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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0531

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l'impôt sur les célibataires
Qu'on leur envoie des « perceptrices », ils se laisseront faire.

LE RIRE DE LA SEMAINE

Je rencontre un de mes amis place de l'Opéra.

— Je suis, me dit-il, non seulement entre deux autobus, mais
encore entre deux trains.

— D'où arrivez-vous ?

— De Pontoise... Et, dans une heure, je file à Trouville.

— A Trouville! Cela ne se fait plus...

— Au'contraire? Que d'attractions, mon cher! Ainsi, ce soir
même, au casino, nous avons une grande séance de lutte catch
as catch can entre Zbysko, le terrible Japonais et M»r Bolo, le
fameux prédicateur... Tous les coups sont permis, hormis la
torsion des parties sexuelles.

— Que me dites-vous là? M>r Bolo-fait de la lutte à présent?

— Non, la langue m'a fourché... Le terrible Japonais lutte
avec Gaumont le Trappeur. Msr Bolo se contente de prêcher...
11 est le speaker!... 1

Et mon ami m'explique que le casino de Trouville offre ces
deux grandes attractions à son public :

1° Le critérium international de lutte de combat (catch as
catch can);

2° Une série de sketehes mystiques de MsT Bolo (redemandé).
Quoi de plus exciting ?

Et les jolies baigneuses dont la langue fourchera aussi (chère
madame que ça doit'être bien agréable, une langue fourchue!),
les jolies baigneuses échangent ces propos charmants sur la
plage :

— Noël le Bordelais â un torse extraordinaire!...

— Et les cuisses de M>r Bolo? Elles sont épatantesl

— Myake n'a pas son pareil pour mettre un homme sur le

dos.

—-Et vous.savez, il doit le faire deux t'ois de suite, avec un
seul repos de trois minutes.

— S'il s'agissait d'une femme, M«* Bolo s'avouerait peut-être
vaincu... Je veux dire Zbysko ! Je les confonds tous... Que voulez-
vous, le sermon, la lutte, tout cela est tellement mêlé que je ne
m'y reconnais plus !

* *

En tout cas, Miss Cleveland est de taille à résister à Zbysko,
Bolo et autres athlètes de la foi ou de la lutte.

A vrai dire, cette jeune Américaine ne lutte pas, elle boxe...
Et comment! Elle vient d'envoyer au pays des songes deux

boxeurs français, Bourson etLandré. En trois rounds, elle les a
mis knoek out, l'un après l'autre.

Miss Cleveland est jeune et jolie, aussi féminine que Mu° So-
rel, mais infiniment plus entraînée aux sports violents. Son coup
de poing est terrible... Malheur au galantin qui la suivrait de
trop prés dans la rue : elle vous le descendrait d'un seul swing
du gauche suivi d'un uppercut au creux de l'estomac. Une façon
comme une autre de rompre la glace!

Voilà une gaillarde qu'il est imprudent de vouloir lutiner...
Tout de même, si j étais boxeur, j'hésiterais à me rencontrer sur
le ring avec une femme.

Taper comme un sourd sur le mufle de Jack Johnson ne me
déplairait pas autrement (à la condition que le champion du
monde ne riposte pas), mais donner des coups de poing sur le
nez d'une jolie fille ne me séduirait pas du tout, même si la
belle me les rendait avec les intérêts.

Il y a de plus agréables manières d'être mis knock out par
une femme. Ah ! Miss Cleveland, vous avez mieux que votre petit
poing pour avoir raison du plus entraînédes boxeurs... En trois,
quatre ou cinq rounds, vous pouvez transformer n'importe quel
Lewis, Johnson ou Carpentier en chiffe molle.

C'est en vain que l'arbitre comptera les secondes. Le vaincu
ne pourra pas se relever. Et les aides devront jeter l'éponge.

Une éponge, en pareil cas, n'est pas inutile!

* *

Le sport se féminise de plus en plus... La natation est devenue,
depuis la légendaire Miss Kellermann, un exercice où se dis-
tinguent maintes filles d'Eve. Nous avons à Paris des clubs de
nageuses, les Mouettes, les Ondines qui exécutent leurs
prouesses en public avec le plus grand succès.

Mlle Curé, par exemple, est en train de devenir célèbre... Ce
qui prouve une fois de plus qu'aujourd'hui, pour réussir, il faut
faire des pieds et des mains.

Ces charmantes ondines sont photographiées sur toutes les
coutures, si j'ose dire, bien que leur léger maillot soit tout d'une
pièce. Elles s'offrent à l'objectif dans un costume des plus légers
que l'eau a rendu collant et transparent : on voit tout et le
reste. [ tjsp ôst;?;;- :

Les journaux les plus pudibonds reproduisent ces photogra-
phies académiques. Ce ne sont que nichons, nombrils et
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 550 (16 Août 1913), S. 3
 
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