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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0483

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LA C.G.T. NE FAIT PLUS RECETTE...
Ah ! la ferme ! Avec ses airs de camarade, ça n'était qu'une femme à barbe.

LE RIRE DE LA SEMAINE

La Bataille syndicaliste a publié une curieuse photographie :
c'est celle d'une maison Tellier bien parisienne qui, à l'occasion
du 14 Juillet, avait orné sa façade de drapeaux et de guirlandes
tricolores.

Notre confrère révolutionnaire termine son petit topo par ces
mots ironiques : « Félicitons ces dames de leur patriotisme. »

Après tout, je ne vois pas du tout pourquoi les maisons closes
ne pavoiseraient pas, n'illumineraient pas en l'honneur de la
prise de la Bastille. Doit-on être réactionnaire, royaliste, bona-
partiste parce qu'on tient une maison d'illusion ? N'est-ce pas, au
contraire, une raison d'être républicain?

La patronne de toute hostellerie galante a le devoir d'être
opportuniste et de penser comme le Gouvernement. J'imagine
que celle qui dirige l'établissement photographié par la Bataille
syndicaliste a tenu le raisonnement que voici :

— Je pavoise le 14 juillet parce que c'est la fête nationale...
Que l'Empire revienne et j'illuminerai le 15 août. Si c'est la
royauté, je mettrai toutes mes bannières dehors (ici on a l'habi-
tude d'être en bannière) en l'honneur de saint Louis, — bien
que, chez moi, le tarif ne soit que de cent sous. Je suis toujours
du côté du manche...

Parbleu !

Et je pense que, lorsque la fête de Jeanne d'Arc deviendra fête
officielle, les maisons où l'on passe pavoiseront en l'honneur de
la Pucelle.

*

* *

Les tirailleurs sénégalais n'ont pas eu besoin de fréquenter ces
hospitalières demeures pendant leur séjour à Paris.

En effet, ils ont eu de l'amour « à l'œil », autant qu'ils en ont
voulu et même plus.

Que de blanches ont tenu à prendre leur « petit noir» pendant
ces jours d'ivresse patriotique ! Ces braves Sénégalais ont
tiraillé un peu partout, et si j'en crois les « on-dit » ils ont été à
la hauteur de leur réputation. Mais que de fatigues !

— Moi, disait M'no Tépé, moi y en a plus marché à Paris qu'y
en a marché au Maroc.

Ces quelques journées devraient être comptées aux braves
nègres pour une campagne... La voilà bien la guerre de
conquêtes! Et je pense à la tête de ce mari de la rue Lepic qui
trouva un magnifique caporal sénégalais dans son lit et près de
sa femme. A vrai dire rien n'indiquait son grade, car il ne por-
tait aucune espèce de costume...

— Malheureuse! s'écria le bonhomme, tu me trompes et c'est
avec un nègre !

Mais en apercevant l'uniforme qui traînait sur un fauteuil, il
comprit.qu'il avait le grand honneur d'être cocutié par un des
héros du colonel Mangin. Et tout s'arrangeaquand le Sénégalais
eut déclaré avec un bon sourire :

— Toi y en a venir en Afrique... Moi y en a avoir deux « ma-
dame Tirailleur » et toi y en a couché avec touti li deux!...

*

* *

Quoi qu'il en soit, les Bulgares se comportent avec les femmes
comme ne le font pas les plus sauvages Botocudos de l'Afrique
centrale !

Si j'en crois les dépêches de Belgrade et d'ailleurs, ces diables
violent des familles entières sans aucun respect pour l'âge et le
sexe.

Mais, voilà, faut-il croire les dépêches?

Il y a quelques mois les Bulgares accusaient les Turcs de vio-
ler toutes les femmes, mais les Turcs prétendaient prouver que
les Bulgares, les Serbes, les Grecs et les Monténégrins violaient,
eux aussi, à qui mieux mieux.

Bref, dans tous les Balkans, on n'entend que ce cri :

—■ Au violeur! au violeur!...

Il doit y avoir là-bas de jeunes personnes qui commencent à
s'habituer à ces galanteries militaires.

Un jour, la pauvre Miarka est violée par un Turc... Le lende-
main, c'est un Bulgare. Le surlendemain, c'est un Serbe...
Après quoi, viennent un Grec et un Monténégrin.

Bref, c'est un véritable défilé. Mais à la fin de la semaine,
Miarka s'exclame :

—■ Maman, c'est extraordinaire...

— Quoi donc, ma fille?

— Je n'ai pas encore été violée aujourd'hui.
Et elle soupire :

— Est-ce que la paix serait déjà conclue?

Je plaisante parce que je ne crois guère'à ces histoires terri-
fiantes qui sont fabriquées tour à tour à Sofia, à Belgrade, à
Constantinople, que sais-je, pour les besoins d'une diplomatie à
laquelle ne manquent ni l'imagination ni le puffisme.

*

* *

Le viol, c'est désagréable, surtout quand on ne s'y prête pas
(mais so.uvent, faudrait voir) ; je crois cependant que c'est encore
préférable à des fessées telles que Mistress Martine, de New-
York, en administrait à sa fille Mary.

Cette dame Martine ne tenait pas à être fessée, mais elle
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Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
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Grafik

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Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

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Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 547 (26 Juillet 1913), S. 3
 
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