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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0546

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LE RIRE DE LA SEMAINE

Tous ces grands escrocs se suivent et se ressemblent...
Comme Nestor Wilmart, Duez, Boulaine, Rosenberg et tant
d'autres, Deperdussin consacrait le produit de ses indélicates
combinaisons à ce qu'un dramaturge appelait « la plus creuse
des noces ».

Deperdussin, avait été, à son tour, le Sardanapale de la place
Blanche.

Ses « petites fêtes » dans les cabarets de nuit montmartrois
étaient légendaires dans le monde où l'on croit s'amuser.

Comme Duez, Deperdussin préférait la quantité à la qualité. Il
ne comprenait pas un souper en cabinet particulier avec moins
d'une douzaine de femmes. Vers minuit, lorsque le Champagne
avait produit son effet, cette escroc de haut vol — c'est le cas de
le dire — faisait venir le gérant et lui disait :

— Fermez toutes les issues, tirez les volets, enfin que la mai-
son soit close !

Et la maison devenait, en effet, un banal lupanar où des
femmes nues se livraient, sous prétexte de poses libertines, à
une gymnastique plus suédoise qu'amoureuse... Mais ce chiqué
suffisait à Deperdussin qui, 1' « orgie » terminée, allouait à cha-
cune des « artistes » un billet de mille.

, L'imbécile! De tels plaisirs peuvent être aisément obtenus à
moins cher... On peut jouer les Sardanapale à. Montmartre sans
grande dépense.

J'ai connu un Américain, stupide mais fort riche, qui avait
l'habitude lorsqu'il soupait à Montmartre de dire au chasseur :

— Je veux vingt femmes nues autour moi... Voici vingt-cinq
louis. Grouillez-vous !

— Boum, voilà!...

Une demi-heure après, le Yankee était servi... Il était entouré
de vingt jeunes personnes simplement vêtues de bas et de
chichis.

Et encore le chasseur prélevait son bénéfice sur les cinq
cents francs, — à peu près cinquante pour cent.

L' « orgie romaine » est pour rien aujourd'hui. Que voulez-
vous, la lutte pour la vie est si féroce dans le monde des femmes
nues !

*

* *

Dans le monde des poétesses aussi, — lesquelles ont d'ailleurs

avec les femmes professionnellement nues pas mal de points de
contact.

Ainsi, pour .faire parler d'elle, Mme Crespy a été obligée de
« suicider » un galant abbé... La voici maintenant célèbre et son
acquittement va lui permettre de donner suite aux propositions
des grands journaux parisiens qui se disputent l'honneur de
publier ses mémoires.

Mme Crespy a l'habitude de se confesser, mais, cette fois, elle
se confessera en public.

Dira-t-elle tout ce qu'elle sait sur le fluide voluptueux que
dégage, pour certaines femmes, la soutane du prêtre?

Nombre de dévotes à la fois mystiques et sensuelles confon-
dent les bras de leur vicaire avec les bras de l'Eglise... Certes il
y a des hommes qui se complaisent à l'idée de posséder une
jolie nonnette en costume; mais ils sont rares et, en tout cas,
bien peu cherchent à satisfaire leur béguin. Mais les femmes
qui goûtent des voluptés diaboliques autant que pieuses dans
l'étreinte de l'abbé Mouret sont, paraît-il, légion.

Comment expliquer ce goût bizarre? Serait-ce tout bonnement
l'attrait du fruit défendu? A moins que, pour une bigote, le prêtre
ne soit l'amant le plus pratique puisqu'il peut dire à sa maîtresse
après la faute :

— Mets-toi à genoux, ma chérie...

— Tout ce que tu voudras, mon bébé!

— Non, non, c'est tout bonnement pour te confesser.
Heureusement, ces femmes pour curés ne sont que la mino-
rité. Je leur préfère cette gaillarde qui disait :

— Un prêtre? Jamais de la vie...

— Et pourquoi ?

— Pensez donc, trente-sept boutons à déboutonner d'abord!...
Pour moi, c'est trop long!

*

* *

Les uhlans autrichiens sont plus vite mobilisés... Une jeune
fiile, Stanislava Doblet, vient d'en faire l'expérience, quatre-
vingt-trois fois renouvelée avec le même succès.

La pauvrette fut capturée, près de Lemberg par des uhlans en
goguette qui l'emmenèrent à la caserne. Et là, ils la traitèrent
pendant trois jours comme les Bulgares traitent les jeunes
Turques et même les vieilles.

— Le pal, a dit un philosophe persan, est un supplice qui
commence bien...

Stanislava Doblet a peut-être la même opinion sur les hom-
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Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 551 (23 Août 1913), S. 3
 
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