comprenez,
ils sont mieux.

« Quant aux gardiens du Bois, ils m'ont déclaré :

« — Les satyres sont trop..; et nous, nous ne sommes pas assez !

« Tout de même, il est inouï qu'en plein jour, tant d'individus
puissent se livrera ce genre desport... Et remarquez que je porte
une toilette très simple, que mon allure est des plus correctes et
que je n'adresse jamais la parole à personne au cours de mes
promenades.

« Je compte, monsieur, sur votre intervention pour faire cesser
ces inconvenantes pratiques. Nul doute que si vous voulez bien
faire un peu de morale à ces personnages indécents, ils ne se
rendent à vos exhortations.

« C'est dans cet espoir, monsieur, que je vous prie d'agréer, etc.»

Telle est cette curieuse lettre. Mais, madame, en quoi puis-je
vous être utile?... Ces satyres sont bien capables, après avoir lu
cet article, de s'en servir de... paravent, comme ils font d'ordi-
naire avec des journaux encore plus moralisateurs que celui-ci.
Et ainsi, je deviendrai leur complice, encore que j'aie horreur
de cette espèce de guignol, comme vous dites."

Je ne vois, madame, qu'une solution^:1 faites-vous accompagner
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Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 546 (19 Juillet 1913), S. 3
 
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