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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0608

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D APRES RABELAIS

Comment Poincagruel rencontra un Limosin qui contrefaisoit le langaige socialois.

— Ohindicalichme, laïchijachion, cliivichme, intemaehionalichme, révoluchion...

— Et bren, breïi, dist Poincagruel, qu'est-ce que veut dire ce fol?...

A quoi dist un de ses gens : « Seigneur, ce gallant veult contrefaire la langue des Jaurèsicques et cuide ainsi qu'il est quelque grand orateur
en françois. »

LE RIRE DE LA SEMAINE

Les journaux nous ont donné de minutieux détails sur l'orga-
nisation du voyage de M. Poincaré en Auvergne.

Ils nous ont'dit que le Protocole avait préparé pour le Prési-
dent bons gites et bons soupers.

Oui, mais le reste ?

Pour des Français, ce reste est l'essentiel...

M. Mollard, fidèle à son nom, a-t-il négligé d'y penser?

A vrai dire, le Président doit être mis hors de cette affaire : sa
grandeur l'attache au rivage. Heureusement! Car Dieu sait où
vont ceux qui traversent le fleuve...

Us vont, disons-le tout net, dans ces établissements où l'amour
n'est qu'une consommation tarifée, — pourboire en plus.

Je vais peut-être bien étonner les honnêtes citoyens qui se
félicitent de ces voyages présidentiels dans lesquels ils voient je
ne sais quelles saintes tournées à la fois pastorales et républi-
caines.

• Eh bien, chaque soir, ces messieurs vont chez « ces dames »...

. C'est une tradition qui remonte à M. Thiers, mais je me hâte
de dire que M. Thiers n'y allait pas, non plus qu'aucun des per-
sonnages qui lui ont succédé sur le fauteuil élyséen.

En revanche, les journalistes, les fonctionnaires, les inspec-
teurs de la Sûreté générale, les jeunes gens du Protocole se
rendent, le soir, après l'inévitable banquet officiel, à la maison
hospitalière de l'endroit. Souvent, c'est le préfet ou le sous-pré-
fet qui les y conduit et qui, dans le salon, leur fait les honneurs
de l'établissement en disant:

— Messieurs, vous êtes ici chez vous... Je n'ai pas mieux à
vous offrir, mais nous ne sommes pas à Paris!

Ces dames se mettent en quatre : elles sont, c'est le cas de le.
dire, sur les dents... et la négresse y représente l'élément
colonial.

Rien n'est amusant comme d'entendre deux vétérans des voyages
présidentiels échanger leurs souvenirs :

— Tu te rappelles, en 1907, quand Fallières est allé au Havre?

— Oui, un beau voyage !... La maison était très chic. Et de jolies
filles, ma foi!.. Tu te souviens : le commissaire a dansé la danse du
ventre... Et à Bordeaux, avec Loubet?

— Oui, il y avait une certaine Paméla qui m'a laissé un cuisant
souvenir... C'est depuis lors que je suis nationaliste!

Telles sont les mœurs des courtisans d'aujourd'hui... Dès que
le monarque est couché, ils vont se plonger dans une banale
orgie à prix réduits. Que voulez-vous, tout le monde ne peut pas
se payer la Guimard ou la Camargo!

*

*

Pas même Mma Adèle Crespy!

Ce bas-bleu — d'ailleurs taché de rouge — se fait maintenant
payer sa copie au prix fort...

Que voulez-vous, quand on a été acquittée en cour d'assises,
on obtient sans peine de brillants traités chez les éditeurs et les
directeurs de journaux. \

Après Rirette Maîtrejean, Adèle Crespy devait- devenir une
de nos plus brillantes femmes de lettres... On ne pourra pas dire
en la lisant :

— Ça ne tue personne!

Cette poétesse du pays des pruneaux — dont quelques-uris
sont blindés — vient de terminer une autobiographie intitulée:
Trop aimée.

Trop aimée! Voilà un titre qui fera rager toutes les femmes
et qui les décidera à acheter le bouquin, ce qui est l'essentiel...

— C'est ma confession, a déclaré la Crespy.

En voilà une qui se confesse trop souvent. Pourvu que cela
ne porte pas malheur à ses lecteurs comme au malheureux abbé
Chassaing : quelle hécatombe!

Mais lorsque Trop aimée aura paru, son auteur voudra conti-
nuer à écrire et à publier. Il est à craindre que les éditeurs trou-
vent alors sa copie moins intéressante.

— Vous comprenez, diront-ils à cette poétesse, c'est à la mort
de l'abbé que vous devez ce premier succès... Maintenant, il faut
faire mieux.

— J'ai mis dans ma nouvelle œuvre tout mon...

— C'est usé.

— Que faire alors?

— C'est bien simple : vous avez commencé par un abbé...
Maintenant, il faut vous mêler de la mort d'un chanoine...

— D'un chanoine ?

— Prébéndé, cela s'impose. Votre troisième bouquin devra
coûter la vie à un évêque." Après quoi, ce sera un archevêque,
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Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 555 (20 Septembre 1913), S. 3
 
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