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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0515

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L

J

LA NOUVELLE ORDONNANCE SUR LA CIRCULATION
— Alors quoi? C'est aux Balkans comme à Paris ? On empêche les chars a bœufs d'avancer !

LE RIRE DE LA SEMAINE

Le forçat évadé Rousseau qui, blessé au cours d'un cambrio-
lage nocturne, a succombé dans un auto-taxi, avait pour maî-
tresse une femme charmante...

— Quoi, dirent les magistrats à cette jeune personne, vous
aimiez un ancien bagnard?...

— Je l'adorais...

— Un cambrioleur !

— J'en étais folle...

— Un véritable bandit !

— Je ne me consolerai jamais de sa mort...

— Mais, enfin, qu'avait-il donc pour vous plaire ?

— Il était très gentil, très fidèle et tatoué de la tête aux pieds.
Ah ! quels merveilleux tatouages décoraient le corps de mon
ami!-. Des dragons, des kiosques chinois, des zouaves, des
singes, trois serpents, les trente-deux cartes, l'obélisque, Paul
Déroulède et mort aux vaches, il avait tout cela sur la peau...
Et que voulez-vous que je vous dise? J'ai des goûts artistiques...
Un homme tout nu, je trouve cela vilain et choquant. Tandis
qu'un homme tatoué, c'est convenable et esthétique !

Et la pauvre petite femme, décidément inconsolable, se mit à
fondre en larmes...

11 est remarquable, en effet, que le tatouage joue un rôle im-
portant en amour. Bien des femmes éprouvent un plaisir per-
vers à être possédées ou à songer qu'elles sont possédées par
un gaillard qui porte sur la poitrine « mort aux vaches I » et
autour du nombril « vivent les zouaves! ».

On voyait jadis à la fête de Neuilly, le recordman du tatouage
son épiderme était un véritable Salon des Humoristes. Il était
décoré sur toutes les coutures, même les plus intimes... Pour
voir le « musée secret » situé sur son postérieur et composé de
tatouages plus ou moins pornographiques, il fallait être âgé de
plus de dix-huit ans et payer un supplément.

Rien de plus pratique, dans certains cas, que d^être tatoué. En
effet, on dit à la femme qu'on veut séduire :

— Venez donc jeudi dans ma garçonnière...; je vous offrirai
une tasse de thé et je vous ferai voir quelques estampes très
curieuses !

On peut contempler dans un grand music-hall une « bayadère
tatouée ». Cette jeune personne porte sur sa peau fine quoique
ambrée de nombreux dessins très artistiques. Mais ces orne-
ments n'ont malheureusement rien d'indécent... Ils n'ont même
rien de compromettant.

"

J'ai connu une jeune personne qui portait, écrits sur le sein
gauche, ces mots : « J'aime Mimile pour la vie. » Et elle me
disait en soupirant :

— J'ai eu tort de me faire « graver »... C'est gênant pour le
mariage !

Mais elle ajoutait :

— A moins, cependant, que je trouve un autre type qui s'ap-
pelle Emile !

*

A propos de seins, relevons dans la rubrique des « faits di-
vers » cette navrante histoire :

• j

Anvers, 30 juillet. — Une jeune fille, MUe Anna Van Vorst,
vient de mettre volontairement un terme à son existence en se)
noyant dans l'Escaut. Elle a laissé cette lettre à sa famillej
épïorée :

<i Je préfère en finir avec la vie... En effet, malgré tous mes
efforts, je n'arrive pas à avoir une poitrine ronde et potelée-
comme celle de mes heureuses amies. J'ai essayé de tous les;
remèdes : rien n'y fait, cela ne pousse pas.

« Humiliée, désespérée, je me tue. Adieu! »

Cette Anna Van Vorst a pris son malheur bien au tragique... !
Si toutes les femmes plates se suicidaient parce que « cela ne
pousse pas », le sexe faible diminuerait de moitié. En pareil cas,'
le mieux est d'attendre... sans compter que la nature a de sin-
guliers caprices : tel échalas s'arrondit et se forme grâce ait
mariage, dont les légitimes voluptés ont souvent les plus heu-
reux effets au point de vue de l'esthétique féminine. Et puis, la
mode est aux maigres. Elles peuvent d'ailleurs toujours s'étof-
fer artificiellement, tandis que les grosses ne peuvent réduire
leur format.

Cart en cette affaire, celle qui peut le plus ne peut pas le
moins, tandis que celle qui peut le moins peut le plus.

Impossible d'en dire autant des eunuques... Les pauvres ne
peuvent que le moins, — et encore !

Or, le croirait-on, le sultan est encombré de pétitions-de can-
didats à la fonction d'eunuques du sérail !

Abdul Hamid a écrit dans ses mémoires :

« Je ne puis comprendre que des Européens s'offrent pour le
service d'eunuques au harem impérial. Il n'est pas arrivé en
une semaine moins de trois lettres : d'un musicien de Paris,
d'un pharmacien allemand et d'un commençant saxon. Ce doit
être un terrible dénuement qui amène ces gens jusqu'à ce point,
non seulement d'abjurer leur foi, mais encore de consentir à se
prêter à la mutilation. »
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Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 549 (9 Août 1913), S. 3
 
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